Actu

Attention aux piercings oraux !

publié le 27 juin 2008
3 min

Si vous êtes un adepte du piercing oral, sachez qu’une récente étude israélienne, publiée dans la revue American Journal of Dentistry, révèle que 15 à 20 % des jeunes possédant un tel piercing ont un risque élevé de fracture dentaire et de maladie des gencives.
Cette étude, menée sur 400 jeunes âgés de 18 à 19 ans, insiste notamment sur les effets à long terme de cette pratique. Car si l'on a tendance à évoquer surtout les complications à court terme, type infections et oedèmes, les risques les plus fréquents sont loin d'être immédiats. Fracture dentaire et complication parodontale peuvent ainsi conduire plus tard à la perte des dents de devant.

Choisissez un professionnel reconnu

Pour se garantir un maximum, le Docteur Levin, à l'origine de l'étude, donne quelques conseils aux jeunes qui souhaitent se faire percer la langue ou la lèvre. Déjà, assurez-vous que le matériel utilisé pour le perçage est à usage unique et le reste de l'équipement stérilisé. Choisissez donc un professionnel reconnu. Après l'intervention, rincez-vous régulièrement la zone avec un bain de bouche à base de chlorexydine durant deux semaines. Ensuite, évitez de jouer avec le bijou - cela peut prolonger le traumatisme causé aux gencives et à la bouche. Enfin, faites contrôler votre piercing régulièrement par un dentiste.

Piercings réglementés

En France, on estime à 100.000 environ le nombre de piercings par an, selon le rapport de l'Académie de médecine. Selon un décret paru le 20 février 2008 au Journal Officiel, les salons de tatouage et de piercing doivent être déclarés et leurs personnels formés. Les techniques de fabrication, la conservation des produits et les règles d’hygiène à respecter sont également précisées dans ce texte, qui modifie le Code de la santé publique. Le décret souligne aussi que les tatouages et piercings ne pourront plus être effectués sur une personne mineure "sans le consentement écrit d’une personne titulaire de l’autorité parentale ou de son tuteur". Pour la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, il s’agit de "mettre en place un système national de vigilance" pour prévenir les infections, telles que septicémie, hépatites, allergies ou complications dentaires.

Séverine Tavennec (avec Relaxnews)

Contenus supplémentaires

Partagez sur les réseaux sociaux !