Les services de santé universitaires vont s’ouvrir à plus d’étudiants

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Les services de santé universitaires vont s’ouvrir à plus d’étudiants

Le domaine d'action des SSE englobe l’ensemble de la santé étudiante : la santé mentale, la santé sexuelle, la prévention et la lutte contre les addictions, la nutrition.
Le domaine d'action des SSE englobe l’ensemble de la santé étudiante : la santé mentale, la santé sexuelle, la prévention et la lutte contre les addictions, la nutrition. © Adobe Stock/h368k742
Par Amélie Petitdemange, publié le 13 octobre 2022
4 min

Les SSU deviendront des services universitaires de santé étudiante, dès le 1er janvier 2023. Objectif : s’ouvrir davantage aux étudiants en dehors des formations universitaires et élargir leurs missions.

Les SSU (services de santé universitaires) vont être renforcés et élargis, a annoncé le cabinet de la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, ce mercredi 12 octobre. Le gouvernement souhaite tirer des enseignements de la crise sanitaire.
Les services de santé universitaires se sont particulièrement impliqués, mais ils ont rencontré des difficultés à s’adresser à tous les étudiants, y compris ceux qui ne sont pas à l’université. Bien que les étudiants hors université puissent se rendre dans les SSU, notamment grâce à des conventions, ils s’en saisissent peu et la situation est disparate selon les territoires.

Changement de nom

Une réforme des services de santé universitaire entrera donc en vigueur le 1er janvier 2023. Afin de s’élargir aux autres établissements, ils deviendront des SSE (services universitaires de santé étudiante). Par ailleurs, la capacité d’action de ces services sera réaffirmée pour englober l’ensemble des domaines de la vie étudiante : la santé mentale, la santé sexuelle, la prévention et la lutte contre les addictions, la nutrition…
L’objectif est d’élargir leurs missions et de mieux cibler les besoins des étudiants grâce une approche territoriale. Une offre propre aux territoires sera également proposée aux étudiants. Elle sera fondée sur une étude des besoins en santé du terrain, en partenariat avec les Agences régionales de santé et les CPAM.

Une meilleure représentation des étudiants dans la gouvernance

Le conseil de service des SSE sera par ailleurs élargi afin que les étudiants prennent part à la gouvernance. Ils seront ainsi davantage associés aux plans d'actions des services de santé, au niveau national et territorial.
À ce jour, les SSU dédient beaucoup de temps à des entretiens de prévention, qui sont en théorie obligatoires mais auxquels les étudiants se rendent peu souvent. Le décret réformant les SSU, que l'Etudiant a pu consulté, prévoit par conséquent de supprimer "l’obligation d’effectuer un examen de santé systématique [...] pour chaque étudiant". "L’examen est proposé en priorité à certaines catégories d’étudiants dont ceux en situation de handicap, les étudiants internationaux, en mobilité, les doctorants et les apprentis", précise le décret.

8,2 millions d’euros pour renforcer les centres de santé

Afin d’élargir le public et les actions des SSU, le ministère annonce un financement de 6,4 millions d’euros pour l’année 2023. Ce budget devrait permettre de financer des recrutements et des projets. "Nous pouvons par exemple imaginer une cabine de consultation à distance sur un campus. Certains établissements ont aussi des projets conjoints qui seront financés par cette enveloppe", illustre le cabinet de la ministre.
L’autre pan de la réforme consiste à redonner de l’attractivité aux métiers dans les centres de santé, notamment pour les postes de direction. Actuellement, la plupart des SSU sont dépourvus de directeur. Ainsi, 1,8 million d’euros seront consacrés à la revalorisation salariale afin de renforcer l’attractivité des postes. Le budget dédié aux SSU sera donc au total de 8,2 millions d’euros pour l’année 2023.

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