Emploi : les jeunes diplômés veulent un bon salaire et un métier de sens
Les étudiants et jeunes diplômés de grandes écoles et d'universités sont en quête d’emplois de qualité, bien rémunérés, utiles et leur permettant d’évoluer. C’est l’enseignement principal du sondage Toluna Harris interactive mené auprès de plus 10.000 étudiants et jeunes diplômés pour l’Etudiant et Epoka.
"La rémunération est le critère le plus important pour moi pour rejoindre une entreprise. Le coût de la vie a augmenté fortement avec l’inflation. Je veux un bon salaire en début de carrière", confie Mohamed, 24 ans. Diplômé en juillet de l'ISC Paris, une grande école de commerce, le jeune homme est à la recherche d'un premier poste de contrôleur de gestion.
Des emplois qui offrent un bon salaire
En contexte de forte inflation, être bien payé devient la condition numéro 1 pour travailler dans une entreprise plutôt qu'une autre. Sûrs de leurs valeurs, les diplômés et futurs diplômés de grandes écoles de commerce comme d’ingénieurs comptent négocier un bon salaire en entrant sur le marché du travail.
"Un juste équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle"
Ainsi, la possibilité de télétravail - au moins deux jours par semaine - est un "plus" pour la majorité (51%) des sondés. Le télétravail est même un critère essentiel de choix d'une entreprise pour 40% de ceux sortants d'une business school contre 35% des diplômés de l'université et 30% des jeunes ingénieurs. D'ailleurs, plus de 70% aimeraient voir figurer dans les offres d'emploi la politique des entreprises en matière de télétravail.
Une attention portée aux enjeux de la transition écologique
Fortement relayée par les médias et les réseaux sociaux, l'attention des jeunes diplômés de grandes écoles et de l'université aux enjeux de la transition écologique et la décarbonation de l’économie est manifeste, et cela se confirme dans les résultats de l'enquête.
Même si elle ne figure pas dans le Top 5 des critères majeurs d'attractivité pour rejoindre une entreprise, la responsabilité sociale et environnementale de l'entreprise (RSE) est le critère qui a le plus progressé depuis deux ans pour une majorité des élèves et diplômés d'écoles d'ingénieurs (58%). "Dans les prochains mois les dirigeants d’entreprises vont devoir mieux appréhender les aspirations environnementales de ces jeunes diplômés", prévient Isabelle Bastide présidente du cabinet de recrutement Page Group France.
Ces aspirations s’expriment à deux niveaux : "ils ont la volonté de rejoindre une entreprise engagée dans la transition écologique et ils s’intéressent aux nouveaux métiers liés à cette transition", résume Isabelle Bastide.
Avoir un métier qui a du sens
Ce critère devient essentiel dans le choix de travailler pour telle ou telle entreprise : exercer un métier qui a du sens figure déjà en deuxième position chez les élèves et diplômés d’écoles ingénieurs, en 4e position chez les étudiants et diplômés de l’université et en 5e position chez les élèves et diplômés en écoles de management.
L'industrie redevient attractive aux yeux des jeunes diplômés
Symptomatique de leur désir de passer à l’action au plus vite, la majorité des étudiants et jeunes diplômés (52%) attendent des processus de recrutement qu’ils soient simplifiés. Ils souhaitent avoir moins d'entretiens dans une même entreprise, plus rapprochés et de rencontrer rapidement des managers opérationnels.
L’offre de poste sera aussi d’autant plus attractive qu’elle communiquera une information claire sur la rémunération et les avantages sociaux (49%) et sa politique en matière de télétravail (70% des jeunes).
Enfin étudiants et jeunes diplômés réclament aussi des employeurs de pouvoir accéder aux offres d’emploi directement sans avoir à créer de compte sur le site de l'entreprise.