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Se former à la coiffure : tour d'horizon des cursus les mieux reconnus pour devenir coiffeur

formation coiffure
Le diplôme le plus facile d’accès est le CAP, qui forme aux techniques de base de la coiffure. © Canva
Par Rafael Miró, publié le 05 juin 2025
4 min

En plus de savoir-faire technique, le coiffeur doit avoir des compétences en relations humaines, voire de solides bases managériales s’il veut ouvrir son salon. Petit tour des formations qui mènent aux métiers de la coiffure.

Pour devenir coiffeur, plusieurs voies sont possibles, mais toutes ne permettent pas d’exercer les mêmes fonctions dans un salon de coiffure. Tour d’horizon.

Le CAP, la formation initiale

Le diplôme le plus facile d’accès est le CAP , qui forme aux techniques de base de la coiffure. Il peut être commencé dès l’âge de 15 ans, et s’obtient en deux ans après la 3e.

"S’ils souhaitent être plus polyvalents, on conseille aux élèves d’aller un peu plus loin", explique Aurélie Kelagian, assistante déléguée des formations Coiffure au lycée polyvalent Elisa-Lemmonier, à Paris. En effet, en sortie d’école, le CAP permet seulement de coiffer à domicile ou de coiffer dans un salon sous supervision : impossible, donc, d’ouvrir son propre salon.

Avant 2023, il fallait obtenir un diplôme plus élevé pour pouvoir un jour coiffer seul en salon. Mais à la suite d’un décret, il est possible de le faire après trois ans d’expérience. "Mais je ne le recommanderais à personne, nuance Aurélien Doré, de l’Union nationale des entreprises de coiffure. Il faut des compétences entrepreneuriales solides pour tenir son propre salon."

Le brevet professionnel pour gagner en technique

Pour pouvoir tout de suite gérer un salon, et surtout pour y être mieux formé, il faut compléter son CAP par un brevet professionnel (BP), qui se prépare en deux ans. En plus de techniques plus avancées de coiffure, le BP prépare à la gestion administrative et financière d’un salon de coiffure.

Le bac pro, plus scolaire

Il est aussi possible de contourner le CAP et de faire un bac pro, qui s’obtient trois ans après la troisième en passant par une seconde professionnelle. "Le cursus avec le bac pro puis le BTS est le plus scolaire, alors que le parcours CAP-BP est plus axé sur l’apprentissage sur le terrain", juge Aurélien Doré.

Le BTS pour gérer son propre salon

Avec un BP, un bac pro ou un bac général en poche, il est possible d’obtenir en deux ans un BTS . En plus d’enseignements plus poussés en gestion, le BTS intègre des cours de biologie pour mieux comprendre les produits cosmétiques utilisés, ainsi que des cours de commercialisation. "Le BTS est surtout utile si on veut ouvrir un gros salon, qui emploie 5 ou 6 salariés", explique Jean-Alain Larreur, directeur délégué au lycée des métiers Marie-le-Franc, à Rennes.

Couleurs, cheveux frisés : des certifications complémentaires

En plus des diplômes généraux, certaines formations permettent d’acquérir des compétences particulières très demandées sur le marché du travail. Juste après le CAP, la mention complémentaire coupe couleur permet de travailler avec des teintures ou de défriser les cheveux. Après le BP, il existe aussi un certificat de qualification professionnelle (CQP) pour travailler avec des cheveux crépus ou bouclés, obtenable en 31 jours de formation.

Des formations privées et publiques

Quand on cherche une école de coiffure, les écoles privées représentent l’écrasante majorité des résultats obtenus. "Les élèves ont l’impression que le privé ouvre plus de portes, mais en réalité les enseignants chez nous ont tout autant de contacts", assure Aurélie Kelagian, du lycée public Elisa-Lemmonier.

Et si les places dans le public sont plus chères, les études le sont beaucoup moins : dans le privé, il faut souvent débourser plus de 5.000 euros par an pour une formation en coiffure.

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