Portrait

Claire, en M2 de STAPS : "J'ai défendu la candidature de Paris 2024 devant le CIO"

Claire (ici avec le champion Tony Estanguet, coprésident de Paris 2024) prépare son M2 en management des organisations sportives.
Claire (ici avec le champion Tony Estanguet, coprésident de Paris 2024) prépare son M2 en management des organisations sportives. © Photo fournie par le témoin
Par Étienne Gless, publié le 13 septembre 2017
5 min

ELLE VA FAIRE LA UNE. Claire Kieffer, 21 ans, était à Lima, mercredi 13 septembre 2017, pour le dernier grand oral de Paris devant le CIO. Depuis des mois, elle défend la candidature de la France aux côtés de 23 autres jeunes. Itinéraire d'une étudiante engagée dans le sport depuis son plus jeune âge.

"À Lima, nous avons joué au foot avec des enfants péruviens. J'ai fait découvrir la France et les valeurs de l'olympisme. Et nous allons fêter l'obtention des JO à Paris en 2024 après le vote du Comité international olympique."

Une fois rentrée du Pérou, Claire, 21 ans, va effectuer sa rentrée à l'université de Montpellier en master 2 en management des organisations sportives et tourisme sportif. Mais ce qui l'occupe beaucoup depuis un an et demi, c'est la défense de la candidature de la France aux Jeux Olympiques de 2024. "Je fais partie du comité Génération 2024, composé de 24 jeunes de 17 à 26 ans, l'un des six comités consultés par le CIO (Comité international olympique)", explique Claire. "J'y représentais l'UNSS, l'Union nationale du sport scolaire."

Engagée très tôt dans le mouvement sportif

C'est son grand frère qui a poussé Claire à s'engager vers l'association sportive du collège dès la 6e. "Ma spécialité, c'est le basket. J'ai continué à en faire jusqu'à mon DUT (diplôme universitaire de technologie) d'information-communication. Notre équipe a même été championne de France universitaire", sourit l'étudiante originaire de Colmar, en Alsace.

En 4e Claire devient "jeune officielle" au sein de l'UNSS.

"Le jeune officiel permet de prendre des responsabilités : vous pouvez être jeune juge arbitre, jeune secouriste, jeune coach, jeune reporter, etc.", explique Claire. Elle a été tour à tour jeune reporter, jeune dirigeante, coach de basket et de handball. En classe de seconde, elle organise un challenge JO à l'INSEP (Institut national du sport, de l'expertise et de la performance), l'établissement où s'entraînent les grands champions, et part à la rencontre des athlètes français.

Volontaire aux JO de Rio en 2016 : le job d'été idéal

"En 2016, j'ai été bénévole quinze jours au village olympique, qui est la maison des athlètes. C'est le job idéal ! Les sportifs sont abordables, très humains. C'est une formidable occasion de rencontrer des personnes de toutes les nationalités, d'échanger et de partager avec eux", se souvient Claire qui a pu côtoyer de près l'athlète jamaïcain Usain Bolt ou encore le joueur de tennis britannique Andy Murray.

"Être volontaire olympique m'a beaucoup aidée pour entrer en M2 de STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives) à l'université de Montpellier, reconnaît Claire. Je sortais d'une école privée où j'avais effectué mon M1 en alternance. Le fait d'avoir eu cet engagement a tout de suite été apprécié au moment de la sélection. C'est un vrai plus."

Objectif : améliorer l'anglais des jeunes Français

Pour défendre la candidature de Paris 2024, Claire et les autres jeunes du comité Jeunesse ont avancé un argument choc pour convaincre le CIO : "Nous avons proposé l'amélioration des compétences en anglais de la jeunesse française pour mieux accueillir les visiteurs venus du monde entier, raconte Claire. Les élèves de 6e de 2017 seront en terminale en 2024. Ils devront mieux maîtriser les langues, qui sont un élément très positif sur un CV pour décrocher un poste."

L'autre proposition défendue par la jeune étudiante devant le CIO lors des grands oraux de juin et d'août : une communication décalée pour soutenir la candidature de Paris, en faisant appel à des youtubeurs comme l'humoriste Natoo. Déguisée en Katy Perry (rebaptisée Cathie Paris), elle y défend la candidature française avec la complicité des champions de boxe Tony Yoka et Estelle Mossely !

Le sport, "une école de la vie"

Les JO décrochés, l'aventure se prolonge. Claire va continuer à s'investir et défendre les valeurs du sport : "C'est une école de la vie. On y apprend l'esprit d'équipe ou comment se relever après un échec. Tout le monde peut y trouver sa place : en loisir ou en compétition, comme arbitre, organisateur ou, tout simplement, supporter !" Qui sait : peut-être Claire décrochera-t-elle un poste à temps plein dans le comité d'organisation des Jeux de Paris 2024 qui devrait se constituer dans les semaines à venir !

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