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3 sujets de dissertations de philosophie sur l’état et nos idées de plan !

sujets philo etat
sujets philo etat © Adobe Stock
Par Superprof, en collaboration avec l'Etudiant, publié le 16 février 2025
8 min

L’État est un thème récurrent de l’épreuve de philosophie au bac. C’est un concept central en philosophie politique qui soulève des questions fondamentales sur son rôle, sa légitimité et ses limites. Pour vous préparer au mieux, nous vous proposons trois sujets de dissertation possibles sur l’État, accompagnés de plans détaillés pour vous aider à construire une réflexion argumentée.

Sujet n°1 pour vous préparer à l’épreuve de philo : L’État doit-il tout faire pour assurer le bonheur de ses citoyens ?

Ce sujet interrogeant le rôle et la mission de l’État est assez classique en philosophie. Il est fréquent d’aborder la philosophie politique à travers l’État providence et les théories utilitaristes.

Problématique possible : La mission de l’État est-elle d'assurer le bonheur de ses citoyens ? Ou doit-il avant tout garantir les conditions de leur liberté et de leur sécurité ?

Première partie : L’État joue un rôle important dans le bien-être de ses citoyens

Vous pourrez développer l’idée selon laquelle l’État est garant des droits fondamentaux des citoyens comme leur santé, leur éducation et leur sécurité. Son rôle vise aussi la réduction des inégalités et l’amélioration globale de la qualité de vie.

N’hésitez pas à citer des auteurs comme Bentham et Mill et leur philosophie utilitariste prônant le plus grand bonheur pour le plus grand nombre.

Transition : Si l'État joue un rôle central dans le bien-être des citoyens, encore faut-il s’interroger sur les limites d’une telle mission. Peut-il réellement imposer une définition universelle du bonheur sans risquer de brider la liberté individuelle ?

Deuxième partie : Le rôle de l’État présente des limites à la quête du bonheur de ses citoyens

Le bonheur est un état subjectif et variable selon les individus. Une vision du bonheur imposé par l’État prend le risque de devenir oppressif et dériver vers du totalitarisme.

Mettez en avant la philosophie libérale de Locke qui défend l’idée que les individus naissent avec des droits naturels inaliénables comme la liberté, la propriété et la vie. L’État n’existe pas naturellement et ne doit donc pas s’immiscer dans les choix personnels.

Transition : Bien que l’État puisse se montrer envahissant lorsqu’il cherche à façonner le bonheur de ses citoyens, il n’en reste pas moins un acteur clé pour créer les conditions favorables à l’épanouissement de chacun. L’enjeu est donc de trouver un équilibre entre assistance et liberté.

Troisième partie : L’État doit créer les conditions du bonheur sans l’imposer

Finalement, le rôle de l’État serait de favoriser un environnement et un cadre propices au bonheur de ses citoyens avec la justice sociale, les libertés ou encore l’éducation. Néanmoins, l'individu reste responsable de sa propre quête du bonheur.

Ouverture : Le bonheur d’une société est-il mesurable ? Des indicateurs comme le PIB ou l’IDH suffisent-ils à évaluer le bien-être des citoyens ?

Sujet n°2 : L’État doit-il limiter les libertés individuelles au nom de la sécurité collective ?

C’est un sujet qui revient régulièrement en philosophie, notamment en fonction de l’actualité (terrorisme, surveillance numérique, crise sanitaire…). Mais le dilemme entre liberté et sécurité reste pertinent et permet d’aborder des notions fondamentales en philosophie comme le contrat social et le libéralisme.

Problématique possible : Dans quelle mesure l’État peut-il restreindre les libertés individuelles pour garantir la sécurité, sans basculer dans un régime autoritaire ?

Première partie : Les restrictions nécessaires à la sécurité collective

Le rôle de l’État est de protéger les citoyens des menaces comme le terrorisme, les pandémies ou encore la criminalité. Vous pouvez aisément vous appuyer sur le contrat social défini par Rousseau, Hobbes et Locke.

