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Pas toujours besoin de suivre la spécialité maths au lycée pour s’orienter vers les sciences

"La science est un secteur qui offre une grande liberté de choix à partir de la troisième", estime Valérie Deflandre, conseillère au centre d'information et de documentation jeunesse.
"La science est un secteur qui offre une grande liberté de choix à partir de la troisième", estime Valérie Deflandre, conseillère au centre d'information et de documentation jeunesse. © Adobe Stock/vegefox.com
Par Thibaut Cojean, publié le 06 octobre 2021
4 min

Au lycée, la science ne s’arrête pas aux portes du bac général. Bien au contraire : les filières technologiques et professionnelles forment à de nombreux métiers scientifiques porteurs d’avenir.

Travailler dans les sciences ne signifie pas forcément porter une blouse blanche et inventer des théorèmes. De même, pas besoin de choisir les spécialités maths et physique-chimie du bac général. De nombreux métiers scientifiques ou liés aux sciences sont accessibles après d’autres spécialités ou après un bac technologique ou professionnel. Démonstration alors que la Fête de la science tient sa 30e édition.

Des métiers accessibles après un CAP ou un bac pro

"Beaucoup de jeunes me disent qu’ils sont intéressés par les sciences mais pas à l’aise en maths ou en physique", constate Valérie Deflandre, conseillère au centre d’information et de documentation jeunesse. Ce n’est pas forcément un problème, car "le secteur des sciences ne propose pas uniquement des postes de techniciens de laboratoire".

"La science est un secteur qui offre une grande liberté de choix à partir de la troisième", poursuit la conseillère. Elle cite notamment les filières biologie ou chimie, largement répandues en CAP ou en bac professionnel. Après une formation "concrète", cela peut ouvrir vers des études ou des postes dans la santé, la sécurité industrielle, la gestion de l’eau ou encore la gestion des déchets.

Selon elle, la science est pourvoyeuse de nombreux métiers porteurs. "Avec les transitions environnementales et numériques qui bouleversent les profils de postes, il y aura de la place pour les jeunes motivés par ces secteurs", gage-t-elle. C’est aussi vrai dans les secteurs agricoles et agroalimentaires, qui ont beaucoup recours aux sciences de la vie. "C’est une filière à découvrir, avec des cours en petits groupes menés par des professeurs passionnés", estime la conseillère.

Quatre séries technologiques scientifiques

Faire un bac technologique peut aussi être un moyen de rester au contact des sciences sans passer par la case maths expertes. La moitié des séries technologiques sont à dominante scientifique : sciences et technologies de laboratoire (STL), sciences et technologies de l’industrie et du développement durable (STI2D), sciences et technologies de la santé et du social (ST2S) et sciences et technologies de l’agronomie et du vivant (STAV, proposée uniquement en lycée agricole).

Là encore, les cours tournent plus souvent autour de la biologie et de la chimie, mais des spécialisations en physique ou en maths sont également possibles. Ces spécialités sont destinées à une poursuite d’étude en BTS, en BUT ou dans des écoles paramédicales permettant de travailler comme technicien ou cadre dans de nombreux domaines scientifiques. Quelques écoles d’ingénieurs réservent même des places aux bacheliers STI2D.

La science n’est pas réservée aux scientifiques

Enfin, n’oubliez pas qu’il n’y pas que les scientifiques qui travaillent dans ce secteur. "La science a aussi besoin de commerciaux, de communicants, de journalistes, de juristes", rappelle Valérie Deflandre. Pour garder un contact avec le monde scientifique au lycée, vous pouvez par exemple choisir la spécialité SVT au bac général et la coupler avec d’autres spécialités non scientifiques.

Ainsi "vous montrerez votre intérêt pour les sciences de la vie", tout en vous orientant vers des métiers différents, mais qui peuvent être mis au service des sciences.

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