Phoenix CMS Accéder au BO
Partenariat

3 sujets de dissertation de philo sur la raison et nos idées de plan pour y répondre

3 sujets de dissertation de philo sur la raison et nos idées de plan pour y répondre
3 sujets de dissertation de philo sur la raison et nos idées de plan pour y répondre © Adobe Stock
Par Superprof, en collaboration avec l'Etudiant, publié le 29 avril 2025
8 min

La raison est au cœur de la réflexion philosophique et revient souvent au bac. Découvrez trois sujets classiques sur la raison, chacun accompagné d’une problématique, d’un plan détaillé et de conseils pour réussir votre dissertation.

La raison est une notion phare en philosophie. Elle est ce qui permet à l’être humain de penser, connaître, juger, agir librement, mais aussi de maîtriser ses émotions et comprendre le monde.

À l’épreuve du bac, la raison donne lieu à des sujets variés qui interrogent son pouvoir, ses limites, et ses rapports avec d’autres facultés humaines comme la passion, la foi ou l’imagination.

Dans cet article, nous vous proposons trois sujets plutôt classiques sur la raison, accompagnés de plans détaillés et de conseils de méthode pour vous aider à structurer votre réflexion et à réussir votre dissertation.

Sujet n°1 de philo : La raison s’oppose-t-elle à la passion ?

Ce premier sujet permet de pointer du doigt l’apparente contradiction entre raison et passion. Idéal pour introduire des notions comme la liberté, la moralité ou la maîtrise de soi, ce premier sujet, très classique de la thématique, permettra de mobiliser des auteurs comme Platon, Descartes ou encore Spinoza.

Problématique possible : Souvent perçues comme irrationnelles et sources d’erreur, les passions doivent-elles être combattues par la raison ?

Partie 1 : La raison comme force opposée aux passions

Dans la philosophie comme ailleurs, on entend souvent qu’être rationnel inclut de ne pas se laisser guider et emporter par ses émotions. Platon nourrit cette idée de segmentation entre raison et passion en précisant que l’âme est divisée entre raison, passions et désirs.

Selon Descartes, les passions peuvent troubler le jugement et elles doivent être dominées et contrôlées par la raison.

Transition avec la deuxième partie : Les passions ne sont pas forcément destructrices et peuvent aussi enrichir notre expérience humaine.

Partie 2 : Quand passion et raison cohabitent

D’autres auteurs comme Spinoza opèrent une distinction moins stricte entre les deux notions. Selon la pensée du philosophe batave, il ne faut pas réprimer les passions mais plutôt chercher à les comprendre afin de les orienter.

Plusieurs exemples peuvent être mobilisés pour argumenter sur le fait que les passions peuvent déclencher l’action, que ce soit par enthousiasme ou indignation. Le philosophe allemand Martin Heidegger argue également qu’une raison trop froide peut aussi nous éloigner de notre humanité.

Transition avec la troisième partie : Peut-on dépasser cette opposition en considérant la raison comme un guide éclairant les passions ?

Partie 3 : La raison éclaire les passions plutôt qu’elle ne les combat

Cette idée, on la retrouve sous la plume de Kant qui estime que la moralité suppose de résister aux passions. Freud argue quant à lui que la raison ne peut éradiquer les pulsions.

En ce sens, la sagesse consisterait à ne pas opposer les deux notions mais plutôt à les faire dialoguer. Cette dernière partie peut aussi servir à faire un distinguo entre passions créatrices et destructrices.

Idée d’ouverture : Avec ce sujet, il est possible d’ouvrir sur des thématiques où raison et passions se confrontent comme la justice ou l’engagement politique.

Sujet n°2 : La raison peut-elle être une menace pour l’homme ?

Très contemporain, ce sujet pourra nourrir des réflexions actuelles autour du progrès scientifique ou de l’intelligence artificielle. Il permet notamment de se demander si la rationalité implique d’être jusqu'au-boutiste sur le progrès et les avancées technologiques.

Problématique possible : La raison est souvent perçue comme un outil d’émancipation. Mais mal utilisée, ou poussée à l’extrême, peut-elle devenir dangereuse pour l’humanité elle-même ?

Partie 1 : La raison comme fondement du progrès humain

Cette première partie consiste à mettre en avant le fait que la raison permet la science, la technique, le droit ou l’éducation. Descartes peut constituer un argument d’autorité dans cette première partie, puisqu’il argue que la méthode rationnelle est garante de vérité.

