Grandes écoles et insertion : le taux d'emploi des diplômés 2020 chute de 9% mais le niveau de salaire se maintient
INFOGRAPHIES. Difficultés à trouver un stage de fin d'études, offres d'emploi moins nombreuses, promesses d'embauche annulées... Si la crise sanitaire a fortement impacté l'insertion professionnelle des diplômés de grandes écoles en 2020, les emplois restent de qualité et le salaire d'embauche se maintient globalement. Découvrez les chiffres clés de la 29e enquête d'insertion de la Conférence des grandes écoles (CGE).
Une insertion globalement moins difficile que prévu
C'est un petit "ouf !" de soulagement que poussent les directeurs et directrices de grandes écoles : les chiffres d'insertion des diplômés 2020 (93.000 réponses ont été exploitées cette année) sont "moins pires" que ne le laissait prévoir le tsunami provoqué par la crise du Covid-19.
Les généreuses aides publiques à l'embauche de jeunes en CDI ou CDD de plus de trois mois (qui se sont arrêtées le 31 mai 2021) ainsi que les aides au recrutement d'apprentis (prolongées jusqu'au 31 décembre 2021) ont également joué un rôle majeur pour limiter la casse.
Les trois quarts des diplômés trouvent leur emploi en moins de deux mois
Les apprentis mieux insérés
Près de 20% des diplômés de grandes écoles l'ont été par la voie de l'apprentissage (18,9% pour la promotion 2020). Les chiffres d'insertion s'avèrent meilleurs que l'ensemble des diplômés. Ainsi, moins de six mois après l'obtention de leur diplôme, le taux net d'emploi des apprentis atteint 81,7% contre 79,1% pour l'ensemble des diplômés de la promotion 2020.
Un salaire brut annuel en très léger recul
Néanmoins, il a parfois fallu faire des concessions pour trouver ce premier emploi en pleine tempête : "La part de CDI recule de 4,5 points à 77,1%, mais elle reste élevée", remarque Nicolas Glady. De même, le statut cadre est en recul de 5 points, mais s'établit à 82% tout de même.
Pas de quoi remettre en cause le modèle des grandes écoles qui semble s'être montré plutôt résilient pendant la crise sanitaire. Son impact aura été moindre sur l'insertion des diplômés de ces établissements que celui de la crise financière de 2009. Grandes perdantes néanmoins de cette année bousculée : les femmes. L'écart entre leur salaire annuel et celui des hommes en début de carrière s'aggrave encore : les diplômées 2020 de grandes écoles gagnent en moyenne 2.241 euros de moins que les hommes.