LES JEUNES ONT DE L'AVENIR. À 29 ans, Sonia Ben Ali s’est engagée pour la cause des réfugiés urbains, une population jusque-là délaissée par les ONG. Elle a fondé Urban Refugees, un réseau pour développer les actions humanitaires à destination de ce public.
Après une prépa littéraire, Sonia intègre Sciences po Bordeaux avec l'idée de "faire de la politique, devenir ministre". Elle passe sa troisième année en Colombie, où elle s'implique dans une association locale qui aide les populations déplacées à cause du conflit avec les FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie). "Je me sentais utile. Cela a eu une grande résonance en moi", raconte-t-elle.
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Au nom des réfugiés urbains
Sonia effectue ensuite plusieurs stages dans l'humanitaire, dont le dernier, au Liban, lui fait prendre conscience du délaissement des réfugiés urbains : "L'essentiel des ressources des ONG [organisations non gouvernementales] est concentré sur les campements des réfugiés, alors que ces derniers se trouvent souvent en villes."
Suite à ce constat, elle lance en 2012, avec le webdesigner David Delvalle, un site Internet pour rendre visible cette problématique. L'initiative reçoit un bon accueil chez les ONG et Urban Refugees devient alors un réseau qui les fédère pour échanger les bonnes pratiques. Le premier projet pilote a lieu en Malaisie, auprès de réfugiés afghans.
