Portrait

Apolline, cadette de gendarmerie : "Je me suis sentie chanceuse et reconnaissante de vivre toutes ces expériences"

Après les Cadets de la gendarmerie, Apolline envisage d'intégrer la brigade cynophile.
Après les Cadets de la gendarmerie, Apolline envisage d'intégrer la brigade cynophile. © DR
Par Alexandra Luthereau, publié le 14 juillet 2022
4 min

Apolline Hubert, 18 ans, a participé au dispositif des Cadets de gendarmerie l’année de sa terminale. Une expérience forte qui a conforté sa vocation de gendarme.

Depuis toute petite, Apolline Hubert rêve de devenir gendarme. Du moins, "exercer un métier sans routine, où l’on est toujours dans l’action". Et puis, "j’ai besoin de me sentir utile", soutient-elle. Déjà, enfant, elle dévorait avec gourmandise les anecdotes de service militaire de son père. Mais dans la famille, elle est la première à avoir cette vocation.

À sa rentrée en terminale générale au lycée George Sand à Mée-sur-Seine (77), la jeune fille de 18 ans songe à s'engager comme pompier volontaire. Toujours ce souci de servir les autres. Mais quand la proviseure de son lycée relaie une information à propos du dispositif des Cadets de gendarmerie de l’Île-de-France, elle n’hésite pas une seconde. L’occasion est trop belle.

Elle intègre alors la promotion 2021/2022 de ce dispositif de découverte des brigades de la gendarmerie et de la vie militaire pour les jeunes de 17 à 21 ans. Elle est désormais "Cadette Hubert".

Vacances en stage au camp militaire

Dès lors, l’année scolaire de terminale d’Apolline est rythmée par les Cadets. Tous les mercredis, la jeune fille suit deux heures de cours théoriques. Et à chaque période de vacances scolaires, à l’exception de celles de Noël, elle passe cinq jours en stage au camp militaire de Beynes dans les Yvelines (78).

Réveil aux aurores, levée de drapeaux, "TIG", autrement dit travaux d’intérêt général, sport… Elle découvre la vie militaire. "Se lever à 5 heures du matin, nettoyer les toilettes, bien sûr ce n’est pas toujours super cool", admet-t-elle. Mais pas une fois elle n’a regretté son engagement. Au contraire, elle a "adoré".

Résumer son expérience à ces corvées serait réducteur. Elle a aussi fait du tir, ce qu’elle a beaucoup aimé, et découvert les différentes brigades de gendarmerie : gendarmerie mobile, pelotons de surveillance et d'intervention de la gendarmerie, garde républicaine…

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"J’ai déposé une gerbe sur la tombe du soldat inconnu"

Ce qui l’a le plus marqué ? "Plein de moments ! s’exclame-t-elle. Je me rappelle d’une marche de nuit. On a monté un bivouac. Et puis, on a fait un grand feu, on était tous réunis, on voyait les étoiles dans le ciel. C’était génial !"

Autre souvenir, la cérémonie de ravivage de flamme de la tombe du soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe. "J’ai déposé une gerbe sur la tombe du soldat inconnu. J’étais en uniforme. Je me sentais chanceuse et reconnaissante de vivre toutes ces expériences."

Si Apolline a découvert l’univers militaire, elle a aussi appris sur elle. "C’est la première fois que je travaillais en aimant ça, explique-t-elle. Je sais mieux gérer mes émotions maintenant. Et j’ai découvert l’importance de la cohésion de groupe."

Portrait cadet gendarmerie
Portrait cadet gendarmerie © DR

Prochaine étape : le concours de l’école des sous-officiers

"Ça m'a confortée dans mon choix professionnel", poursuit la fraîchement diplômée du bac. Fin août, elle va entrer à l’école des Gendarmes adjoints volontaires (GAV), une formation de trois mois. En parallèle, elle prépare le concours de l’école des sous-officiers, qu’elle intégrera en mars 2023 si elle est admise. Plus tard, elle se verrait travailler au sein de la brigade cynophile.

"J’étais également attirée par la brigade mobile mais on me l’a déconseillée, l’environnement est réputé misogyne". Une atmosphère qu’elle n’a d’ailleurs jamais ressenti chez les Cadets, où les filles étaient nombreuses, grâce notamment à la campagne de féminisation menée par les Cadets de gendarmerie d’Île-de-France.

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