Portrait

Les débuts d’Anne-Charlotte, jeune diplômée dans les télécoms

Par Marie-Anne Nourry, publié le 20 septembre 2010
1 min

tagsAnne-Charlotte ne s’est pas retrouvée dans les télécoms par hasard. Elle a volontairement choisi un secteur qui recrute. Décision judicieuse car, au moment où elle décroche son diplôme de Télécom Ecole de Management, les jeunes diplômés subissent de plein fouet les retombées de la crise économique. 2 mois de recherche seulement et 3 propositions d’embauche plus tard, la jeune femme est devenue ingénieur d’affaires. Pari gagné, donc.

De la prépa scientifique à l’école de management


Après un bac S, Anne-Charlotte intègre une prépa PC (physique-chimie). Les cours l’intéressent mais, progressivement, elle réalise qu’elle n’est pas faite pour une carrière scientifique. C’est la rencontre d’un ancien élève, étudiant à Télécom Ecole de Management (ex-INT), qui la décide à se réorienter. "Faire une école de commerce, tout en gardant une forte valeur ajoutée technique, c’était exactement ce qu'il me fallait", explique la jeune femme.

Reçue, comme elle l’espérait, dans cette école, Anne-Charlotte apprécie particulièrement la "synergie" entre l'établissement et l'école d'ingénieurs Télécom SudParis. "Les projets réalisés en groupe, ingénieurs et managers, nous permettent d'être mis en situation pour nos futurs emplois."

Des stages variés


De la petite entreprise de moins de 10 personnes, spécialisée dans l’accès haut débit par satellite, au géant IBM, la jeune Alsacienne découvre des univers très différents. "Entre ces deux stages commerciaux, j’ai même effectué un stage au sein d’un cabinet de recrutement spécialisé dans les NTIC (nouvelles technologies de l’information et de la communication)".

Au fil de ces expériences, Anne-Charlotte apprend son futur métier d’ingénieur d’affaires, en se familiarisant avec la négociation de contrats et plus largement la relation client. Pas de doute, elle a choisi la bonne voie.

Un secteur qui ne connaît (presque) pas la crise


A l’issue de son stage chez IBM, en juillet 2009, Anne-Charlotte ne reçoit pas de proposition d’embauche. Elle savait que cette expérience ne déboucherait pas sur un emploi et ne s’en inquiète pas : "Je voyais IBM comme un tremplin pour mes futures candidatures et une excellente référence". Elle décide donc de prendre des vacances bien méritées au mois d’août.

Début septembre, elle est d’attaque pour sa recherche d’emploi. Mais c’est sans compter sur la crise économique qui bat son plein. Les opportunités du réseau d’anciens de son école ne correspondant pas tout à fait à ses critères de recherche, elle sollicite son réseau personnel et envoie la plupart de ses candidatures via l’APEC (Association pour l'emploi des cadres). Au bout de deux mois, la jeune femme reçoit 3 propositions d’embauche. Elle choisit de rejoindre Nouveli, une société de conseil spécialisée en business intelligence, où elle travaille notamment pour un leader de la téléphonie mobile.

Le métier d’Anne-Charlotte correspond exactement à ce qu’elle imaginait. Ses semaines sont rythmées par de la prospection, des rendez-vous clients, des propositions commerciales et des réunions en interne. "Plus une activité ressources humaines car je participe activement au recrutement des nouveaux collaborateurs."

Un secteur très concurrentiel


"Le secteur des télécoms est en pleine convergence, ce qui implique d’être très réactif", insiste Anne-Charlotte. Il faut également se montrer disponible. La jeune femme finit parfois ses journées à 20h mais elle a l’avantage d’être autonome et de pouvoir organiser son planning comme elle le souhaite. "Quand j’ai moins de travail, je peux partir à 17h30."

Qui dit concurrentiel dit forcément stressant. Il y des objectifs commerciaux à remplir. "Pour gérer le stress, il suffit de bien s’organiser. Ca ne sert à rien de prospecter entre 8h30 et 10h car les gens sont difficiles à joindre. Il vaut mieux consacrer cette partie de la journée à une autre tâche et prospecter entre 10h et 12h".

Enfin, si Anne-Charlotte a choisi le secteur des télécoms, c’est aussi parce que les salaires sont élevés. A 24 ans, elle gagne entre 35.000 et 40.000 euros bruts annuels, en fonction de ses objectifs (environ 15% de part variable). "Et si on est bon, les salaires progressent rapidement". De quoi séduire plus d’un jeune diplômé.


L’avis de l’expert
Thierry Verdier, directeur général et fondateur de 1001 talents, cabinet de recrutement spécialisé dans les métiers high-tech.

"Anne-Charlotte a raison, le secteur des télécoms recrute. En intégrant Télécom Ecole de Management, elle a fait un bon choix. Concernant ses stages, je pense que celui qu’elle a effectué chez un chasseur de têtes a été particulièrement formateur, car il lui a permis de découvrir différents métiers et entreprises.
Prendre un mois de vacances en août ? Pour moi, c’est une erreur stratégique. Une semaine à la rigueur, à condition d’avoir déjà lancé une première série de candidatures. Il faut savoir que le mois d’août est de moins en moins creux. A 1001 talents, c’est durant cette période que nous recevons le plus de commandes. Les candidats ont la possibilité d’être mieux repérés qu’en septembre… période de pointe sur le marché de l’emploi.
Anne-Charlotte a choisi une société de conseil spécialisée en business intelligence, ce qui n’est pas tout à fait en adéquation avec sa formation. Néanmoins, elle n’est pas mariée avec les télécoms et elle a toutes les chances de s’épanouir dans ce domaine, qui ne connaît pas non plus la crise.
Avec 35.000 à 40.000 euros bruts annuels, elle se situe dans la tranche basse des salaires, compte tenu de son excellent profil. Dans un an, elle pourra demander entre 50.000 et 60.000 euros. Et si elle veut changer d’entreprise, elle n’aura aucun problème pour trouver un nouvel employeur. Je lui conseille d’ailleurs de cibler une entreprise leader, qui lui offrira une forte progression."

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