Portrait

Cette élève de seconde a lancé le compte Twitter @RecherchePariis

Andréa, lycéenne de 16 ans a créé un compte Twitter pour aider les gens à retrouver leurs proches après les attentats.
Andréa, lycéenne de 16 ans a créé un compte Twitter pour aider les gens à retrouver leurs proches après les attentats. © Photo fournie par le témoin
Par Cécilia Sanchez, publié le 27 novembre 2015
1 min

Le lendemain des attentats du 13 novembre 2015, à Paris et Saint-Denis, Andréa, lycéenne de 16 ans, lance le compte Twitter @RecherchePariis. Le but : réunir tous les avis de recherche des personnes injoignables depuis les attaques.

Quelques heures après les attentats de Paris et Saint-Denis le 13 novembre 2015, beaucoup de gens étaient sans nouvelles de leurs proches, injoignables. Les avis de recherches 2.0 ont fleuri, accompagnés du hashtag #rechercheparis sur Twitter notamment. C'est ce qui a décidé Andréa, 16 ans, à lancer le compte Twitter @RecherchePariis, pour relayer tous les avis de recherche et faciliter la circulation de l'information.

“Je voulais juste faciliter les recherches”

“Certains vont donner leur sang, d’autres déposer des fleurs sur les lieux des attaques, ma première réaction a été d'utiliser les réseaux sociaux”, explique cette habituée de Twitter. Si d’autres comptes semblables ont été lancés, comme @SOSinParis ou @recherche_paris, celui d'Andréa a fédéré le plus de gens, avec 3.200 abonnés. “On m'a accusée de vouloir tirer profit du malheur des autres, déplore l'élève en seconde au lycée espagnol Luis Buñuel de Neuilly-sur-Seine, alors que je voulais juste faciliter les recherches.”

Blessée, mais en vie

Heureusement, à côté des critiques, Andréa a aussi eu droit à des remerciements, comme ceux des amis d'Énola, jeune fille de 19 ans, présente à La Belle Équipe, rue de Charonne. Ses proches avaient diffusé un avis de recherche. Le relais via le compte Twitter lancé par la lycéenne a permis à un internaute de confirmer que la jeune femme était blessée, mais en vie.

“Il a fallu encaisser les mauvaises nouvelles”

“Très choquée” après les attentats, elle ne cache pas qu'il a été difficile d'animer ce compte. “À force de voir défiler les photos des victimes, on s’attache... Et il a fallu encaisser les mauvaises nouvelles”, raconte la jeune fille.

Depuis, la vie de cette lycéenne de seconde qui se projette en première littéraire l'an prochain continue, presque comme avant. “La peur dans les transports en commun en plus”, reconnaît-elle. Et même si ce compte Twitter n’a plus d’utilité aujourd’hui, Andréa a décidé de le laisser ouvert “pour le souvenir”, lâche-t-elle, avant d'ajouter “enfin... un mauvais souvenir”.

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