Portrait

Sarah Ourahmoune : de la médaille olympique à la création d'entreprise

Vice-championne olympique et entrepreneuse : Sarah Ourahmoune cumule les réussites.
Vice-championne olympique et entrepreneuse : Sarah Ourahmoune cumule les réussites. © Assia Hamdi
Par Assia Hamdi, publié le 21 octobre 2016
1 min

Médaillée d’argent aux Jeux olympiques de Rio 2016 en boxe, Sarah Ourahmoune, 34 ans, travaille désormais sur le développement de Boxer Inside, une offre de prestations autour de la boxe pour les entreprises.

“Je n’arrête pas depuis le mois d'août... C’est la course !” Depuis son retour de Rio, Sarah Ourahmoune, la vice-championne olympique de boxe anglaise, est très occupée. Interviews, participation à des conférences, rencontres entre entrepreneurs... À l’aube de sa retraite sportive, à 34 ans, la championne tricolore profite de l’engouement autour de sa médaille d'argent pour développer son entreprise, Boxer Inside.

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Le déclic à Sciences po

Dix fois championne de France de boxe et championne du monde en 2008, Sarah Ourahmoune a découvert l’entrepreneuriat en 2012. Trois ans plus tôt, l’athlète avait débuté un master en communication à Sciences po, en parallèle de sa carrière de sportive. Objectif : travailler dans une agence. Mais lors de sa dernière année d’études, c’est le déclic. “Lors d’un séminaire, des entrepreneurs parlaient de la naissance de leur boîte. En les écoutant, j’ai décidé à mon tour de créer la mienne !"

Un passage en incubateur

Sarah Ourahmoune part sur une offre d’ateliers, de séminaires et de coaching sportif autour de la boxe en entreprise. Elle imagine des gants connectés pour mesurer son niveau et se comparer aux autres boxeurs. Diplômée de son master, elle est sélectionnée en 2013 pour intégrer Sciences po Entrepreneurs, l’incubateur de l'école parisienne. Conseils juridiques, expertise comptable, réseau de partenaires... la structure accueille et guide chaque année une quinzaine de projets. “Devant le jury, j'ai mis en avant l’aspect innovant de ma boîte.”

De l'importance du réseau

Sarah Ourahmoune consolide ensuite son projet en contactant des entreprises. “Je me suis dit que si je demandais un avis plutôt que de vendre quelque chose, les gens seraient plus décontractés.” Banco ! “Chaque entretien débouche sur des avis et des contacts d’autres professionnels.” De cette façon, la boxeuse s’est constituée un réseau. Aujourd’hui, son carnet de clients contient la Française des Jeux, Camaïeu ou encore Bouygues Immobilier. “J’ai réalisé que, pour monter ma boîte, il me fallait rencontrer beaucoup de monde et parler de mon projet.”

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Le revers de la médaille

Cours de boxe, ateliers, team building ou conférences... Sarah Ourahmoune propose désormais aux entreprises une offre personnalisée. Depuis son podium aux Jeux olympiques, les clients affluent d’eux-mêmes. “J’ai moins à démarcher, c’est plus facile !” Mais il y a le revers de la médaille. “Les clients exigent que ce ne soit plus mes collaborateurs qui encadrent les ateliers... mais moi-même !”, explique la vice-championne olympique dans un sourire. La rançon du succès. Depuis les Jeux de Rio, les conférences et les rencontres auxquelles elle assiste lui permettent “d’augmenter [s]a clientèle, de trouver des partenaires et de se faire des contacts en vue d’une levée de fonds.”

Un dernier combat

En parallèle de son entreprise, Sarah Ourahmoune travaille aussi sur un projet de salle de boxe associative à Paris. “J’ai monté un dossier pour un local. J’ai passé des entretiens et j’attends une réponse.” Mais avant cela, la championne montera une dernière fois sur le ring prochainement, à l’occasion de son jubilé. Ce soir-là, elle dira vraiment au revoir à sa vie de boxeuse et bonjour à sa vie de chef d’entreprise.

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