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Décryptage

Le secteur de la petite enfance : des métiers qui recrutent

Les métiers de la petite enfance
Les métiers de la petite enfance © Adobe Stock
Par La cellule contenu de l’Etudiant, publié le 27 septembre 2024
18 min

La petite enfance désigne la période de la vie qui s'étend généralement de la naissance jusqu'à l'âge de six ans. C'est une phase cruciale pour le développement physique, émotionnel, social et cognitif de l’enfant, ce qui nécessite des professionnels aux compétences multiples pour accompagner ce développement. Vous cherchez un métier porteur de sens ? L’Etudiant vous guide pour choisir celui qui vous conviendrait le mieux.

Avec 200 000 nouvelles places d’accueil en crèche prévues d’ici à 2030 selon le ministère du Travail, le secteur de la petite enfance est dynamique pour les années à venir. S’il existe de nombreux métiers de la petite enfance, ils ont tous un point commun : aider les enfants à bien grandir. Quels sont les différents métiers de la petite enfance ? 

Liste des différents métiers de la petite enfance (avec les bébés)

De 0 à 3 ans (avant la scolarisation) puis de 3 à 6 ans, de nombreux professionnels éduquent, éveillent, prennent soin de la santé et du bien-être des enfants qui leur sont confiés, à domicile ou dans diverses structures d’accueil. Ils peuvent exercer les métiers suivants :

En contact avec des bébés ou jeunes enfants, on peut aussi citer les métiers de : professeur des écoles, animateurs en centre de loisirs, pédiatre, sage-femme...

Quels sont les métiers en lien avec les jeunes enfants ?

Assistant maternel agréé

L’assistant maternel – qui est encore souvent une assistante maternelle – accueille en journée à son domicile des enfants de moins de 6 ans, dont une majorité est âgée de 3 mois à 3 ans.

Ansam Chabane, assistante maternelle agréée depuis 18 ans, définit ainsi sa mission : « L’enfant nous est confié lorsqu’il est encore bébé et nous le rendons le plus autonome possible pour que 3 ans plus tard, il soit apte à entrer à l’école. C’est une démarche de co-éducation avec les parents et notre rôle dans les 3 premières années de sa vie est primordial car nous passons plus de temps avec lui que ses parents ».

Le nombre d’enfants accueillis varie de un à 4. L’assistante maternelle n’en est pas moins encadrée, comme le rappelle Ansam : « Je suis formée, régulièrement contrôlée, et mon agrément doit être renouvelé tous les 5 ans. Je signe un contrat avec les parents et je dois participer à des stages de formation continue sur des thématiques variées comme les gestes de premiers secours, l’éducation positive, le fonctionnement du cerveau, etc. »

Si l’aspect le plus difficile du métier reste l’isolement, l’assistante maternelle peut compter sur le soutien d’une puéricultrice de la PMI (centre de protection maternelle et infantile). « Elle peut venir chez moi à n’importe quel moment pour contrôler que je fais correctement mon travail, déclare Ansam. Mais elle a également un vrai rôle de médiatrice, je peux lui parler de ce que j’ai repéré chez un enfant et qui m’interroge. C’est aussi elle qui délivre les agréments tous les 5 ans. » Pour initier les enfants à la vie en collectivité, Ansam a créé une association pour les assistantes maternelles. Celles-ci se retrouvent autour d’intervenants invités à « animer un atelier Montessori, un cours de gymnastique, de cuisine, à fêter Noël ou un anniversaire, etc. », explique-t-elle.

Comment devenir assistante maternelle ?

Pour devenir assistant maternel agréé, il n’existe pas de diplôme requis, mais l’obligation d’obtenir un agrément pour garder des enfants à son domicile. La plupart des assistants maternels sont titulaire du "CAP petite enfance", soit le CAP AEPE

Cet agrément, valable 5 ans, est délivré par les services du département de résidence. Il précise notamment le nombre d'enfants pouvant être accueillis et n’est délivré qu’après une formation obligatoire et gratuite de 120 heures (réparties sur une durée de 6 à 8 mois). 

