Santé étudiante : ce qui vous est remboursé (ou non) par la Sécurité sociale

Par Pauline Bluteau, mis à jour le 17 Janvier 2023
6 min

Pour vos consultations chez le médecin, vos médicaments, vos vaccins ou votre contraception, la Sécurité sociale peut prendre en charge 60 à 100% de vos frais de santé. Un taux de remboursement qui reste identique pour tous les étudiants, mais qui peut varier selon la prestation.

Tous les étudiants sont automatiquement affiliés au régime général de la Sécurité sociale. Généralement, la Sécurité sociale prend en charge 60 à 80% de vos frais, voire même 100% dans certains cas. Le reste peut vous êtes remboursé par votre mutuelle si vous en avez une, sinon, c'est à vous de régler la somme restante. Pour y voir plus clair, l'Etudiant a dressé un tableau récapitulant le taux de remboursement de chacun de vos frais médicaux potentiels.

Ce qui vous est remboursé par la Sécurité sociale

Taux de remboursement Remarque
Consultation chez un généraliste 70% Le remboursement est le même pour la téléconsultation. Attention, l'assurance maladie ne prend pas en compte les dépassements d'honoraires.
Consultation chez un dentiste 70%
Consultation chez un spécialiste 70% (30% sans médecin traitant) Pour consulter un ophtalmologue, un gynécologue, un psychiatre ou un stomatologue, le taux de remboursement est automatiquement de 70%.
Consultation chez un kinésithérapeute 60% Uniquement sur prescription du médecin traitant.
Consultation chez un ostéopathe 0%
Hospitalisation 80% Valable au sein d'un hôpital ou d'une clinique privée conventionnée. Le forfait journalier ou les suppléments pour le confort (chambre individuelle, télévision…) restent à votre charge.
Analyses et examens de laboratoire 60 à 100%
Lentilles et lunettes 60% Depuis le 1er janvier 2020, la gamme 100% Santé vous permet d'être remboursé intégralement (selon certaines conditions).
Médicaments De 15 à 100 % Vous êtes remboursé uniquement si les médicaments ont été prescrits par votre médecin. Le taux de remboursement varie selon le médicament.
Vaccins 65% à 100% Seuls 16 vaccins* (obligatoires ou recommandés) sont remboursés sur prescription médicale. Les vaccins obligatoires pour se rendre à l'étranger (contre la fièvre jaune, le choléra…) ne sont pas pris en charge par l'assurance maladie.
Contraception : pilules, implants, diaphragmes et stérilets 65% à 100% Le remboursement est de 100% pour les femmes de moins de 25 ans.. Pour les majeures, seuls certains contraceptifs délivrés sur ordonnance sont pour l’instant remboursés à 65 % par l’Assurance maladie. Les patchs contraceptifs et certaines pilules ne sont pas prises en charge. La "pilule du lendemain" est prise en charge à 100%, pour toutes les femmes, depuis le 1er janvier 2023.
Contraception : préservatifs 100% Ce remboursement ne concerne que les marques Eden et Sortez couverts !, en pharmacie, pour les moins de 25 ans.
Interruption volontaire de grossesse (IVG) 100% Valable quelle que soit la méthode utilisée (médicamenteuse ou instrumentale).
* Vaccins remboursés : Diphtérie, Tétanos, Polyomyélite, Coqueluche, Hépatite B, Infections à Haemophilus influenza B, Infections invasives à méningocoque du sérogroupe C, Infections à pneumocoque, Oreillons, Rougeole, Rubéole, Infections invasives à méningocoque de sérogroupe B, Infection à papillomavirus humains (HPV), Covid-19 à partir de 5 ans, Gastro-entérite à rotavirus, Grippe saisonnière, Hépatite A, Tuberculose, Varicelle, Zona.

La consultation chez le médecin

Le remboursement d’une consultation chez un généraliste s’élève à 70% du tarif conventionnel, soit 16,50 €. Si le cabinet pratique des dépassements d’honoraires, en fixant lui-même ses tarifs (conventionné en secteur 2), la prise en charge reste malgré tout de 16,50 €. C’est également le cas lorsque le médecin intervient en dehors de ses horaires d’ouverture. L’assurance maladie ne prend pas en charge l’augmentation du prix de la consultation.

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Le cas particulier des spécialistes

La consultation d'un spécialiste (dermatologue, orthodontiste, cardiologue, ORL…) peut également être remboursée à hauteur de 70% si ce rendez-vous est une demande de votre médecin traitant. Si vous n'avez pas désigné un médecin traitant, vous serez encore moins bien remboursé (à hauteur de 30%).

Seules les visites chez l’ophtalmologue, le gynécologue, le psychiatre (ou neuropsychiatre pour les 16–25 ans), ou le stomatologue (sauf pour des actes chirurgicaux lourds) bénéficient d'un accès direct. Pas besoin de médecin traitant, vous serez automatiquement remboursé à hauteur de 70%.

La contraception est gratuite pour les femmes de 18 à 25 ans. Cela concerne les consultations, des examens de biologie médicale, certaines pilules, les dispositifs intra-utérins, les implants et les diaphragmes. Les frais sont pris en charge par l’Assurance maladie. Pour les majeures, seuls certains contraceptifs délivrés sur ordonnance sont pour l’instant remboursés à 65% par l’Assurance maladie. Depuis le 1er janvier 2023, la "pilule du lendemain" est prise en charge à 100% en pharmacie pour toutes les femmes, ainsi que les préservatifs pour les moins de 25 ans.

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Vous soigner sans vous ruiner

Commencez par vous renseigner sur les mutuelles. Si la Sécurité sociale rembourse la majorité des frais de santé, il est conseillé de souscrire une complémentaire santé pour éviter d’avoir à sortir votre porte-monnaie. Cette mutuelle est généralement rattachée à celle des parents, même s'il en existe plusieurs dédiées aux étudiants (LMDE, HEYME…). Elles peuvent notamment vous permettre de bénéficier d'un forfait annuel de remboursement pour votre contraception.

Si vous voulez consulter gratuitement, vous pouvez vous rendre dans les centres de planning familial ou dans les centres de soins universitaires. De nombreuses universités disposent aussi d’un SUMPPS (service universitaire de médecine préventive et de promotion de la santé) pour faire des bilans médicaux, des vaccins ou des dépistages gratuitement. Ces centres fournissent aussi gratuitement des préservatifs et des contraceptifs d'urgence.

Pour effectuer des dépistages des maladies sexuellement transmissibles, des hépatites virales ou du VIH, vous pouvez vous rendre dans des centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CEGIDD).

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