Les individus acceptent de céder une part de leur liberté en échange de protection et cela se démontre d’autant plus en situation de crises : état d’urgence, surveillance, limitation des déplacements…

Transition : Si l’État peut légitimement restreindre certaines libertés pour protéger la société, il est essentiel de s’interroger sur le danger que représente une emprise excessive du pouvoir au nom de la sécurité.

Deuxième partie : Les dangers d’un État trop restrictif sur les libertés

Un pouvoir excessif, réduisant trop les libertés de chacun, peut conduire à des dérives autoritaires. Vous pouvez citer le roman Big Brother d’Orwell pour étayer vos propos et utiliser les exemples des régimes dictatoriaux qui justifient bien souvent les atteintes aux libertés au nom de la sécurité.

Côté auteur, Mill développe une philosophie libérale dans laquelle la liberté individuelle est une valeur essentielle.

Transition : Plutôt que d’opposer liberté et sécurité, la question est de savoir comment établir un juste équilibre qui protège la société sans sacrifier les droits fondamentaux des citoyens.

Troisième partie : La nécessité de trouver l’équilibre entre liberté et sécurité

Dans un régime démocratique, il doit y avoir des garde-fous comme un contrôle parlementaire ou une justice indépendante. De plus, la légitimité des restrictions dépend de leur proportionnalité et de leur durée.

Vous pouvez donner l’exemple du débat sur la surveillance numérique et la protection des données personnelles.

Ouverture : Les avancées technologiques comme la reconnaissance faciale posent la question de la frontière entre sécurité et vie privée. Jusqu’où peut-on aller sans porter atteinte à la liberté individuelle ?

Sujet n°3 : Peut-on se passer de l’État pour organiser la société ?

Ce troisième sujet est assez original. Même si le thème de l’État revient régulièrement aux épreuves de baccalauréat, la perspective d’une organisation sans État est moins souvent développée.

Cette question vous permettra d’aborder des théories anarchistes et libertariennes pour une réflexion plus atypique que les dissertations classiques sur le pouvoir politique.

Problématique possible : L’État est-il une nécessité pour organiser la société, ou d’autres formes d’organisation peuvent-elles exister et fonctionner ?

Première partie : L’État comme garant de l’ordre et du bien commun

L’État assure la justice, la sécurité et les infrastructures collectives. Sans lui, la société prend le risque de sombrer dans l’anarchie. Vous pouvez citer Hobbes « l’homme est un loup pour l’homme ».

Transition : L’existence de l’État semble nécessaire pour garantir l’ordre et la justice. Pourtant, certains courants de pensée soutiennent qu’il est possible d’organiser une société sans structure étatique, en s’appuyant sur des modes d’auto-organisation.

Deuxième partie : L’existence d’alternatives à l’État

Certaines communautés vivent et s’épanouissent sans État ou avec une régulation minimale. Vous pouvez donner l’exemple de sociétés tribales ou d’expériences libertaires comme la Catalogne en 1936.

Du côté des auteurs, vous pouvez exploiter les idées anarchistes de Proudhon ou Bakounine, fondées sur l’autogestion et la liberté individuelle.

Transition : Plutôt que d’opposer totalement l’État et l’autonomie des individus, ne faut-il pas plutôt repenser le rôle de l’État pour éviter ses dérives tout en conservant ses fonctions essentielles ?

Troisième partie : L’État : un mal nécessaire ?

L’État peut parfois se montrer oppressif mais une absence totale de régulation peut créer l’injustice, la pauvreté et l’insécurité. Un État minimaliste comme présenté par Nozick ou une démocratie participative peuvent limiter les excès. L’avenir des sociétés se trouve peut-être dans une redéfinition du rôle de l’État plutôt que par sa suppression.

Ouverture : Les cryptomonnaies posent la question de la gestion de la société sans intervention étatique mais est-ce une alternative viable ?

Vous pouvez déjà vous entraîner à l’aide de ces trois sujets pour réussir votre épreuve de philo. Et si vous avez besoin d’un coup de pouce supplémentaire, pensez à faire appel à l’un des 10 000 professeurs particuliers de philosophie de la plateforme Superprof !

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