Agent de crèche / accompagnant éducatif petite enfance

On l'appelle communément "Auxiliaire Petite Enfance" : à ne pas confondre avec l'auxiliaire de puériculture. En crèche, l'agent de crèche est chargé de l'accueil des enfants et de leur famille dans leur généralité. Avec l'équipe, il ou elle veille a offrir un cadre adapté : sécurité physique et affective, activités adaptées, temps de repas ou de soin... 

Comment devenir APE (Auxiliaire Petite Enfance) ? 

L'auxiliaire petite enfance est titulaire d'un Le CAP AEPE (accompagnant éducatif petite enfance). Accessible après la troisième, ce diplôme permet de se spécialiser très tôt dans son métier, en 2 ans. 

Auxiliaire de puériculture sous la responsabilité d'un puériculteur 

On rencontre l’auxiliaire de puériculture dans une grande diversité de structures : PMI (centres de protection maternelle et infantile), crèches, pouponnières, maternités ou encore services de néonatologie des hôpitaux.

Généralement sous la responsabilité d’un puériculteur, il participe davantage aux soins des nouveau-nés et au suivi post-accouchement (confort de la maman, aide à l’allaitement, etc.) lorsqu’il travaille à l’hôpital ou dans une maternité ; lorsqu’il évolue en crèche, il ajoute des activités d’éveil car il prend également en charge des enfants plus grands. La différence entre un puériculteur et un auxiliaire de puériculture est que la formation du premier l’autorise à accomplir des actes médicaux comme des prises de sang, qui ne sont pas des tâches dévolues à l’auxiliaire de puériculture.

Quel diplôme pour devenir AP (Auxiliaire de puériculture) ?

Être auxiliaire de puériculture nécessite d’obtenir le DEAP (diplôme d’Etat d'auxiliaire de puériculture). Ce diplôme de niveau bac se prépare en un an dans un IFAP (institut de formation d'auxiliaire de puériculture) et il est accessible sans condition de diplôme.

Quel diplôme pour devenir puériculteur / puéricultrice ?

Le puériculteur est titulaire d'un diplôme d’Etat d’infirmier à bac + 3, puis passé un concours pour décrocher le DEP (diplôme d’État de puériculture) reconnu à bac + 4.

EJE (éducateur de jeunes enfants)

L’EJE intervient partout où sont accueillis des enfants de 0 à 6 ans : dans les hôpitaux (auprès d’enfants malades), dans les crèches (les trois quarts des EJE y exercent), les jardins d'enfants ou encore les haltes-garderies, mais également les IME (instituts médico-éducatifs), les CMPP (centres médico-psychologiques), les pouponnières, etc.

Quelle que soit la structure qui l’emploie, l’EJE accompagne au mieux le développement de l’enfant en mettant en place des activités d’éveil et en restant en lien avec les parents, qu’il peut aider sur certains de leurs questionnements (aide à la parentalité). Au quotidien, il accueille les enfants, les surveille, propose l’animation d’activités éducatives adaptées à leur âge, (peinture, pâte à modeler, atelier musical, etc.), voire assure des sorties pédagogiques.

En bref, un métier polyvalent aux objectifs aussi riches et variés que ses lieux d’exercice. Emmanuelle, par exemple, éducatrice de jeunes enfants depuis plus de 20 ans, travaille pour le SESSAD (service d'éducation spéciale et de soins à domicile) et se déplace dans tout le département du 92 pour des visites à domicile et parfois à l’école. « Les enfants que j’accompagne sont polyhandicapés. Mes visites ont pour objectif, grâce à des activités adaptées à leur niveau de développement, de stimuler leurs compétences psychomotrices et cognitives. Après un temps de rencontre avec les parents et l’enfant, j’interviens avec des jeux, des activités de manipulation, des activités sensorielles... », explique Emmanuelle.  

A noter que l’exercice de ce métier en libéral a le vent en poupe depuis quelques années.

Quel diplôme pour devenir EJE ? 

Le DEEJE (diplôme d’État d’éducateur de jeunes enfants) de niveau bac + 3 est obligatoire pour exercer le métier d’éducateur de jeunes enfants. 

AESH (accompagnant d’élèves en situation de handicap)

De la maternelle au lycée, l’AESH est présent en classe aux côtés de l’enseignant, au moment des temps périscolaires ou lors des sorties scolaires. Il a pour mission d’assister plus particulièrement certains élèves en situation de handicap.

