Coaching

5 conseils pour décrocher un stage dans un cabinet juridique

Stages, stagiaires // © Phovoir
Montrez votre motivation en effectuant toutes sortes de tâches. // © Phovoir © Phovoir
Par Dominique Perez, publié le 27 octobre 2014
1 min

Effectuer un stage dans un cabinet juridique suppose de prendre son élan et de bien réfléchir à son projet professionnel. Voici 5 conseils pour obtenir un stage en cours de cursus ou de fin d'année.

Conseil #1 - Anticipez l'envoi de votre candidature

Vous êtes en L2, L3 ou en première année de master et devez effectuer un stage au cours de vos études ? "L'année universitaire se terminant mi-mai et les stages pouvant débuter dès cette période, il vous est conseillé de candidater auprès des cabinets dès le mois de janvier ou de février", souligne Béatrice Piazza-Paruch, directrice du BAIP (bureau d'aide à l'insertion professionnelle) de Paris 1. Ce stage, essentiel pour vous, est moins "stratégique" pour les cabinets que ceux de fin d'année, qui, eux, doivent faire l'objet d'une certaine anticipation...

"Les collaborateurs, dans les cabinets, font remonter leurs besoins en stagiaires futurs jeunes diplômés pour la fin de l'année civile, afin qu'au début de l'année ils puissent travailler sur les recrutements de l'été ou de l'automne suivants, poursuit Béatrice Piazza-Paruch. Il faut donc ­candidater presqu'un an avant la date du dernier stage, c'est-à-dire au mois de novembre ou de décembre de l'année de M1..."

Le fait que les cabinets se sont, pour beaucoup, dotés de logiciels qui leur permettent de suivre les candida­tures, et qu'a priori elles ne seront pas perdues, incite effectivement à envoyer son CV bien en amont... quitte à prendre des nouvelles en début de M2. D'autant que la majorité des candidatures arrivent aux mêmes périodes...

"Entre janvier et mars nous en ­sommes inondés", constate Marie Morin, responsable de recrutement chez CMS Bureau Francis Lefebvre, qui donne au passage un conseil à ceux qui préparent l'école du barreau : "Les élèves avocats peuvent maintenant effectuer leur stage final au mois de janvier, avant leur deuxième année d'études. C'est une solution pour postuler à une période où il y a beaucoup moins de candidats. On les laisse dans ce cas s'absenter pour passer les oraux. Ils hésitent souvent parce qu'ils pensent qu'on va les oublier. Ce n'est pas vrai, si on a apprécié quelqu'un, on va l'attendre..."

Conseil #2 - Ajustez la durée du stage

En cours de formation, surtout pour un stage non obligatoire, les cabinets vous prendront rarement plus d'un ou deux mois. C'est déjà un premier pas intéressant... Le stage de fin d'année, lui, doit être le plus long possible, quatre mois étant un minimum, et six mois étant largement préférables de l'avis des professionnels.

"Nous apprécions que la durée du stage dépasse quatre mois, confirme Stéphanie Plé, responsable de recrutement de Taj. C'est un bon moyen pour évaluer les étudiants, et eux ont à la fois le temps de voir si le cabinet leur convient et de s'y investir. Nos stagiaires sont les futurs embauchés de la rentrée."

Conseil #3 - Élargissez votre horizon

Les stages de L2 ou L3 doivent être l'occasion de confronter son image des métiers, voire ses idéaux, à la réalité du terrain. Pour Béatrice Piazza-Paruch, "c'est une période de découverte de l'environnement qui permet d'éviter les représentations faussées, comme penser que l'on va devenir avocat en droit des affaires et faire demain la Une des journaux... ce qui ne correspond pas forcément à la réalité !

Les stages aident à affiner des choix et nous conseillons aux étudiants d'aller vers des horizons assez larges, d'en profiter pour découvrir plusieurs secteurs qui vont peut-être leur ouvrir des portes auxquelles ils n'avaient pas pensé." Cependant, il est conseillé d'avoir en tête que les cabinets, dans leurs critères de recrutement, demandent déjà une expérience dans des structures de taille comparable. Quelle que soit la spécialité, pensez-y !

