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Portrait

Paris 2024 : Mélody, prof des écoles, disputera le marathon aux JO

Après le marathon des JO, Mélody effectuera sa première rentrée comme prof le 30 août prochain.
Après le marathon des JO, Mélody effectuera sa première rentrée comme prof le 30 août prochain. © Photo fournie par le témoin
Par Bruno Cuaz, publié le 09 août 2024
4 min

Parmi les 571 athlètes qui composent la délégation française de ces Jeux olympiques de Paris, on retrouve plusieurs enseignants. Mélody Julien, 25 ans, disputera l’épreuve mythique du marathon ce dimanche 11 août, dernier jour de la compétition. Cette jeune diplômée de 25 ans s'apprête à effectuer sa première rentrée en septembre.

L’enseignement, elle est tombée dedans quand elle était toute petite. "J’aimais bien l’école, explique Mélody Julien avec son accent chantant du Tarn. En plus, ma grand-mère était institutrice." Elle a donc poursuivi un parcours scolaire sans histoire à Montredon-Labessonié (81) pas très loin de Castres où elle est née. "Au collège, j’aimais bien courir, se souvient-elle. Alors quand j’ai vu qu’un club d’athlétisme se créait dans mon village avec une piste d’athlétisme, je me suis inscrite."

Elle avait alors 18 ans et l’homme à l’origine de la création de ce club, Max Lesauvage, va devenir son mentor. Il est toujours son entraîneur à l’Association multisports montredonnaise. Très vite, il découvre le potentiel de Mélody pour la course à pied, quelle que soit la distance, du 800 mètres aux plus longues distances. Plutôt polyvalente lors de sa jeunesse, elle s’est partagée entre plusieurs activités dont le judo (sport olympique) et le chant, avant de se consacrer totalement à l’athlétisme.

Prof d'espagnol ou prof des écoles ?

Polyvalente, elle l’est également dans les études, hésitant entre une licence d’espagnol pour devenir prof d’espagnol et des études pour devenir professeure des écoles. "Les études ont toujours été une priorité pour moi. Finalement, j'ai opté pour des études à la faculté de Montpellier (34) en licence de sciences de l'éducation puis en master MEEF. C’était l’université qui me permettait un enseignement à distance compatible avec mes contraintes d’entraînement et de compétition."

Sous la houlette de Max, elle progresse à grandes foulées jusqu’à se spécialiser sur le marathon, la plus longue des distances olympiques avec 42,195 km. Elle réussit son concours de prof des écoles en juin 2023, en jonglant alors entre les compétitions, les révisions et les épreuves universitaires.

Le diplôme en poche, elle prend la décision de prendre une année sabbatique pour tenter de gagner son billet pour les Jeux de Paris 2024, l’aventure d’une vie. Et dès le mois de décembre 2023, à Valence, en Espagne, elle signe le temps qualificatif pour les Jeux en 2h25’01. Depuis, elle travaille d’arrache-pied. "Je fais à peu près deux séances d’1h30 par jour, explique-t-elle. Il y a aussi la récupération qui est très importante."

Après les JO, sa première rentrée de prof

Elle sera donc l'une des trois athlètes représentant la France dans la mythique épreuve du marathon, entre Paris et Versailles, programmé dès 8h du matin, le dimanche 11 août, jour de clôture des JO 2024.

Ensuite, il sera temps de se consacrer à une nouvelle aventure à l’école maternelle de Réalmont (81) où elle est attendue dès le 30 août pour la pré-rentrée. Y a-t-il un lien entre ses deux activités ? "Les tout petits, c’est difficile de les faire courir, mais il y a plein d’activité de motricité comme le jeu des déménageurs où l'on forme une sorte de relais en déménageant un objet d’un endroit à un autre." Son passé de marathonienne l’aidera sans doute à tenir la distance face à des bambins un parfois un peu dissipés.

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