Coaching

Mémoire, rapport de stage : les dix règles d’or du plan

Par Myriam Greuter , publié le 21 mai 2013
1 min

Pour le mémoire ou pour le rapport de stage, étudiants et professeurs ont confié les dix commandements d’un plan réussi à Myriam Greuter, auteure de Bien rédiger son mémoire ou son rapport de stage, publié aux éditions l’Etudiant. Extraits.

Dix conseils pour le plan du mémoire

1. Pensez à votre travail tous les jours. Réfléchissez vraiment.

2. Notez tout.

3. Ne vous noyez pas dans les références.

4. Essayez de vous convaincre, le cas échéant, que le mouvement dialectique créé par les trois parties imposées n'est pas un carcan, mais le meilleur moyen de pousser plus loin la réflexion : la pensée doit en effet passer par tout un cheminement pour examiner le problème posé et prendre position. Une pensée qui ne se critique pas, qui ne se met pas à l'épreuve, est-elle encore une pensée ?

5. Respectez un équilibre entre le volume des différentes parties et sous-parties.

6. Gardez à l'esprit qu'un mémoire n'est pas une thèse de doctorat, ni par la taille, ni par l'étendue de la réflexion.

7. Pour plus de clarté, placez les descriptions avant les analyses, énoncez d'abord les faits, puis les idées. On peut, avec bonheur, changer de temps en temps cet ordre.

8. Prévoyez les transitions dès le plan. Comme le dit Fériel, « les transitions justifient le plan : si l'on n'est pas capable de concevoir une transition logique, naturelle, nécessaire, entre deux parties, c'est que le plan n'est pas bon, qu'il faut se remettre à réfléchir. »

9. On vous demande d'élaborer une solution, pas de trouver une vérité certaine, définitive et universelle.

10. Pour un sujet donné, il n'existe pas un plan unique. Si le plan est effectivement commandé par la logique et une exigence d'honnêteté intellectuelle, il n'en exprime pas moins « l'ordre d'une réflexion établi à partir d'un certain point de vue : celui de l'auteur » (B. Sève et B. Manin, Exercices philosophiques, Hachette, 1979, pages 3-10).

Dix conseils pour le plan du rapport

1. « Évitez surtout le plan chronologique (sauf dans le cas d'une progression entre un poste d'ouvrier et un poste d'encadrement) », recommande Jean-Philippe, professeur en DUT génie civil : découpez par exemple la deuxième partie en fonction des diverses tâches ou des différents services dans lesquels vous avez œuvré.

2. Ne vous attardez pas sur l'historique de l'entreprise.

3. Parlez de votre mission le plus précisément possible.

4. Ne mentionnez pas d'anecdotes (ne parlez pas du pot de départ).

5. Si vous avez le choix, ne parlez pas des tâches inintéressantes, ou encore « choisissez par exemple de passer sous silence les quinze derniers jours » (Jean-Philippe) pour être plus cohérent et pouvoir développer davantage le récit du reste du stage.

6. Abordez les mêmes thèmes à plusieurs reprises dans le rapport, mais sous un angle différent : par exemple, dans la première partie, le positionnement de l'entreprise par rapport à la concurrence, puis plus loin la concurrence en elle-même.

7. « Ne vous contentez pas de décrire, passez à l'analyse, à la réflexion et à l'implication personnelle » (Patrice, professeur en BTS management des unités commerciales) : concrètement, demandez-vous pourquoi l'entreprise est organisée de cette manière, réfléchissez sur ses éventuels dysfonctionnements ; expliquez en quoi le travail effectué est utile ou nécessaire à l'entreprise.

8. Essayez de comprendre le bien-fondé des plans imposés (« entreprise – travail effectué – bilan » pour un stage de découverte, « situation – moyens – résultats » ou « objectifs – réalisations – moyens » pour un stage avec mission) : ils servent tout simplement à expliquer clairement et logiquement le contexte, le travail effectué et à en tirer un bilan.

9. Cherchez avant tout à faire ressentir au lecteur la façon dont les choses se passent en milieu professionnel.

10. Accordez un peu de soin à la troisième partie (celle du bilan personnel et/ou professionnel) : elle est en effet beaucoup trop souvent « squelettique » (Michèle, professeur en BTS diététique). Or l'intérêt du rapport réside en majorité dans les enseignements que l'étudiant est capable de tirer de son expérience. La troisième partie est peut-être même la plus agréable à rédiger puisqu'il n'y a plus de passages obligés : chacun est libre de s'y exprimer. C'est le moment de s'impliquer, pour éviter d'évoquer seulement en conclusion ou lors de la soutenance l'intérêt des semaines que l'on vient de passer.

fleche-rouge Quelques conseils, partie par partie

On suppose ici que le rapport suit un plan canonique : « entreprise – tâches effectuées – bilan ».

La première partie doit être limitée : on ne saurait trop vous recommander de placer en tête du devoir une fiche signalétique comportant les informations-clés sur l'entreprise (chiffres, dates, activité), ainsi qu'un petit organigramme. Ces renseignements seront, bien sûr, développés par la suite : pour l'instant, ils aident le lecteur à se repérer.

Insistez également sur la spécificité de l'entreprise par rapport à la concurrence : Juliette a effectué un stage dans un petit journal hippique dont la particularité était de s'adresser à un public « haut de gamme ». Dans son rapport, elle a donc souligné la relation du journal au monde du luxe. Enfin, il est essentiel de proposer une vision d'ensemble des objectifs et projets de l'entreprise : ne vous arrêtez pas à la description du passé de l'entreprise, mais parlez aussi de son avenir !

Dans la deuxième partie, il convient de « redire de façon concrète ce que l'on a montré de manière théorique dans la première partie », précise Juliette. En clair, alors qu'on avait exposé dans la partie précédente le fonctionnement général de l'entreprise, il faut maintenant montrer la place qu'on a tenue dans cette organisation.

La dernière partie, l'heure du bilan, est essentielle. Elle mérite d'être au moins aussi soignée que les autres.

En cas de plan imposé

Même lorsque le plan est plus ou moins imposé, le mémoire et le rapport demandent des propos personnels.

fleche-rouge Pour le mémoire

Il est parfois difficile de distinguer dans un mémoire la part de l'analyse de corpus et celle de la réflexion personnelle. Pourtant, la pensée de l'étudiant intervient nécessairement, ne serait-ce que dans l'analyse des documents et l'organisation du devoir. Un autre que vous n'aurait pas tiré les mêmes conclusions... Comme l'explique Louis, « on est plus ou moins obligé de faire un peu de paraphrase : cela n'empêche pas de développer par ailleurs des idées et un angle d'approche novateurs. »

fleche-rouge Pour le rapport de stage

Le but du rapport est de « dégager une réflexion sur les apports personnels du stage : moi face à la structure, mes attentes, mes apprentissages, mes doutes, mes échecs, ce que j'ai appris, en quoi j'ai mûri... », explique encore Louis.

Lorsque le rapport comporte une mission, « il permet de comprendre l'attitude de l'étudiant quant à sa démarche d'action. On voit ses réactions face à un problème. L'intérêt personnel de l'expérience apparaît donc dans tout le rapport », ajoute un professeur de DUT.

Trois conseils : limitez la première partie (qui concerne l'historique de l'entreprise), exprimez-vous dans la dernière, et réfléchissez à ce que vous a apporté cette expérience, sur le modèle « ce que j'étais – ce que j'ai fait – ce que je suis devenu » (Patrice, enseignant en BTS management des unités commerciales).

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À découvrir aux éditions l'Etudiant :
"Bien rédiger son mémoire ou son rapport de stage", par Myriam Greuter.

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