Témoignage

Marchés internationaux de capitaux : une activité en constante évolution

Par Marie-Anne Nourry, publié le 27 septembre 2012
4 min

Baptiste Gelpi est counsel au sein du département des marchés internationaux de capitaux du cabinet Hogan Lovells (Paris) LLP. Il est diplômé d’un DEA de droit privé général (1997) et d’un magistère de juriste d’affaires (1996) de Panthéon-Assas.

Les marchés de capitaux peuvent paraître de prime abord comme une activité ésotérique ou hermétique. Il s’agit cependant d’une activité extrêmement vivante, d’une grande richesse, au cœur du financement de l’économie et des entreprises. Juridiquement, c’est une activité complète reposant essentiellement sur le droit civil (droit des obligations, sûretés) et le droit des affaires (droit des sociétés et procédures collectives), auxquels s’adjoignent des domaines plus techniques en droit bancaire et droit boursier.

Dans le cadre de cette activité, le cabinet intervient en matière de titrisations, d’émissions obligataires, de produits dérivés et instruments financiers, de financements structurés et ingénierie de la dette, de fonds et d’organismes de placement collectif et sur les restructurations financières. Par exemple, le cabinet est récemment intervenu dans deux titrisations éligibles aux opérations de refinancement de la Banque centrale européenne de prêts à l’habitat et de prêts aux PME.


Savoir s’adapter


Notre activité est en évolution constante compte tenu des développements économiques et juridiques, et nécessite une grande polyvalence et capacité d’adaptation. Par exemple, à la suite de la crise financière, les marchés financiers font l’objet d’une régulation croissante sur laquelle nous serons amenés à conseiller nos clients. D’autres développements juridiques tels que la fiducie ou la sauvegarde financière accélérée sont également la source d’innovations. Tous ces changements ouvrent des perspectives d’évolution de l’activité.

Afin d’exercer dans ce domaine, une solide culture juridique est un postulat et une parfaite maîtrise de l’anglais une condition sine qua non. Tout avocat se doit d’avoir une compréhension de l’environnement économique dans lequel évoluent ses clients, leurs besoins et leurs contraintes. L’objectif premier est de répondre aux besoins des clients et de les accompagner dans le cadre de leurs projets. La valeur ajoutée d’un avocat est de conseiller ses clients en toute indépendance, leur apportant son expertise et ses compétences. Cela requiert également rigueur et pragmatisme.

Par ailleurs, il faut faire en quelque sorte une œuvre de vulgarisation et expliquer en des termes simples et accessibles aux clients, souvent étrangers au système juridique français, afin de leur permettre d’avoir une bonne compréhension des possibilités et des risques. En résumé, il est demandé à l’avocat exerçant dans ce domaine d’avoir la tête bien faite et les pieds sur terre.


Les débuts d’un jeune diplômé


Un jeune diplômé arrivant au sein de l’équipe sera accompagné : il bénéficie de formations organisées par le cabinet à Paris ou à Londres. De plus, afin de bénéficier de synergies, le jeune diplômé partagera son bureau soit avec un avocat de droit anglais, soit avec un avocat plus expérimenté qui sera son mentor. Cependant, la meilleure des formations étant l’expérience, un nouvel arrivant est immédiatement impliqué dans les dossiers, en assistant un avocat plus expérimenté, et sera en contact direct avec les différents intervenants.


Une implication croissante


Progressivement, l’avocat gagnera en autonomie et selon sa propre évolution se verra confier des tâches de plus en plus importantes avec une implication croissante dans les dossiers. L’objectif est qu’à terme, l’avocat puisse pleinement contribuer au développement du cabinet et des relations avec les clients.

Le statut accordé au sein du cabinet reconnaît cette évolution et l’acquisition de cette expertise et de ce savoir-faire avec le statut de senior associate ou, pour les plus autonomes et ayant plus de responsabilités, de counsel, voire de partner. En quelque sorte, l’évolution de l’avocat dépend de lui-même et de son travail.

Contenus supplémentaires

Articles les plus lus

Partagez sur les réseaux sociaux !