Portrait

Les débuts de Linh, jeune diplômée en banque et assurance

Par Guilhem Bertrand, publié le 22 septembre 2009
1 min

Créance, porteur, actif, épargne : un vocabulaire qui a su séduire la jeune Linh. C’est lors d’un stage obligatoire en fin de master 1 management des entreprises à l’IAE (institut d’administration des entreprises) de Perpignan que l’étudiante se tourne vers le secteur de la banque. La jeune femme, déjà titulaire d’un master de droit international, passe cinq mois à la Banque Postale. "J’y ai appris à donner des conseils aux clients sur les placements ou à traiter les SAV (service après-vente). J’ai surtout pu développer mon profil commercial. Et cette expérience m’a confortée dans l’idée que j’étais faite pour ce métier."

Un master management spécialité Métiers de la Banque et de l’Assurance


Sans hésitation, Linh s’oriente vers le master 2 spécialité métiers de la banque et de l’assurance. Même son de cloche que l’année précédente : un stage est obligatoire pour valider son diplôme. Dès la rentrée 2007, l’étudiante envoie des candidatures spontanées dans toutes les agences bancaires de la région Languedoc-Roussillon. "Si vous postulez tôt, les réponses sont plus rapides et vous avez le temps de réfléchir au stage le plus intéressant".

Préparer les entretiens


linh, jeune diplomee en banqueAutre démarche pour réussir au mieux sa candidature : préparer son CV et l’entretien. Durant sa formation, Linh suit un cours dans ce domaine avec un professeur spécialisé en ressources humaines. "Un cours très enrichissant où j’ai appris comment concevoir un CV, une lettre de motivation ou être à l’aise durant un entretien". Elle ajoute : "Se préparer au dialogue avec le recruteur est très important car nous dévoilons une part de notre personnalité. Si vous dites dans votre CV que vous avez de l’expérience, il faut savoir l’exprimer en parlant de ses missions antérieures ou des connaissances acquises en formation. De plus, il faut s’entraîner à répondre à des questions types comme "quels sont vos points faibles à améliorer ou vos points positifs ?". Par exemple, j’avais confié durant mon entretien à la Caisse d’Epargne que j’avais tendance à être exigeante envers moi-même et mes collègues, ce qui était une chose positive et négative à la fois."

Stage de cinq mois à la Caisse d’Epargne


En mai 2008, Linh obtient un stage de cinq mois, dans une agence de la Caisse d’Epargne à Perpignan "grâce à ma formation et ma première expérience". "On avait accepté de me reprendre à la Banque Postale mais j’avais envie de varier mes expériences", précise-t-elle. Sa mission : assurer l’accueil en tant que conseillère clientèle et participer en binôme aux entretiens avec les clients du marché particulier et professionnel. "Durant le stage, je me suis donnée à fond. Il faut montrer à son tuteur qu’on a un profil commercial et se différencier des autres stagiaires par son implication".

Recherche d’emploi sur les sites de l’ANPE et Monster


En septembre 2008, alors qu’elle entame son dernier mois de stage, elle commence à chercher un contrat d’embauche. Elle postule dans de nombreuses banques. Elle consulte tous les jours les annonces de l’ANPE (aujourd’hui Pôle emploi) et le site Internet monster.fr spécialisé dans les offres d’emploi. "J’ai fait face à plusieurs refus, avoue-t-elle. La Société Générale m’a envoyé une lettre qui déclarait que les effectifs étaient complets. BNP Paribas me proposait un entretien mais le poste était basé à Paris. La Banque Populaire m’a répondu huit mois après."

Du stage au CDI en moins d’un an


Finalement, un poste se présente mi-septembre à la Caisse d’Epargne. "J’ai su qu’on me proposait un CDD avant la fin de mon stage. J’ai accepté tout de suite", assure-t-elle. Un contrat qu’on lui propose naturellement car "les missions qui m’ont été confiées durant mon stage ont été menées à bien". En octobre 2008, elle signe un CDD de trois mois, renouvelé en janvier 2009, avant de décrocher un CDI trois mois plus tard.

La jeune femme occupe donc la fonction de conseillère clientèle, avec un salaire brut annuel de l'ordre de 24000 €. Un poste de débutant, qui devrait cependant lui permettre d’évoluer rapidement dans l’entreprise. "Je suis également chargée d’un portefeuille à suivre, raconte-t-elle. Dans ce métier, il faut apprendre les bases. Si on monte tout de suite, on rate quelque chose. En général, tous les directeurs d’agence ont commencé leur carrière par l’accueil. Et, de toute façon, après un bon diplôme comme le mien, je pense qu’on peut toujours évoluer plus vite que les autres. S’il y a une promotion qui se présente, avoir une formation qualifiée est un excellent appui."

Aujourd’hui, Linh est très heureuse car elle a trouvé "le métier qui lui convient" dans un secteur dit en crise. "On dit que c’est difficile de trouver du travail mais ce n’est pas le cas, assure-t-elle. Les banques recrutent. Crise ou pas crise, les clients sont toujours là !"


L’avis de Gérard Paturel, directeur du cabinet de recrutement GPA consulting

"Linh a un parcours tout à fait classique. Les banques prennent des stagiaires dans l’optique de les évaluer avant de leur proposer un contrat. Un stage de fin d’études est très important car il débouche généralement sur une embauche. Je conseille à ceux qui sont en recherche d’emploi de chercher de manière réaliste. Aujourd’hui, les banques ont des difficultés à promouvoir certains postes dans les régions rurales. Les jeunes diplômés doivent accepter la mobilité géographique. C’est un élément déterminant pour trouver un emploi plus facilement. De plus, le job est souvent plus intéressant dans une petite ville. Les agences sont plus petites et ils apprennent plus vite à faire des choses dans une structure de taille réduite. À l’heure actuelle, le secteur bancaire reste très porteur pour les jeunes. Jusqu’en 2014, un nombre important de départs en retraite va devoir être compensé."

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