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Le Burn Out Étudiant

Le Burn Out Étudiant
Le Burn Out Étudiant © l'Etudiant
Par La rédaction de l'Etudiant, publié le 14 juin 2016
5 min

Incertitudes quant à l’avenir, pression de l’entourage et conditions de travail parfois difficiles, le burn out est désormais une réalité courante dans la sphère étudiante.

Un étudiant sur cinq proche en burn Out

On les imagine jeunes, fougueux, insouciants, débordants d’énergie. Mais ils sont aussi stressés, anxieux, instables voire mal dans leur peau. La vie étudiante, qualifiée comme meilleure période de notre existence, n’est pas toujours aussi rose qu’elle y paraît. En tout cas pas pour tout le monde si l’on en croit l’état psychique et moral des 18-24 ans : d’après la dernière enquête de la LMDE du 30 octobre 2015, 37% affirment souffrir de symptômes anxieux (dont 46% de filles) alors que plus de 30% sont en détresse psychologique. Usés par un rythme de vie qu’ils doivent – pour certains – appréhender détachés du cercle familial et dans lequel ils doivent concilier cours, révisions, petits boulots, les étudiants sont parfois au bord de la rupture. Plus d’un sur cinq serait susceptible d’être touché par un burn out (étude Smerep). Et l’incertitude quant à leur avenir professionnel n’arrange rien : elle ne fait qu’accroître la pression du résultat.

Coup de fatigue ou Burn out ?

Olivier Loupie, psychologue spécialisé dans les risques psychosociaux en entreprises, constate ce phénomène : «Ça reste à la marge, mais c’est une réalité qui existe. Les étudiants sont confrontés à des conditions de travail qui n’existaient pas il y a 20 ou 30 ans.» Il apporte cependant une nuance : «Il faut éviter d’employer le mot burn out trop rapidement. Il s’agit d’un syndrome d’épuisement, précise-t-il, c’est la multiplication des conditions défavorables qui entraîne le burn out. Il faut donc dresser un tableau complet de tout ce qui est inhérent à l’environnement de l’étudiant (travail, famille, vie sentimentale…) avant de l’affirmer.» Pas de panique donc si vous ressentez le stress monter, l’appétit et le sommeil diminuer au moment de boucler un dossier ou lorsque vous êtes en période de révision, il peut s’agir d’une simple surcharge de travail passagère. En revanche, si le phénomène persiste, un tri de vos priorités s’impose, car un étudiant qui s’obstine à vouloir courir tous les lièvres en même temps est un étudiant qui s’épuise.

Comment ne pas péter les plombs ?

Dominique Servant, psychiatre au CHU de Lille est spécialiste des problématiques liées au stress et à l’anxiété, voici quelques conseils pratiques pour éviter l’épuisement.
«Il faut savoir se réguler, trouver le bon rythme. C’est de moins en moins facile, avec tous les objets connectés, il y a beaucoup de sollicitations, ça stimule. Il y a pourtant des choses simples à faire, on n’y pense pas quand on est jeune mais la sophrologie, les exercices de respiration, la méditation, ce sont des petits compléments qui permettent de se recentrer sur soi-même. L’hygiène de vie, l’alimentation sont des éléments à ne pas négliger tout comme le sommeil. Les rythmes de sommeil sont souvent inversés chez les étudiants, à la longue, c’est source d’usure. Enfin, il faut prendre soin de sa santé, on a un peu l’impression quand on est jeune qu’on est dans la toute puissance de l’âge.»

Portrait

Théo, 19 ans “Il faut s’écouter”
Bachelier

en juillet 2015, Théo a connu cette période d’incertitude traversée par de nombreux jeunes : «En septembre 2015, j’ai fait ce que l’on pourrait appeler un petit « burn out ». On va en cours, on apprend plein de choses mais à la fin on ne sait pas pourquoi. Et donc on perd pied.». Actuellement en Thaïlande où il observe les projets marketing au sein d’une entreprise de glace, Théo a suivi son instinct et choisi de vivre une année d’entrepreneuriat :«Il faut s’écouter, assène-t-il. Le problème, c’est l’école et la pression que mettent les adultes sur notre futur. Il faut trouver sa voie et y aller à fond !»

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