Décryptage

Une rumeur sur la suppression de vacances scolaires met des lycéens dans la rue

Par Virginie Bertereau, publié le 30 septembre 2011
1 min

Vendredi 30 septembre 2011, des lycéens ont manifesté dans la rue et bloqué leurs établissements notamment à Paris, Grenoble, Douai, Dunkerque, Bethune, Lens, Vannes, Morlaix ou encore Pau. À l’origine de ce mouvement : une rumeur propagée par SMS et sur Facebook sur la suppression des vacances scolaires. « On a fait un blocus parce que le président Sarkozy veut nous enlever un mois de vacances et c'est pour ça qu'on s'est révolté », a déclaré à l'AFP une lycéenne de 15 ans du lycée professionnel Jean-Moulin au Chesnay (78). L’UNL, le principal syndicat de lycéens, assure ne pas être à l'origine de la rumeur qui a mis le feu aux poudres. L'organisation s'est toutefois félicitée du mouvement provoqué , révélateur d'« un refus global des conditions d’études insupportables imposées par le gouvernement, sous couvert de crise économique » et appelle à une journée de mobilisation le 11 octobre 2011. Pour sa part, la FIDL, l’autre syndicat lycéen, ne cautionnait pas le mouvement du jour. « Notre priorité, c’est l’élection présidentielle de 2012. Nous appelons plutôt les jeunes à aller aux urnes », a déclaré Massira Baradji, président du syndicat.

Aucune décision prise au ministère sur les rythmes scolaires

 
Vendredi après-midi, le ministère de l’Éducation nationale n’avait pas réagi. Il préférait renvoyer aux académies touchées. Jean-Louis Nembrini, le recteur de l’académie de Bordeaux, a déclaré ainsi que la rumeur était « parfaitement infondée ». Le rectorat de Lille a dénoncé une « désinformation orchestrée », sans avoir identifié l’origine du départ de feu.
Le rapport du comité de pilotage sur les rythmes scolaires, qui préconisait de raccourcir de deux semaines les vacances d'été, n’a pas encore donné lieu à des décisions au ministère. En juillet 2011, Luc Chatel, le ministre de l’Éducation nationale, avait prévu de faire des annonces « à l’automne » sur des mesures mises en vigueur « dès la rentrée 2013 ». Les lycéens bousculeront-ils cet emploi du temps ?

Vous aimerez aussi

Contenus supplémentaires

Partagez sur les réseaux sociaux !