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Combien la collectivité est prête à investir pour vos études ?

publié le 28 mai 2009
1 min

En moyenne par an, 10 150 € d’argent public sont investis sur chaque nouvel étudiant*. Derrière ce chiffre quasi rond, tous les étudiants ne sont pas traités à égalité.

Si vous optez pour une classe prépa, l’année se soldera pour la collectivité nationale par une note de 13 880 €. C’est 1,5 fois le tarif d’un étudiant d’université (8970 € seulement) ! Les BTS talonnent les CPGE avec 13 360 €, loin devant les étudiants de DUT, avec 9020 € par an.

Les études en lycée plus coûteuses qu’en fac

Des différences qui s’expliquent essentiellement parce que les études dispensées en lycée (BTS et CPGE) sont mieux encadrées qu’à l’université avec ses cours en amphi ! Plus de profs par élève = plus de rémunérations à payer. Les trois années d’une licence d’université (26 920 €) reviennent ainsi à une dépense équivalente aux deux années d’un BTS (26 720 €).

Chères prépas

Au final, si vous avez décroché un bac général ou technologique avec un parcours scolaire sans faute, l’Etat (et les régions) auront misé sur vous 104 560 € pendant les 15 ans de votre scolarité. En y rajoutant 2 ans de DUT, comptez 122 600 € et 131 280 € si vous avez opté pour un BTS. Et une licence obtenue en trois ans ? 131 480 €, jeune homme (fille) ! Et encore, ce n’est rien en comparaison des bons élèves de classes prépa, champions toutes catégories des dépenses publiques du genre.

La France reste en dessous de la moyenne des pays industrialisés pour la dépense par étudiant. De 1980 à 2007, la dépense a progressé en moyenne de 1,1 % par an en moyenne. Sans rapport avec l’inflation beaucoup plus forte !


* Chiffres des ministères de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur pour 2007. Dernières données disponibles.



Etudes : la part invisible

Côté dépenses, il y a la part visible, celle que vous déboursez de votre poche (voir Le vrai prix des études) pour payer les frais d’inscription, le logement, les transports, les fournitures… Il y a aussi la part invisible ou moins visible. Celle des investissements publics : les bourses et aides diverses, les salaires des profs, des chercheurs, des personnels administratifs, la construction et maintenance des infrastructures de recherche (laboratoires) et de formation (lycées, universités, écoles)… De quoi friser chaque année avec les milliards d’euros.




Les dépenses publiques annuelles par étudiant et par type d'établissement

coût des étudiants pour l'Etat


 Source : Ministères de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur (en euros, en 2007)

Fabienne Guimont

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