Enquête santé SMEREP 2013 : des étudiants en bonne santé mais fragiles
En bonne santé mais fragiles sur le plan psychologique et ayant toujours tendance aux comportements à risques, voilà résumé le bulletin de santé des étudiants en 2013 établi par l'enquête biennale de la SMEREP.
Ils sont 88 % des étudiants à s'estimer en bonne santé. Mais le sentiment de stress, de déprime et de perte de confiance en soi est récurrent. Depuis 2005, il touche près d'un étudiant sur deux. Plus inquiétant, près des deux tiers des étudiants avouent être “régulièrement stressés”. Ce sondage (1) signale par exemple qu'un quart des étudiants se sentent mal dans leur corps en raison d'une faible estime de soi ou de problème de poids.
Sommeil léger |
Le sommeil est problématique pour près de 4 étudiants sur 10 qui avouent avoir des difficultés à s'endormir au moins une fois par semaine. Par ailleurs, plus d'un étudiant sur 10 avouent avoir déjà eu des pensées suicidaires. À noter aussi, un phénomène qui semble s'installer : les violences dont 18 % des étudiants estiment avoir été victimes dans le cadre de leurs études, le plus souvent verbales et psychologiques.
Toujours confiants dans leur médecin |
Que font alors les étudiants en prise à leur mal-être ? Si la majorité en parlent à des amies ou leur famille, surtout les filles, plus d'un tiers avouent une tendance à l'isolement. Cela dit, 85 % des étudiants font confiance à leur médecin traitant et 74 % à leur pharmacien. Mais comme le montrent toutes les enquêtes sur la santé des jeunes, environ 20 % d'entre eux renoncent aux soins faute de moyens et de... temps ! Et à défaut d'ordonnance, l'automédication est pratiquée “souvent ou systématiquement” par les 61 % des étudiants interrogés.
Sexualité, addiction, rien ne change |
Concernant leur sexualité, si 80 % des étudiants ont déjà eu un rapport sexuel, seuls 41 % d'entre eux déclarent utiliser systématiquement des préservatifs, un chiffre stable d'une enquête à l'autre.
Côté “addictions”, un étudiant sur 5 boit de l'alcool au moins une fois par semaine, 3 sur 10 déclarent fumer du tabac (5 % sont passés à la cigarette électronique), un sur 10 du cannabis. Là encore, les comportements sont stables d'une enquête à l'autre.
(1) Étude réalisée par Harris Interactive auprès d'un échantillon représentatif national (500 étudiants) et Franciliens (700 étudiants) entre le 4 mars et le 8 avril 2013.