Sous le contrôle de l’enseignant, il peut être un soutien dans les apprentissages et, par exemple, aider un élève à manipuler du matériel scolaire ou des outils spécifiques, l’aider dans sa prise de notes, reformuler les consignes données par l’enseignant, soutenir sa concentration s’il souffre, par exemple, d’un trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H)… Mais parfois, il est appelé à aider un enfant dans les actes de la vie quotidienne pour se déplacer, s’habiller, s’installer en classe, manger à la cantine, etc. Enfin, il prévient, par sa vigilance, toutes les situations d’isolement ou de crise, aide l’élève à gérer ses émotions, ses comportements inadéquats, et favorise les échanges avec ses camarades…

Comment devenir AESH ?

Recruté pour une durée de trois ans en CDD (contrat à durée déterminée), avec possibilité d’obtenir un CDI (contrat à durée indéterminée) à l’issue des trois ans, un AESH (accompagnant d'élèves en situation de handicap) bénéficie d’une formation initiale de 60 heures assurée par le ministère de l’Education nationale, après avoir justifié être en possession d’un diplôme de niveau bac et d’un diplôme d’Etat professionnel dans le domaine du service à la personne (comme le DEAES, le diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social, par exemple). 

ATSEM (agent territorial spécialisé des écoles maternelles) 

L’ATSEM travaille auprès du professeur des écoles. Véritable référent tout au long de la journée pour les jeunes enfants scolarisés, il est présent dès le matin pour les accueillir.

En dehors de sa présence à la cantine, dans la cour de récréation, durant la sieste et la pause goûter, l’ATSEM les encadre en classe dans les différentes activités pédagogiques mises en place par l’enseignant et également lors des sorties scolaires. Avec 25 à 30 enfants par classe, les journées sont bien remplies. Présent avant l’arrivée des enfants, c’est aussi à lui que revient la mission de ranger et de nettoyer la classe une fois ces derniers partis. Son amplitude horaire s’étend donc de 8 h à 17h environ, mais il est souvent libre le mercredi.  

Quel diplôme pour devenir ATSEM ?

L’ATSEM devra avoir obtenu un CAP AEPE (accompagnant éducatif petite enfance) pour pouvoir s’inscrire au concours d'agent territorial spécialisé des écoles maternelles qui a lieu environ tous les 2 ans.

Directeur de crèche

Crèche familiale, collective, etc., quel que soit le statut de la crèche dans laquelle il travaille, le directeur assure l’accueil d’enfants de 3 mois à 3 ans environ. Planifier, organiser, piloter une équipe pluridisciplinaire, tous spécialistes de la petite enfance, rythment ses missions au quotidien.

Même si les règles sont collectives, il doit garantir à chaque enfant un accueil personnalisé tout en instaurant une relation de confiance avec les parents. Polyvalent, il assure l’aménagement de la crèche entre les zones dédiées aux activités d’éveil, à la motricité, celles orientées vers la socialisation, ou encore celles consacrées au repos. Il n’oublie pas la gestion administrative, ni le recrutement des professionnels qui sont à ses côtés au sein de la structure (puériculteurpsychomotricieninfirmier, médecin, psychologue, éducateur de jeunes enfants…).

Directeur de halte-garderie ou de jardin d’enfants

Les haltes-garderies et les jardins d’enfants se définissent comme des lieux d’accueil ponctuels ou à temps complet (au même titre que les crèches) pour les enfants à partir de 2 ans. Comme les crèches, ces structures sont composées d’un directeur et d’une équipe pluridisciplinaire (éducateur de jeunes enfants, auxiliaire de puériculture, etc.). On y propose diverses activités d’éveil pour les enfants.

