Portrait

Mehdi et Geoffroy ont pris la route du 4L Trophy

Mehdi et Geoffroy ont participé au 4L Trophy 2020.
Mehdi et Geoffroy ont participé au 4L Trophy 2020. © Photo fournie par les témoins
Par Pauline Bluteau, publié le 04 mars 2020
5 min

VOUS FAITES L’ACTU. Deux étudiants en école de commerce ont participé à la 23ème édition de la fameuse course solidaire, le 4L Trophy. Toute une aventure pour Mehdi et Geoffroy qui n’avaient aucune idée de ce qui les attendait pendant 10 jours au fin fond du désert marocain.

"Cela faisait déjà plusieurs années que je rêvais de participer au 4L Trophy. Cette année c’était la bonne", se réjouit Mehdi. L’étudiant et son coéquipier, Geoffroy, en troisième année à Paris School of Business, sont encore sur la route du retour. Partis de Paris le 19 février dernier, ils ont parcouru plus de 7.000 kilomètres en Espagne et surtout au Maroc, alternant les pistes et les étendues de sables à perte de vue.
"On a formé notre binôme en septembre, notre association 'Les 4L du cœur', en octobre, on a récolté les 8.000 € nécessaires grâce à nos sponsors en janvier et en février, on prenait le départ." Pendant dix jours, les deux étudiants de 26 et 28 ans ont peu dormi, mais ont surtout vécu une expérience "incroyable".

Un départ très incertain

Pour Mehdi et Geoffroy, cette course était l’occasion de sortir de leur zone de confort mais aussi d'être solidaire. "On est dans la même classe et comme on avait un bon feeling, on s’est lancé." Pour eux, la plus grande difficulté a été de trouver des sponsors pour financer leur aventure. Car en plus de leur inscription à la course, les étudiants ont dû payer leur voiture et anticiper leurs dépenses en péages et en essence. "On a obtenu la totalité de notre financement au dernier moment !"
Mais le binôme a bien failli ne jamais participer à la course. La veille du départ, la 4L qu’ils avaient louée a percuté un train. "Elle était très capricieuse au démarrage, il fallait sans cesse la pousser. On a réussi à la faire redémarrer mais elle s’est arrêtée au passage à niveau. On est sortis et on a juste eu le temps d’entendre le choc." Accompagné d’un autre binôme avec lequel ils avaient décidé de faire la course, les étudiants ont créé une cagnotte pour louer une nouvelle voiture. "On se demandait comment on allait ramener toutes nos affaires à Paris, on était dégoûtés, raconte Mehdi. Finalement, le soir même, on a récupéré la 4L, on a vraiment eu beaucoup de chance !"

"Prenez à gauche après les cailloux"

S’en sont suivi dix jours d’aventure intense. Malgré les nombreux problèmes techniques, le binôme est ravi d’avoir participé à la course. "Il y a une excellente ambiance et un vrai esprit de solidarité entre les 'trophistes'", admet Mehdi. Pour eux, le rallye commence véritablement au Maroc, d’abord sur des pistes goudronnées, où "c’est tranquille", avant de se lancer à l’assaut du désert. "Ça ne rigole pas du tout ! Avec le recul, on se demande comment c’est possible." Le matin, les étudiants prenaient le départ de la course vers 6 heures et arrivaient au bivouac vers 22 heures. "On ne dormait pas avant 2 ou 3 heures du matin parce qu’on n’avait pas fini les réparations de la voiture…"
Malgré cela, Mehdi et Geoffroy se sont "éclatés". Le 4L Trophy n’est pas une course de vitesse mais de kilomètres. L’équipe qui parvient à réaliser le parcours le plus court possible remporte la course. "On ne cherchait pas à faire un classement, donc on prenait notre temps." Sans GPS, ils ont dû se débrouiller avec le "road book" dont les instructions étaient parfois sommaires : "Prenez à gauche après les cailloux. Mais il y avait des cailloux partout !"
Mehdi et Geoffroy ont fait des dons de fournitures scolaires pendant la course du 4L Trophy.
Mehdi et Geoffroy ont fait des dons de fournitures scolaires pendant la course du 4L Trophy. © Photo fournie par le témoin

Une aventure humaine avant tout

Selon eux, le meilleur souvenir reste la journée de dons. Toutes les équipes ont apporté du matériel pour l’association Les enfants du désert. "On avait une cinquantaine de kilos de fournitures scolaires, sans compter les tee-shirts de sport et les ballons de foot, explique Mehdi. Même si, à notre échelle, ce n’est pas grand-chose, ça nous a vraiment fait plaisir de partager ce moment pendant la course."
Épuisés par leur voyage, les étudiants pensent déjà aux cours qu’ils vont devoir rattraper et aux partiels qui se rapprochent. "Je crois qu’il ne faut pas hésiter à participer à cette aventure quand on est étudiant, c’est vraiment un truc de dingue !"

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