Le stage final, lui, doit être choisi en fonction de son projet professionnel, avec le même soin que l'on cherche un emploi. "Pour nous, il équivaut clairement à un prérecrutement et nous demandons déjà aux étudiants d'avoir une expérience dans le domaine visé", constate Marie Morin. Ce qui n'empêche pas de faire preuve d'ouverture si on ne vous propose pas exactement le stage de vos rêves. "Si le stagiaire recherche un stage en droit des sociétés par exemple, on peut lui demander si un stage en droit bancaire ne l'intéresserait pas..."

Conseil #4 - Montrez l'étendue de vos acquis

Dès vos premières années d'études, vous avez des atouts à mettre en avant pour faire un stage dans un cabinet juridique. En faisant preuve de motivation, mais aussi d'une certaine humilité. Vous ne traiterez pas les dossiers au même titre que les avocats ! "Il faut montrer que l'on est courageux, conseille Denis Simon, responsable relations entreprises et carrières des facultés de droit de l'Université catholique de Lille. Et même si l'on n'est pas totalement fixé sur le domaine dans lequel on souhaite travailler plus tard, il faut faire savoir que l'on est renseigné sur l'activité du cabinet. Même en première ou en deuxième année de droit, l'étudiant sait gérer les déplacements des avocats, faire de la veille juridique... Il faut mettre tout cela en avant : 'Si je viens chez vous, je pourrai vous être utile, faire ceci et cela...'"

"On peut proposer ses services en ­disant que l'on est familiarisé avec le vocabulaire juridique, de par sa formation, que l'on ne peut être un spécialiste du traitement des dossiers mais que l'on va pouvoir faire par exemple du suivi administratif, complète Béatrice Piazza-Paruch. Il faut mettre en avant ses apports sur des tâches transversales."

Bien évidemment, pour le stage final, où l'on vous demandera d'être opérationnel immédiatement, il est fortement déconseillé de proposer d'effectuer ces travaux de "petite main". Vous ne seriez pas pris au sérieux et vous auriez l'air de quémander alors qu'"il s'agit, à ce moment-là, de mettre en valeur sa volonté ­d'appliquer ses compétences acquises", poursuit Béatrice Piazza-Paruch.

Conseil #5 - Relancez à bon escient

Le traitement automatisé des candidatures permet aux cabinets juridiques de "suivre" votre candidature et d'y répondre dans les quinze jours ou trois semaines au maximum. Cependant, il peut arriver que, à la suite d'un déplacement par exemple, un associé n'ait pas eu le temps matériel d'examiner votre CV pour un stage ni d'y répondre, et que vous n'ayiez pas de réponse ferme dans ces délais. Il est alors conseillé de relancer, en toute délicatesse...

"À certaines périodes, je peux effectivement avoir du retard dans le traitement des candidatures, constate Marie Morin. Quand nous sommes débordés par un afflux de candidatures, le délai de réponse peut atteindre trois ou quatre semaines. Parfois, je garde sous le coude des bonnes candidatures quand les associés ne sont pas en mesure de répondre à ce moment-là." Vous pouvez alors prendre des nouvelles surtout si vous avez une proposition d'un autre cabinet à laquelle vous êtes censé répondre également...

"On peut relancer au bout de quinze jours. Mais attendre trois semaines avant de le faire, c'est mieux. Et il est plutôt conseillé de relancer par email sans arroser les boîtes de tous les associés ! Il faut tout de même avoir en tête que les candidatures ne sont pas perdues, nous sommes une grosse structure et nous nous constituons un vivier de candidats, qui pourront aussi être appelés pour un entretien même si on n'a pas de besoins dans l'immédiat", assure Marie Morin.

En revanche, après un entretien, il est fortement recommandé de relancer le service recrutement si vous n'avez pas obtenu de réponse dans les dix jours suivants. "C'est bien de montrer que l'on a fait le point, que l'on a réfléchi, et nous apprécions d'être un peu bousculés plutôt que de laisser passer un candidat qui n'a pas montré à nouveau sa motivation, explique Marie Morin. Il suffit d'envoyer un email en demandant : 'Suis-je toujours dans la course ?' Il nous arrive de rappeler un étudiant pour lui faire une proposition, et qu'il nous annonce qu'il a déjà trouvé un stage. À ce moment-là nous lui disons : 'C'est dommage, nous n'avions pas de vos nouvelles, pourquoi ne nous avez-vous pas relancés ?'" Dont acte !

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