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Lycée : quelles spécialités choisir pour entrer en IEP ?

Par Pauline Bluteau, publié le 19 février 2019
5 min

Histoire, langues, littérature, SES, maths… Quelles sont les spécialités du lycée les plus adaptées pour entrer dans l’un des dix IEP de France ? Voici quelques conseils pour vous aider à faire le bon choix dès la seconde.

Adieu séries ES, L et S. Place aux études à la carte. Si vous êtes en seconde générale, vous devez choisir vos spécialités de première. Y a-t-il des disciplines déconseillées si vous visez un IEP (institut d'études politiques) ? Ou au contraire des matières incontournables ? Tout dépend de vos envies, de vos notes et surtout de vos projets. Mais a priori, toutes les combinaisons sont permises.

L’IEP, une filière d’excellence avant tout

"Sciences po cherche des élèves excellents, quelle que soit la voie qu’ils ont choisie pour y parvenir." Le ton est donné du côté de l’IEP parisien : les résultats scolaires priment sur le choix de vos spécialités. L’établissement souhaite avant tout intégrer les meilleurs élèves et pour cela, les notes que vous obtiendrez seront attentivement examinées.

Même degré d’exigence pour l’IEP de Lyon. Son directeur, Renaud Payre insiste sur le concours d’entrée. "Nous n’avons pas d’autres attendus que celui de la réussite au concours. Celui-ci est difficile et doit donc se préparer non seulement à travers les matières enseignées au lycée, mais aussi en s'impliquant personnellement." D’après lui, là encore, il n’y a pas de parcours bien défini pour réussir en IEP. Misez plutôt sur votre rigueur et un bon entraînement pour atteindre votre objectif.

La curiosité : votre plus bel atout

Vous l’aurez compris, choisissez donc vos spécialités en fonction de vos points forts mais aussi de vos goûts et de vos envies. "Si un élève est excellent en langues, il a tout intérêt à développer cette compétence en prenant la spécialité langues, littératures et cultures étrangères", confirme Jean Petaux, directeur de communication de Sciences po Bordeaux. Une matière qui peut d’ailleurs être un atout lors de votre année à l’étranger, obligatoire dans les IEP.

"On cherche des esprits ouverts et innovants. Nos étudiants doivent être curieux", poursuit Renaud Payre. Ne vous limitez donc pas au choix de vos spécialités. Si elles peuvent vous permettre d’acquérir de solides connaissances générales pour réussir les épreuves écrites, n’oubliez pas d’apporter vos propres compétences. Elles seront tout autant valorisées. Cela peut passer par "vos projets personnels, vos activités extrascolaires ou vos lectures", précise l’IEP de Paris.

Les sciences humaines et sociales se distinguent

Pour autant, quelques profils semblent tout de même se démarquer. Par exemple, l’IEP de Paris est très attentif aux étudiants qui ont un attrait particulier pour les sciences humaines et sociales, l’histoire et l’actualité, car ces matières sont omniprésentes dans le programme de première année.

Pour Jean Petaux, quatre spécialités se distinguent : histoire-géo et géopolitique et sciences politiques, "la plus évidente" ; sciences économiques et sociales ou humanités, littérature et philosophie, "deux matières ex aequo" et enfin, langues, littératures et cultures étrangères "car le niveau de langue a son importance à Sciences po".

Pour étudier en IEP, il faut donc avoir un profil à la fois généraliste puisqu'il faut maîtriser les fondamentaux mais aussi littéraire pour avoir des capacités à rédiger, à organiser ses propos… À Bordeaux, les bacheliers littéraires sont d’ailleurs ceux qui proportionnellement réussissent mieux leur cursus que les bacheliers ES pourtant surreprésentés (65 % de candidats contre 10 % de L).

Et les maths ?

"Je ne pense pas que choisir la spécialité maths ait un quelconque intérêt puisque ce n’est pas une matière essentielle pour réussir à Sciences po", répond Jean Petaux. Mais si les sciences vous passionnent, ne croyez pas que ce cursus n’est pas fait pour vous.

À l’IEP de Lyon et de Paris, les discours sont plus nuancés qu’à Bordeaux. "Sciences po offre des débouchés très larges aux étudiants. La formation leur laisse le temps d’affiner leur projet professionnel, donc on ne veut pas qu’ils se ferment des portes à cause des spécialités", explique Renaud Payre. D’après lui, même si les bacheliers ES sont plus nombreux, les scientifiques ne doivent pas être exclus. "Au contraire, on recherche plutôt ce genre de profil car ils réussissent très bien aussi."

L’IEP de Paris reste également très ouvert sur la question : "Aucune spécialité n’est obligatoire, ni conseillée pour se porter candidat. Toutes les combinaisons sont les bienvenues."

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