Portrait

Rémi, pompier volontaire dans l’Ariège veut "aider les autres"

Pendant le confinement Rémi a repris du service dans son village ariégeois.
Pendant le confinement Rémi a repris du service dans son village ariégeois. © Photo fournie par le témoin
Par Dahvia Ouadia, publié le 10 juin 2020
4 min

VOUS FAITES L’ACTU. Rémi Pauly est pompier volontaire depuis qu’il a 16 ans. Aujourd’hui, étudiant de 21 ans à la Sports management school, il évoque son parcours et sa mobilisation pendant le confinement.

"J’ai voulu devenir pompier volontaire pour aider les autres et rendre service à la communauté", explique Rémi Pauly. Cet étudiant de 21 ans vient d’un petit village d’Ariège (09). Pour tromper l’ennui, il décide avec un ami d’intégrer la caserne de sa commune. "Dans mon village, les activités s’essoufflent vite, il faut se bouger… Et puis j’avais beaucoup d’amis proches qui étaient déjà pompiers volontaires alors avec un ami on s’est motivé pour rentrer dans la caserne", se souvient le jeune homme.

Pompier : une vocation dès l'adolescence

Dès l’âge de 16 ans, il présente sa candidature et passe les tests requis : "au départ j’ai dû remplir un dossier avec plusieurs critères identifiés. Puis, j’ai passé des tests physiques pour vérifier mon état et mes capacités. Enfin, j’ai été reçu en entretien par le conseil de la caserne qui m’a annoncé que j’étais apte à pratiquer ce bénévolat", se rappelle Rémi.
Une fois officiellement embauché, le jeune homme s’inscrit aux différentes formations du "socle commun". "Il existe plusieurs modules pour obtenir le socle de connaissance commune mais aussi pour se former aux secours à la personne, par exemple. Selon les zones, on a une spécialité. Dans ma région c’est celle du feu de forêt mais ailleurs, ça peut être le secours routier, etc.", précise l'étudiant.

Rémi jongle entre études et vie à la caserne

Etant mineur, Rémi n’a pas pu aller sur des interventions immédiatement. De 16 à 18 ans, il a surtout participé à la vie de la caserne et aux différentes manœuvres organisées dans le centre. Il est aussi habilité à endosser le rôle du stationnaire, c’est la personne qui gère la caserne quand son équipe est en intervention.

Cela fait maintenant quatre ans qu’il est pompier volontaire et jongle entre ses études et la vie à la caserne. Depuis qu’il étudie à Paris, à la Sports management school, Rémi a plus de difficulté à concilier ses activités de pompier volontaire et ses études. Il s’efforce pendant les vacances de se mettre à jour des nouvelles techniques et manœuvre.

Reprendre du service pendant le confinement

À l’annonce du confinement il décide de rentrer chez ses parents, dans son village, où il a pu reprendre du service. "Pendant le confinement, on a fait les mêmes interventions que d’habitude. La seule différence c’est la mise en place et le respect des gestes barrières : port du masque, gel, moins de contacts possible", résume l’étudiant.
Si au début il ne pensait pas intervenir étant donné le confinement, la réalité s’est révélée différente. "Nous avons été beaucoup sollicités pour des accidents ménagers, des coupures, des brûlures, mais aussi pour des rixes dans les maisons. Le fait de se retrouver tous enfermés ont échaudé certains esprits. On a aussi éteint quelques feux domestiques".
Si être pompier est une vocation, Rémi n’a pas l’ambition de passer pompier professionnel. "C’est quelque chose qui m’a beaucoup apporté sur la prise de conscience des dangers, les responsabilités et l’humilité. Je continuerai d’être pompier autant que je le peux, mais je n’en ferais pas mon métier". Il se destine davantage vers le business du sport et reste ouvert aux différentes propositions qui s’offriront à lui…

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