Reportage

Les JO de Paris 2024, un levier pour inciter les jeunes à s’engager en service civique

Des jeunes volontaires du service civique ont pu rencontrer les responsables de l'organisation de Jeux de Paris 2024.
Des jeunes volontaires du service civique ont pu rencontrer les responsables de l'organisation de Jeux de Paris 2024. © Florian Dacheux
Par Florian Dacheux, publié le 09 juin 2022
4 min

Réunis depuis un an autour du même objectif, l’Agence du Service civique, Paris 2024 et le Comité national olympique du sport français comptent permettre à 30.000 jeunes volontaires de réaliser des missions en service civique. Rencontre avec cette nouvelle génération qui œuvre à travers le sport pour une société plus solidaire et contre toute forme de discrimination.

C’est en présence de nombreuses personnalités du monde du sport qu’une cinquantaine de jeunes issus des quatre coins de la France ont participé le 2 juin à divers défis. Réunis sur les terrains du centre Le Five dans le XVIIIe arrondissement de Paris à l’occasion de la rencontre annuelle nationale des volontaires en service civique de l'UFOLEP (Union française des oeuvres laïques d'éducation physique , ils ont notamment pu échanger avec Tony Estanguet ou encore Brigitte Henriques, respectivement président du Comité d’organisation de Paris 2024 et présidente du CNOSF (Comité national olympique du sport français).

Perçu comme un moyen de lutter contre toutes les formes de discriminations et permettant de favoriser l'inclusion et l'interculturalité, le secteur du sport est en effet au centre de toutes les attentions avec l'arrivée des Jeux olympiques et paralympiques en 2024. En se rapprochant du premier tissu associatif du pays, l’Agence du Service Civique ne cache pas son intention d’utiliser son impact social et environnemental pour séduire les 16-25 ans. D’une durée de six à douze mois, l’engagement volontaire proposé est sans condition de diplôme, et ouvert jusqu’à 30 ans pour les jeunes en situation de handicap.

Près de 3.500 jeunes en mission de service civique "Génération 2024"

"Avec le service civique, on peut passer le BAFA, notre PSC1 (prévention et secours civiques de niveau 1), développer notre réseau... Ca ouvre vraiment des portes, confie d’emblée Leidjy, aujourd’hui référent d’insertion à Lyon (69). Pour ma part, je promeus les cultures urbaines à travers la danse. On va chercher des publics éloignés des dispositifs pour leur transmettre nos valeurs et leur faciliter l’accès aux structures."

Au tour de Manal, en service civique pour l’UFOLEP à Mont-de-Marsan (40), de rebondir : "Je travaille dans les quartiers autour de la féminisation des pratiques sportives sur les terrains. Cela m’apporte beaucoup de confiance en moi dans la continuité de mon BPJEPS (Brevet professionnel de la jeunesse, de l'éducation populaire et du sport activités physiques)."

Tous deux font partie du réseau "Génération 2024" qui comptabilise près de 3.500 jeunes en mission de service civique en France et à travers le monde. Ces volontaires agissent principalement au sein du mouvement sportif, mais peuvent aussi s’engager au sein d’hôpitaux, de collectivités territoriales ou d’associations d’éducation populaire.

"Le sport mène à plein de métiers"

Tout juste rentrée en France, Mégane a, par exemple, bénéficié d’un programme à l’international en partant une année à Sao Tomé-et-Principe au large du Gabon. "J’en reviens pleine de projets pour 2024 après avoir travaillé sur des programmes scolaires et le sport au féminin", confie-t-elle.

Engagée au sein de l’Association francophone de badminton basée à Saint-Ouen (93), Audrey œuvre de son côté pour mettre en valeur ce sport de raquette aux nombreux atouts. "J’en suis à la moitié de ma mission et je dois dire que je prends beaucoup de plaisir à aider les différentes fédérations à tisser des liens et des projets communs. Le sport mène à plein de métiers." Parmi les initiatives à suivre, citons enfin l’action menée par Job Odyssée. Boostée par sa marraine, la championne de boxe Fatia Benmessahel (également étudiante en cinquième année d’école d’ingénieurs, NDLR), cette association forme des jeunes éloignés de l’emploi grâce au principe de transférabilité de compétences sportives en compétences professionnelles. D’ici les Jeux, l’objectif affiché par les différents partenaires nationaux est de permettre à 30.000 volontaires de bénéficier d’un contrat en service civique. En piste !

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