Décryptage

La garantie Jeunes : un coup de pouce pour les jeunes en grande précarité

Adolescente triste //  © Jochen Schönfeld - iStockphoto
La garantie Jeunes s'adresse aux jeunes de 18 à 25 ans en grande précarité et qui ne trouvent ni emploi, ni formation. © iStockphoto
Par Étienne Gless, publié le 19 novembre 2013
1 min

Expérimenté depuis octobre 2013 dans dix départements français, ce dispositif vient en aide aux jeunes en grande précarité. Il offre un accompagnement intensif à la recherche d’emploi et de formation ainsi qu’une allocation de ressources.

Le gouvernement s'y est engagé : les jeunes doivent vivre mieux en 2017 qu'en 2012. Ainsi, la garantie Jeunes, expérimentée depuis le 2 octobre 2013 en France, s'engage à mener les jeunes en situation de grande précarité vers l'autonomie en leur proposant une allocation, mais aussi un accompagnement vers l'emploi ou la formation. La garantie Jeunes fait suite à une recommandation de l’Union européenne qui a instauré le 22 avril 2013 une garantie européenne pour la jeunesse.

Qui peut en bénéficier ?

En général, sont concernés les jeunes de 18 à 25 ans en grande précarité et qui ne trouvent ni emploi, ni formation. Ceux-ci doivent vivre hors du foyer parental ou ne doivent pas recevoir de soutien financier de leurs parents. À noter : les jeunes bénéficiaires du RSA (revenu de solidarité active) ne peuvent prétendre à la garantie Jeunes.

Toutefois, des étudiants "en formation, en emploi ou en service civique dont la situation est porteuse d'un risque de rupture" peuvent être bénéficiaires à titre exceptionnel, précise le décret d’application du 1er octobre. De même, pour des jeunes âgés de 16 à 18 ans.

Quelle durée ? Quel montant ? 

Le contrat entre un jeune et une mission locale est conclu pour un an renouvelable. Il s’accompagne d’une allocation de 433,75 € par mois cumulable avec l’aide au logement du bénéficiaire. Cette somme est également cumulable avec des ressources d’activité : revenus d’activité professionnelle, indemnités de chômage et de sécurité sociale, allocation de formation, indemnités de stage, de formation professionnelle, de service civique… Mais le montant de ces ressources ne doit pas excéder 300 € mensuels. Au quel cas, l’allocation devient dégressive. Quand il atteint 80 % du SMIC, l’allocation s’annule.

Comment fonctionne la garantie ?

Une commission d’attribution, présidée par un représentant de l’État, décide de l'admission des jeunes, préalablement sensibilisés par les missions locales. Leur candidature retenue, les bénéficiaires s’engagent à s’investir pleinement : c'est-à-dire suivre un accompagnement personnalisé, rechercher des opportunités d’emploi ou encore accepter les mises en situation professionnelles. Ils s’engagent également à déclarer chaque mois leurs ressources d’activité.

De leur côté, les missions locales s’engagent à les appuyer dans leur recherche d’emploi et de formation. Elles organisent des ateliers collectifs et un conseiller référent les aide à résoudre leurs difficultés en matière de mobilité, de santé, de logement etc. Si les jeunes ne respectent pas leur engagement de façon ponctuelle, le versement de leur allocation peut être suspendu. S'ils commettent plusieurs écarts, ils risquent d'être exclus du dispositif.

Où s’adresser ?

Il faut contacter la mission locale de son département. Pour l’instant, la garantie Jeunes est en phase d’expérimentation dans dix départements pilotes en 2013 : les Bouches-du-Rhône (Marseille), la Réunion, la Seine-Saint-Denis (communauté d’agglomération Est ensemble), le Vaucluse, le Lot-et-Garonne, l'Allier associé au Puy-de-Dôme, le Finistère, l'Eure, l'Aude et les Vosges. Elle sera testée dans dix autres départements dès 2014 et devrait concerner 100.000 personnes lors de sa généralisation d’ici 2016.

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