Conditions de vie étudiante en 2020 : une progression stoppée par la pandémie
Alors que les étudiants manifestent de plus en plus leur mal-être, l’Observatoire de la vie étudiante publie deux enquêtes : une sur les conditions de vie des étudiants et l'autre sur la vie d’étudiant confiné en janvier 2021. Leurs conclusions ne laissent aucun doute sur les difficultés rencontrées par ces derniers.
Des difficultés pour suivre les cours à distance
En cause, la difficulté de suivre des cours à distance et l'indisponibilité des administrations souvent dépassées par la crise. L'usage du numérique, devenu indispensable, a aussi été un frein pour les étudiants devant parfois partager un ordinateur familial. Cependant, c'est surtout la solitude qui a représenté un véritable obstacle, moins pour ceux confinés avec leur famille ou amis mais pesante pour les étudiants étrangers ou confinés seuls.
Par ailleurs, l’enquête révèle que 25% des étudiants ont trouvé les conditions du premier confinement insatisfaisantes. Cela concerne particulièrement les relations avec les enseignants. Alors que dans l’enquête "Conditions de vie", plus de la moitié des étudiants se disent satisfaits de la disponibilité et des qualités pédagogiques des enseignants, ils ne sont que 43% à l’être des contacts avec les enseignants durant le confinement en raison des cours en distanciel.
Des conséquences psychologiques et financières
Les conséquences du confinement et de l'ambiance anxiogène liée à la crise ont aussi été psychologiques. En effet, même si le nombre global d'étudiants présentant des signes de détresse psychologique reste sensiblement le même qu'avant le confinement (30%), chez les populations plus fragiles (35% des étudiantes, 34% des boursiers et 42% des étrangers), les symptômes comme la nervosité, l'épuisement ou l'angoisse se sont accrus.
La crise a également fait resurgir des difficultés financières qui s'étaient pourtant amoindries au cours des années. En 2020, 40% des étudiants exerçaient une activité rémunérée hors stage. Or, à la suite des mesures sanitaires, 36% ont dû l'interrompre, occasionnant une perte de revenu de 274€ en moyenne. Parmi eux, 37% n'ont pas pu reprendre d'activité dans le mois qui a suivi et 13% ont repris avec des horaires réduits.