Décryptage

Quelles études après un bac ES ?

Par Sophie Taravella, publié le 29 janvier 2019
6 min

C'est à l’université que les bacheliers ES se retrouvent en priorité, mais pas uniquement… Ils optent aussi pour des filières économiques et commerciales en BTS ou DUT.

L'université offre aux bacheliers ES des formations tout à fait adaptées à leur profil. D'ailleurs, la majorité des lycéens issus de cette filière optent pour la fac lors de leur première inscription dans l'enseignement supérieur.

Où vont les bacheliers ES ?

À la rentrée 2017, 89,6 % des nouveaux bacheliers ES se sont inscrits dans l’enseignement supérieur, majoritairement en licence, puis en DUT et BTS. Voici leur répartition (en pourcentage).

UNIVERSITÉ (HORS IUT)
50,7 %
- Droit, économie, AES 30,6 %
- Disciplines littéraires 19 %
IUT (INSTITUTS UNIVERSITAIRES DE TECHNOLOGIE)
10,7 %
- DUT services 10,4 %
STS (SECTIONS DE TECHNICIENS SUPÉRIEURS)10,2 %
- BTS services 9,3 %
CPGE (CLASSES PRÉPARATOIRES AUX GRANDES ÉCOLES)5,9 %
- CPGE économiques 4,3 %
AUTRES FORMATIONS12,1 %
- Écoles de commerce, gestion, comptabilité 6,5 %

Source : MESRI-SIES Systèmes d'information Scolarité, SISE, SIFA et Safran (MAP), Enquête auprès des autres établissements du supérieur.

L’université, une voie toute tracée

Les bacheliers ES forment le gros des effectifs des licences de droit, d’économie et d’AES (administration économique et sociale).

La licence de droit nécessite, au début, une forte dose de bachotage et d’apprentissage. Elle s’adresse à des élèves qui ont le goût de l’écriture, une bonne capacité de travail et de la rigueur.

En licence d’économie, la formation s’appuie sur le traitement des données économiques, associé à une bonne capacité d’analyse. Attention : l’option mathématiques est recommandée, car cette filière fait une large place à cette discipline. La licence AES est, quant à elle, pluridisciplinaire et comporte des cours de droit, de gestion, de sociologie…

À noter, certaines universités proposent des L1 (première année de licence) de gestion, moins théoriques que les licences d’économie et plus axées sur les problématiques des entreprises (comptabilité, finance, audit…).

Les bacheliers ES sont aussi très présents dans toutes les licences de sciences humaines : socio­logie, histoire, géographie et aménagement, psychologie. Ces filières, qui requièrent à la fois des qualités littéraires (nombreux travaux de rédaction) et des compétences scientifiques (utilisation des statistiques), correspond bien au profil généraliste des ES.

Lire aussi : êtes-vous fait(e) pour une licence d’AES ? 

Les BTS et DUT, une première marche

Juste après l’université, les ba­cheliers de la filière ES s’orientent à parts égales en DUT (diplôme universitaire de technologie) et en BTS (brevet de technicien supérieur), diplômes nationaux de niveau bac+2. Ce choix de poursuite d'études convient bien à tous ceux qui préfèrent être encadrés dans leurs études.

Les BTS sont destinés aux jeunes qui veulent tout de suite du concret et ont envie de connaître les techniques d’un métier.

Les DUT sont un bon tremplin pour ceux qui envisagent une poursuite d’études en licence et en ­master à l’université. Les facs abritent des écoles universitaires de mana­gement (IAE), qui proposent diverses formations en management et gestion, souvent à partir de la L3 (troisième année de licence) et jusqu’au master.

Parmi les différentes spécialités de DUT existantes, le DUT GEA (gestion des entreprises et des administrations) propose un cursus généraliste en gestion (cours de marketing, de comptabilité, de droit des affaires, de finance) qui prépare très bien à la poursuite d’études dans ce domaine. Loption gestion comptable et financière du DUT GEA dispense de plusieurs épreuves du diplôme de comptabilité et de gestion (DCG) qui constitue la première étape pour devenir expert-comptable.

D’autres DUT sont adaptés aux bacheliers ES : carrières juridiques, GACO (gestion administrative et commerciale des organisations), STID (statistique et informatique décisionnelle), TC (techniques de commercialisation), information communication, CS (carrières sociales)…

De leur côté, les BTS accueillent les bacheliers ES dans des secteurs variés : BTS commerce international, notariat, professions immobilières, banque conseiller de clientèle, communication, assurance, tourisme, management des unités commerciales, comptabilité et gestion, négociation et relation client…

Les BTS sont plus destinés aux jeunes qui veulent tout de suite du concret et ont envie de connaître les techniques d’un métier. Les bacheliers ES se dirigent vers des secteurs variés : BTS commerce international, notariat, professions immobilières, banque, conseiller de clientèle (particuliers), communication, assurance, ­tourisme, management des unités commerciales, comptabilité et gestion, négociation et digitalisation de la relation client…
Une fois titulaire d’un BTS ou bien d’un DUT, l’étudiant peut intégrer le monde du travail ou bien continuer ses études, notamment en postulant en licence professionnelle.

Lire aussi : les DUT dans l'annuaire des formations du supérieur

Les classes prépas, une voie peu choisie

Très peu de bacheliers ES s’orientent vers les classes préparatoires économiques et commerciales, car elles sont très exigeantes. Toutefois s'ils décident de suivre cette voie via une CPGE ECE (économique et commerciale, option économie), ils devront avoir un niveau élevé et équilibré dans toutes les disciplines. Ces classes prépas permettent d’intégrer des écoles supérieures de commerce même si l’accès aux plus sélectives reste difficile.

Moins connues, les prépas ENS (écoles normales supérieures), proposées dans une quinzaine d'établissements, mènent principalement aux concours des ENS de Paris-Saclay et de Rennes. 

Il existe, en outre, une classe préparatoire lettres et sciences sociales “B/L”, qui accueille notamment des bacheliers ES ayant un bon niveau en mathématiques. Comme la prépa ENS, elle n’est proposée que dans une trentaine d’établissements.

Lire aussi : les classes prépas dans l'annuaire des formations du supérieur

Les grandes écoles postbac, sur concours pour les bosseurs

Il est possible d’intégrer une école de commerce en quatre ou cinq ans, après le bac, sans passer par une prépa ou par un IUT. Certaines écoles, comme celles des concours Sésame et Accès (dont les bacheliers ES constituent plus de la moitié des candidats), sont assez sélectives, à l’égal d’établissements qui recrutent dans les prépas, tandis que d’autres sont plus accessibles.

Enfin, l’un des dix IEP (institut d’études politiques), dont le cursus en cinq ans, couvre différents domaines : droit, histoire, économie et sciences politiques, et offre une alternative… Pour réussir ces concours, un bon niveau en langues et une bonne culture générale sont indispensables.

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