Kit de survie pour bien s'orienter : en terminale, l'heure de vérité
C'est évidemment l'année cruciale : la terminale est le moment du choix définitif de votre orientation postbac. Si vous y avez réfléchi depuis deux ans, la décision sera plus facile. Dans le cas contraire, il faut vite rattraper le temps perdu pour mettre à plat vos envies et les possibilités qui s'offrent à vous.
Le moment est arrivé. Celui du choix de vos études supérieures. "Si vous avez déjà fait des démarches auparavant, ça devrait couler tout seul !", sourit Joanna Kaczynska, conseillère d'orientation psychologue au CIO (centre d'information et d'orientation) Mediacom à Paris. Tests métiers, de personnalité, discussions avec vos deux professeurs principaux, votre entourage, la conseillère d'orientation, portes ouvertes : telles sont ces "démarches" que, d'ailleurs, vous pouvez (devez !) faire en accéléré si, en début de terminale, vous n'avez toujours aucune idée pour votre future orientation.
Parcoursup, le nouvel APB
En "accéléré" car, en terminale, le calendrier de l'orientation devient très serré, d'autant que vous devrez jongler avec la préparation du baccalauréat. Dès le premier trimestre, vous devez indiquer des formations que vous visez pour que le conseil de classe formule ses recommandations. Entre janvier et mars, vous indiquez vos vœux sur Parcoursup, la plate-forme qui remplace APB, parmi plus de 12.000 formations (publiques et privées) présentes. Le conseil de classe du deuxième trimestre examine vos vœux. Chaque vœu fait l'objet d'une fiche "Avenir" avec les appréciations des professeurs et l'avis du chef d’établissement. Elle est transmise aux formations que vous avez demandées.
Au cours du printemps, il faudra peut-être compléter vos candidatures. À savoir que certaines formations, comme les BTS (brevets de technicien supérieur) et DUT (diplômes universitaires de technologie), vous demandent d'envoyer CV et lettre de motivation.
via cette plate-forme ou en dehors, notamment des écoles de commerce, paramédicales, les IEP (instituts d'études politiques)... Des cursus universitaires sélectifs sont aussi concernés (certaines doubles licences, deux formations postbac de Dauphine…). Pour postuler à toutes ces formations, il vous faudra parfois vous y prendre dès le premier trimestre. Les inscriptions aux concours peuvent ouvrir dès octobre. Renseignez-vous bien auprès des établissements qui vous intéressent. Les dates et modalités des concours sont très variables d’une filière à l’autre.
Pas d'idée ? Visez une filière généraliste
Optez pour le parcours le plus adapté pour vous, et non pour le parcours idéal !
"À la fin, c'est l'élève qui doit prendre la décision"
"Choisir, c'est renoncer"
Pour certains jeunes, avoir une idée d'orientation ou faire un choix s'avère impossible, car "choisir, c'est renoncer", lance Joanna Kaczynska, qui propose des solutions : "Il est possible de faire une coupure d'un an, de partir à l'étranger, de faire un service civique… Cela peut faire gagner en maturité". Vous pouvez également redoubler. D'autres verront leur souhait numéro un refusé et seront déçus de leur orientation. Si se réorienter en première année est envisageable, il est possible que ce choix finalement par défaut ne soit pas si négatif. "Si l'élève n'a pas son premier vœu, ça ne veut pas dire qu'il ne fera pas ce qu'il voudra, assure Joanna Kaczynska. Il arrive aussi régulièrement que l'orientation obtenue plaise finalement beaucoup au jeune et qu'il se montre ravi."
Si vous n'êtes pas satisfait de votre orientation postbac, il est possible de vous réorienter en cours ou en fin d'année. Il est par exemple possible de profiter des rentrées décalées proposées par de nombreux établissements (écoles de commerce, d'ingénieurs, DUT, STS…). Si vous êtes à l'université, il faut se tourner le plus rapidement possible (octobre, novembre) vers le service d'orientation. Changer de licence se fait généralement sur dossier. Les étudiants en prépa peuvent profiter des partenariats entre lycées et universités pour se réorienter. Selon Joanna Kaczynska, "il est plus facile de se réorienter si l'élève n'est pas en échec et qu'il souhaite simplement faire autre chose. C'est pour ça que je conseille de ne pas lâcher l'année, même s'il sait qu'il ne poursuivra pas. Ne pas se dire "ça ne sert à rien", d'autant qu'il y a parfois des passerelles s'il obtient sa première année qui permettent de ne pas "perdre" une année."