Premier emploi après un master : "J’ai appris au fur et à mesure"
Diplômé(e)s d’un master, Inès, Léa et Yanis ont décroché leur premier emploi, respectivement en volontariat international en entreprise (VIE), en contrat à durée déterminée (CDD) et en contrat à durée indéterminée (CDI).
Les parcours d’Inès, Léa et Yanis, illustrent bien la diversité des trajectoires, une fois son bac+5 en poche.
Après avoir décroché son master en développement économique et stratégie de développement des territoires à l’EM Normandie, en juin 2022, Inès a passé quelques mois à voyager, avant de rechercher un VIE : "La démarche était facile, grâce à la plateforme Business France, témoigne la jeune femme, installée en Espagne. Le VIE me donnait une opportunité de poste que je n’aurais certainement jamais eue en France", estime la chargée de développement commercial à l’export pour l’entreprise Methalac.
Léa, elle, a vu une opportunité s’ouvrir dès la fin de ses études en sciences politiques et métiers du politique, à l’université Lyon 2. "Un poste s’est libéré dans la direction où j’avais effectué un stage", décrit la jeune fille, qui a signé un CDD de trois ans de chargée de mission au Conseil régional Auvergne Rhône-Alpes.
De son côté, Yanis souhaitait compléter son diplôme d’ingénieur, obtenu à l’école 3iL, par un master à l’IAE de Limoges. Faute d’une entreprise où réaliser son alternance, il a abandonné cette idée. "J’ai mal vécu la période de chômage qui a suivi", confie-t-il.
C’est finalement son école qui l’a contacté pour l’informer que la Banque Postale recherchait un analyste fraude monétique. "J’ai passé un entretien téléphonique, qui s’est bien passé, puis un entretien technique, durant lequel j’ai été incapable de répondre à la première question… Mais finalement, j’ai réussi les suivantes !" Yanis a ainsi signé un CDI en février 2024, à peine cinq mois après l’obtention de son diplôme.
Apprendre à s’acclimater au monde du travail
"Ça m’a fait bizarre de passer de 35 à 40 voire 45 heures par semaine", relate Yanis, qui avait effectué son master en alternance. Outre le changement de rythme, l’entrée sur le marché du travail implique de s’acclimater à un nouvel environnement. "J’ai dû engranger des connaissances sur le monde bancaire", raconte Yanis.
De la même manière, en sciences politiques, Léa avait pu acquérir des compétences "rédactionnelles et d’esprit critique", qui lui servent aujourd’hui dans ses missions, "mais nous avions peu étudié les spécificités des collectivités locales, reconnaît-elle. J’ai appris au fur et à mesure, avec mes collègues notamment". "J’ai pris confiance peu à peu", confirme également Inès.
Ils sont rémunérés entre 2.000 et 2.300 € par mois, ce qui correspond peu ou prou au salaire médian des diplômés de master qui sont en emploi depuis deux ans et demi, selon une étude du ministère de l’enseignement supérieur.
De belles perspectives d'emploi après un master
Le VIE d’Inès prendra fin en mai 2025. "Je ne suis pas inquiète, j’ai déjà reçu plusieurs propositions d’entreprises françaises et espagnoles", assure la jeune femme. Léa, elle, espère être titularisée sur son poste, en passant le concours de la fonction publique territoriale.
Yanis, bien qu’en CDI, n’imagine pas sa carrière entière à la Banque Postale : "J’ai envie de travailler dans l’intelligence artificielle, ou encore à l’étranger. Mais rester ici pour un premier emploi pendant quelques années, ça me convient !"
