Témoignage

Projets énergie en Afrique : une pratique aux multiples facettes

Matthieu Adam, Counsel au sein du département Énergie/Afrique de McDermott Will & Emery // © DR
Matthieu Adam, Counsel au sein du département Énergie/Afrique de McDermott Will & Emery // © DR ©
publié le 10 janvier 2014
4 min

Face aux problématiques et aux interlocuteurs variés, l'activité en Afrique impose d'appréhender un grand nombre de disciplines du droit (droit des sociétés, financier, de la concurrence, fiscal, social, etc.) et une connaissance approfondie des droits nationaux et supranationaux. En témoigne Matthieu Adam, Counsel au sein du département Énergie/Afrique de McDermott Will & Emery.

Counsel au sein du département Énergie/Afrique de McDermott Will & Emery, Matthieu Adam est diplômé d'un DEA de droit des affaires et droit économique de l'université (Paris 1, 1999) et de l'Institut d'études politiques de Paris, section économique et financière (2000). Il est aussi avocat au barreau de Paris.
 

L'activité en Afrique est très spécifique et exige une approche pluridisciplinaire de la part des avocats qui la pratiquent. Au sein du département Énergie/Afrique de McDermott Will & Emery, les dossiers traités embrassent une grande diversité de problématiques.

À titre d'exemples, j'ai travaillé récemment sur la mise en place d'un financement minier en République démocratique du Congo pour une banque australienne, le conseil d'un gouvernement ­d'Afrique de l'Ouest dans le cadre de la réforme de son Code minier, et à la mise en place d'un projet de développement durable au Kenya pour une entreprise française.

Ce département de notre cabinet n'étant pas organisé en sous-départements, les avocats traitent donc tous types de dossiers touchant aux problématiques liées aux projets situés sur le continent africain ou ailleurs. Si une grande partie des dossiers concerne des acquisitions ou des cessions de sociétés ou d'actifs ainsi que des financements, nous gérons aussi fréquemment des opérations de joint-venture, de privatisations, de réforme législative ou réglementaire.

Cette diversité rend le travail passionnant mais oblige à une remise en question permanente. Par ailleurs, nos clients viennent d'univers très différents (énergie, mines, infrastructures...). Dès lors, notre activité requiert une grande capacité à ­comprendre les activités de nos clients afin de les conseiller au mieux en fonction des contraintes juridiques et géopolitiques.

Diversité des disciplines juridiques et des interlocuteurs

Cette activité nécessite d'appréhender un grand nombre de disciplines du droit (droit des sociétés, financier, de la concurrence, fiscal, social, etc.). Également requise : une excellente connaissance de nombreux droits nationaux et supranationaux édictés par les communautés et organisations auxquelles de nombreux pays africains appartiennent.

Les clients préfèrent en général avoir en face d'eux un interlocuteur unique, capable de leur fournir des réponses aux multiples questions qui surgissent. Nos avocats doivent donc comprendre toutes les problématiques liées aux opérations d'investissement. Ils travaillent, bien sûr, en collaboration avec leurs collègues spécialistes des autres disciplines, ainsi qu'avec leurs correspondants locaux, seuls habilités à signer des avis juridiques en droit local.

Nos interlocuteurs sont très variés : gouvernements et administrations, avocats locaux, notaires, banquiers... Il faut savoir parler à chacun son ­propre langage et comprendre les spécificités culturelles de chaque pays.

La clientèle étant majoritairement internationale (États-Unis, Australie, Canada et Afrique), le jeune avocat qui nous rejoint doit avoir une très bonne maîtrise de l'anglais et savoir s'adapter aux spécificités culturelles de ses clients ; une multinationale américaine, une société française ou un gouvernement africain peuvent avoir des attentes différentes.

Diversité des avocats

Nos avocats viennent d'horizons variés. Au sein du bureau parisien, certains sont admis à d'autres barreaux en plus du barreau de Paris. La diversité des parcours est une richesse : une formation en école de commerce ou de type Sciences po, une formation ou expérience à l'étranger, ou un stage en organisation internationale ou en entreprise peuvent être des atouts significatifs.

Chez un jeune avocat, nous recherchons un ­parcours solide et cohérent, mais surtout une motivation et une implication fortes. Rendre les débutants opérationnels et autonomes passe ­principalement par un transfert d'expérience de la part des avocats plus expérimentés. Très vite, les stagiaires et les collaborateurs juniors travaillent directement avec les collaborateurs seniors et les associés. Un travail de qualité et un fort degré d'implication peuvent faire très vite évoluer nos jeunes recrues.

EN BREF

Avantages
La diversité des clients et des problématiques rencontrées, l'ouverture à l'international, la rapidité de la progression.

Contraintes
Savoir travailler sous la pression et exiger le meilleur de soi-même à tout instant.

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