"Une expérience enrichissante" : bénévoles dans une association, ces étudiants heureux d'aider les autres
Association d'aide alimentaire, pour les enfants malades ou encore de prévention dans les collèges… Trois étudiants racontent leur engagement en tant que bénévoles dans le milieu associatif.
Pour Yasrounath, le bénévolat a débuté par hasard, en scrollant sur TikTok. Cette étudiante de 20 ans est tombée sur une vidéo de Linkee, une association qui lutte contre le gaspillage alimentaire et contre la précarité étudiante.
"J’ai vu qu'ils organisaient une distribution, et je me suis dit : 'Oh wow ! Il y a vraiment beaucoup de monde !'" raconte la jeune femme. Le principe de Linkee : récupérer des invendus alimentaires pour les distribuer gratuitement aux étudiants. "J'étais curieuse et je voulais voir comment ça se passait."
Les 15-34 ans représentent 26% des bénévoles
Alors en septembre 2023, elle franchit les portes de l’une de ces distributions alimentaires pour la première fois. "Les gens m'ont super bien accueillie, avec des sourires, c'était good vibes !" Depuis, elle n'a pas quitté l’association. "Ça me prend trois heures par semaine", explique Yasrounath, pour qui cette activité reste de toute façon un plaisir. Avant, elle passait même des après-midi entières à réaliser des missions logistiques : "J'étais disponible donc ça me permettait d'aider".
Comme elle, de nombreux jeunes s'impliquent dans le monde associatif. Une enquête de l’Ifop pour France Bénévolat montre qu’en 2024, les 15-34 ans ne se sont jamais autant engagés. Ce sont eux, désormais, qui donnent le plus de leur temps : ils représentent 26% des bénévoles, devant les seniors (65 ans et plus) qui se démarquaient jusqu’en 2022.
Pour Yasrounath, le bénévolat est "vraiment une expérience enrichissante". "Linkee permet à certains étudiants de créer du lien social, c’est plus qu’une simple distribution. Moi, ça me fait plaisir de me dire que je participe à la bonne humeur", explique l'étudiante en deuxième année de BTS analyses de biologie médicale à Lille (59).
Une façon d'aider et de rencontrer de nouvelles personnes
Cerise sur le gâteau : grâce à son engagement associatif, Yasrounath s’est fait des amis. "Je n’avais personne ici en arrivant d’Orléans. Maintenant, j’ai de super potes", se réjouit-elle. "On sort ensemble, on mange ensemble, on fait des fêtes de temps en temps, on va au ciné, au musée…"
Agathe, 20 ans, en licence de Staps à Paris (75), a aussi trouvé dans le bénévolat une ouverture sur les autres : "Ça permet de rencontrer plein de gens, c’est très sympa". Elle est bénévole au sein de l’association L’ENVOL, qui organise des séjours pour aider les enfants malades et leur famille à surmonter la maladie. "Ça m’a apporté beaucoup d’empathie et de bienveillance", raconte-t-elle.
En fonction de ses disponibilités, Agathe participe ainsi à des séjours. "J’adapte en fonction de la fac et des vacances universitaires", explique-t-elle. L’année dernière, elle a pu en faire quatre au total, contre un seul cette année, car elle a moins de temps.
Pendant ces séjours, elle s’occupe d’organiser des activités : "Des ateliers graffitis, des jeux de société, des escape games, des veillées pour les soirs etc." "On fait en sorte que les enfants passent un bon moment", sourit-elle. Pour elle, l’engagement associatif est une façon de "se sentir utile" : "On voit les enfants qui repartent reconnaissants et surtout hyper contents. Tout ça, c’est pour eux !"
"Se sentir utile"
Simon, lui aussi, a trouvé une façon d’aider qui a du sens pour lui. Ce jeune homme de 26 ans est bénévole pour l'AERGES, une association qui fait de la sensibilisation dans les collèges et les lycées sur les thématiques LGBT et le genre. Il se rend ainsi dans différentes classes où il propose des activités et des discussions aux élèves. "En tant que personne LGBT, j’aurais bien aimé avoir ça quand j’étais jeune", explique-t-il. "Alors si je peux leur apporter ça, c’est super."
L'étudiant parvient à concilier cet engagement avec son emploi du temps d’étudiant. "Comme je suis en master, je n’ai pas énormément de cours donc c’est relativement simple pour moi", précise le jeune homme. Il consacre "maximum deux heures par semaine" de son temps à l’association.
Étudiant en master de sociologie du travail et des associations, cet engagement a également du sens dans son parcours universitaire." Ça m’apporte plein de choses au niveau des compétences : parler devant un public, organiser ma façon de penser pour qu’elle soit accessible… Et ça me fait de l’expérience sur le terrain pour la vie future."