Gabriel Attal : "Les jeunes doivent être les acteurs de la société"

VIDÉO. D’après le secrétaire d’État auprès du ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, les revendications des jeunes et leur volonté d’engagement ne sont pas assez prises en compte dans la société. Par le biais du service national universel, du service civique ou des associations, Gabriel Attal espère faire entendre leurs voix.
Une volonté d'intégrer les jeunes aux débats
En charge de la jeunesse, la vie associative et l’engagement, Gabriel Attal, qui est aussi le plus jeune ministre de la Ve République, n’hésite pas à se positionner en tant que "porte-parole" des jeunes. Tout juste un an après son arrivée au gouvernement, le secrétaire d’État fait le point sur les différentes missions dont il a la charge. "L’heure n’est pas encore au bilan, il faut du temps pour faire changer les choses. Plusieurs actions concrètes ont été menées cette année sur le logement et la culture mais ce qu’il faut souligner aussi, c’est la mobilisation des jeunes."
Présent aux côtés des étudiants lors des grèves pour le climat, le secrétaire d’État estime que les jeunes doivent avoir une place particulière dans la société. "Ils posent un regard sur le monde, ce sont les acteurs de la société, notamment sur les thématiques environnementales. On doit prendre en compte ces enjeux-là et leur donner les leviers nécessaires pour qu’ils soient reconnus à leur juste valeur."
SNU 2019 : le bilan positif de la phase pilote
Mais le dossier qui occupe le plus le secrétaire d'État, c'est le service national universel, autrement dit, le SNU. Un projet dont il avait été question dès la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron, pour remplacer à terme la journée de défense et citoyenneté (JDC). Pendant deux semaines, en juin dernier, 2.000 jeunes de 15 et 16 ans ont participé à cette phase pilote. L’occasion d’apporter une cohésion et un esprit de solidarité.
Gabriel Attal tire un bilan positif de cette première phase. Surpris d’avoir reçu autant de candidatures, il se dit "fier" de voir des jeunes dynamiques, motivés et avec l’envie de réussir.
L'engagement des jeunes, une priorité
"Tout le monde ne connaît pas encore ce dispositif, mais on voit qu’il y a des progrès. Le service civique est devenu un label." Même si la dernière enquête de l’IFOP montre que les volontaires regrettent le manque de reconnaissance des recruteurs… "Cela prend du temps, mais 'le bas' du CV est de plus en plus scruté. Il va d’ailleurs falloir faire attention aux disparités entre les jeunes qui se sont engagés et les autres, il faut donner la chance à tout le monde."
Autre priorité pour Gabriel Attal : la santé des jeunes. "C’est une vraie difficulté. Même si on a déjà mis en place des centres de santé dans les universités, il faut poursuivre le travail en matière de santé mentale." Un sujet qui a en partie commencé à être mis en lumière lors de la première phase du SNU.
"Nous ne pensions pas qu’un nombre aussi important de pathologies seraient détectées dans le cadre du SNU, avoue le secrétaire d'État. Au-delà des problèmes de vision et d’audition, la parole s’est libérée à propos de situations beaucoup plus difficiles comme le harcèlement et d’autres sévices qu’ils ont pu subir. Cela nécessite qu’on réinterroge nos politiques de santé en direction des jeunes."