De nombreux auteurs tendent aussi à montrer que la raison permet de se libérer des superstitions et de l’ignorance.

Transition avec la deuxième partie : Mais la raison peut aussi dériver et produire des effets destructeurs.

Partie 2 : Une raison instrumentale qui peut devenir menaçante

Selon Hans Jonas, la technique donne à l’homme un pouvoir démesuré, sans niveau équivalent de sagesse. Günther Anders est aussi sur la même longueur d’onde lorsqu’il évoque la possibilité pour l’homme d’être dépassé par ses propres créations (ex : la bombe atomique).

Ces deux auteurs illustrent les dangers de l’usage maximaliste de la raison, pouvant mener à la déshumanisation.

Transition avec la troisième partie : Faut-il pour autant abandonner la raison ou en proposer une version plus éthique et réfléchie ?

Partie 3 : Le concept de raison responsable, au service de l’humain

Les écrits de Kant nous expliquent que la raison doit être pratique et morale, et pas seulement théorique. Le courant des Lumières a beaucoup mis en avant l’importance de l’éducation à la raison critique pour prévenir les dérives.

Ici, il ne s’agit pas d’écarter la raison mais plutôt de la mettre au service du bien commun.

Idée d’ouverture : Quand l’intelligence artificielle prend des décisions plus vite et mieux que l’homme, faut-il s’en réjouir ou s’inquiéter ? La raison, poussée à l’extrême, peut-elle finir par nous dépasser, voire nous menacer ?

Sujet 3 : Peut-on vivre pleinement sans faire usage de la raison ?

Ce troisième et dernier sujet permet de s’interroger sur la place de la raison dans notre existence. Il peut être abordé sous plusieurs angles : la rationalité comme le propre de l’homme, pluralité des formes de vie.

Problématique possible : La raison semble indispensable pour comprendre, agir, choisir. Mais est-elle absolument nécessaire pour vivre ? Ne peut-on pas vivre par instinct, émotion ou habitude ?

Partie 1 : La raison comme base de la vie humaine, consciente et organisée

La conception aristotélicienne de la raison nous enseigne que l’homme est un animal rationnel. La raison est la clé de la réflexion, mais aussi de l’anticipation et de la planification, deux notions clés chez l’homme.

La raison est aussi le socle de construction d’un langage structuré, de la morale et de la société de manière plus large.

Transition avec la deuxième partie : Certaines dimensions, tout aussi essentielles à la vie comme les émotions, l’art ou la foi peuvent échapper à la raison. Peut-on y voir une manière de vivre autrement ? 

Partie 2 : Des formes de vie qui échappent à la raison

Ici, vous développerez autour de l’idée que tout n’est pas uniquement raison : le rêve, l’amour, la foi, les passions sont autant d’exemples et d’expériences qui peuvent être pleinement vécues sans raisonnement logique.

La fameuse citation de Blaise Pascal « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point », est centrale dans le développement. Vous pouvez aussi noter que certaines traditions valorisent l’intuition ou l’acceptation du mystère (spiritualité, sagesse…). 

Transition avec la troisième partie : Comment concilier rationalité et expérience sensible ?

Partie 3 : La raison comme guide plutôt qu’absolu

Il ne s’agit pas de faire de la raison la seule boussole de l’existence, mais plutôt de la considérer comme un guide parmi d’autres, capable d’éclairer nos choix sans étouffer notre sensibilité ou notre imagination.

La conception de la vertu d’Aristote montre que la raison pratique permet à l’homme d’agir de manière juste en prenant en compte la situation, le contexte. Une vie humaine équilibrée suppose un dialogue entre raison et émotions.

Idée d’ouverture : Comment conjuguer lucidité et sensibilité dans sa vie ?

Essayez de répondre en détails à ces trois sujets sur la raison pour vous entraîner à l’épreuve de philosophie du bac. Si besoin, vous pouvez demander une correction personnalisée à l’un des profs de philo disponibles sur Superprof. Les cours particuliers sont un excellent moyen de progresser et d’avoir une bonne note dans cette matière qui effraie tous les bacheliers !

Vous aimerez aussi

Contenus supplémentaires

Partagez sur les réseaux sociaux !