Décryptage

Comment devenir Chasseur de tête ?

Chasseur de tête
Chasseur de tête © Adobe Stock
Par Séverine Maestri, publié le 20 mars 2023
4 min

Le chasseur ou la chasseuse de tête fait l’intermédiaire entre un recruteur et un futur salarié. La recherche du profil idéal requiert de mener des investigations, de faire passer de nombreux entretiens, et ce métier nécessite d’aimer avant tout rendre service autant à un dirigeant qu’à un candidat.

Qu’est-ce qu’un chasseur de tête ?

Le chasseur de tête possède souvent au bout de quelques années un bon réseau de structures qui lui font confiance et pour lesquelles il travaille régulièrement et qui le recommandent, mais il fait également beaucoup de prospection pour trouver de nouveaux clients. « Il est important pour moi, explique Véronique Le Dreff, chasseuse de tête et fondatrice d’Ethizéo, de travailler avec des personnes et des entreprises dont les valeurs sont en phase avec les miennes, cela me donne davantage de motivation. J’ai choisi, contrairement à d’autres, de ne pas me spécialiser sur un secteur d’activités donc mes clients sont de grands groupes, des PME, des start-ups, des associations, des fondations, etc., dans des domaines très différents.

Que fait le chasseur de tête ?

La première étape est d’approfondir avec le client son besoin et le type de profil recherché (compétences, soft skills, etc.). Le chasseur de tête prospecte ensuite pour trouver la perle rare et se sert, entre autres, de son réseau et de linkedin. « Je travaille avec des chargés de recherches indépendants et parfois nous passons 200 appels pour pouvoir proposer 3 ou 4 candidats », détaille Véronique Le Dreff. Le chasseur de tête s’occupe en général de plusieurs missions à la fois et chacune peut durer de quelques semaines à plusieurs mois. Lorsqu’une personne dont elle a reçu le CV correspond au profil recherché, Véronique la convie à un entretien d’environ 1 h 30 : « Je rédige un dossier qui recense ses points forts en termes de compétences, ses axes de progrès et ses soft skills. Si le client le demande, je fais parfois passer un questionnaire de personnalité. J’aime également recueillir des témoignages d’anciennes personnes ayant travaillé avec le candidat pour avoir un retour sur leur collaboration. Je fais un récapitulatif écrit au client et un retour général au candidat pour attirer son attention sur ses points forts, ses points de vigilance et ses qualités. Je travaille également avec lui sur ses besoins pour se sentir à l’aise en entreprise (aspire-t-il à beaucoup d’autonomie, qu’on lui fasse confiance, à travailler en équipe, quel salaire souhaite-t-il…). Enfin, j’accompagne la signature du contrat et je fais un suivi régulier dans les mois qui suivent, en appelant à la fois le client et le candidat ».

Quelle formation pour devenir chasseur de tête ?

Une formation à bac+5 en ressources humaines acquise à l’université, en école de commerce ou dans un IEP, par exemple, semble tout indiquée. Pour Véronique Le Dreff le chemin s’est construit via des chemins de traverse après un master 2 d’histoire et de FLE (Français langue étrangère) une formation aux tests de sélection avant, petit à petit, de créer son entreprise de conseil ». Une certification en coaching peut également être intéressante, notamment pour le suivi d’intégration des candidats.

Quelles sont les qualités pour être chasseur de tête ?

Il faut être curieux des métiers, des secteurs d’activités, des cultures d’entreprises, avoir un intérêt pour les gens et les compétences qu’ils possèdent. Mais la rigueur, la méthode, la persévérance sont aussi indispensables pour réussir.

Quel est le salaire du chasseur de tête ?

Il varie chaque mois. En général, le chasseur de tête se rémunère en prenant un pourcentage fixe de la rémunération offerte au candidat.

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