Dominique Anguise, directrice d’un jardin d’enfants, explique : « Il y a des idées préconçues sur le travail dans un jardin d’enfants. On pense que c’est à la portée de tout le monde de s’occuper des enfants mais il existe une véritable démarche pédagogique et psychologique et des formations pour exercer. »

Chargé d’encadrer son équipe, le directeur ou la directrice de ce type de structure se doit également d’être un « soutien pour les parents qui laissent leurs enfants et se sentent parfois coupables », déclare Dominique. Le responsable est un appui pour son équipe, qu’il fait grandir et valorise : « On est là pour les écouter, les rendre responsables de l’évolution de l’enfant, de sa progression car chaque enfant est rattaché à un référent (qui peut être l’éducatrice ou l’auxiliaire de puériculture) », ajoute Dominique. Cette dernière n’oublie pas la partie administrative : « chaque enfant possède son dossier qui répertorie au quotidien le déroulement de la journée (repas, comportement…), il faut rédiger des comptes-rendus à la CAF (caisse d’allocations familiales) pour percevoir les subventions, s’occuper de la gestion du personnel (absences, congés, etc.) », conclue-t-elle.

Quels diplômes pour devenir directeur/directrice d'un EAJE (Etablissement d'Accueil de Jeunes enfants) ? 

Le directeur ou la directrice de crèche / halte garderie ou jardin d'enfants, est un professionnel de la petite enfance diplômé d'Etat : de formation IDE (infirmier diplômé d'état), EJE, psychomotricien ou puériculteur. Par ailleurs, il ou elle doit justifier d'une expérience d'au moins 3 ans. 

Médecin de PMI

Le médecin de PMI (centre de protection maternelle et infantile) est garant de la santé globale de la mère et de l'enfant âgé de 0 à 6 ans. Il possède un statut de fonctionnaire puisque la PMI dépend du département.

Apolline, médecin de PMI résume ses principales missions : « J’effectue des consultations de suivi des nourrissons (poids, taille, vaccination…). Nous essayons, en équipe, de soutenir les liens mère-bébé, de repérer les éventuels dysfonctionnements et de prévenir, par exemple, les troubles du neurodéveloppement. Nous dépistons les troubles auditifs ou visuels. » Le médecin de PMI se déplace parfois dans les écoles maternelles de son secteur : « Je rencontre des enfants de 3-4 ans et, avec l’aide de la puéricultrice, je contrôle notamment l’audition, le langage. Je suis parfois alertée sur des retards d’acquisition ou des troubles du comportement et je peux initier un dossier à la MDPH (maison départementale pour les personnes handicapées) pour un enfant afin qu’il bénéficie de l’aide d’un AESH. » Les situations rencontrées sont donc très diverses, des plus classiques aux plus difficiles. Comme le mentionne Apolline, « cela fait partie du métier de questionner le bien-être de l’enfant et s’il y a des faits de maltraitance, je peux me tourner vers les services de l’ASE (l’aide sociale à l’enfance), par exemple, pour mettre en place des aides éducatives ».

Le médecin de PMI ne travaille pas seul, mais au sein d’une équipe pluridisciplinaire : « Suivant les départements, il y a un nombre variable de médecins de PMI. Dans le territoire où j’exerce, précise Apolline, nous sommes trois et entourés d’autres professionnels : puéricultrice, sage-femme ou encore psychologue. Nous organisons régulièrement des réunions d’équipe pour évoquer les situations les plus complexes et essayer de trouver ensemble des solutions adaptées à chacune d’entre-elles », précise Apolline.

Quel diplôme pour devenir Médecin de PMI ? 

Le médecin de PMI (centre de protection maternelle et infantile) a validé le diplôme d’État de docteur en médecine, après 9 ans d’études. Apolline a choisi la spécialité « santé publique », mais d’autres médecins peuvent être diplômé gynécologie, médecine générale ou encore en pédiatrie.

Les métiers qui peuvent s'exercer auprès de jeunes enfants

D'autres métiers en lien avec les enfants 

Professeur des écoles

Le professeur des écoles exerce auprès d’enfants de maternelle ou de primaire et suis un programme scolaire défini par le ministère de l'Éducation nationale. Lorsqu’il travaille en école maternelle, son rôle consiste à socialiser les enfants et à les initier aux chiffres et aux lettres par l’intermédiaire d’activités de jeu ou d’éveil. 

Animateur en centre de loisirs ou périscolaire

Pendant les périodes de vacances scolaires (y compris l’été), l’animateur de centre de loisirs prend en charge des enfants pour les faire participer à des activités et des sorties culturelles en groupe. Il est titulaire du BAFA.

Formations petite enfance : quelles études permettent de travailler dans ce secteur ?

Dans les métiers de la petite enfance, on peut se former avec des diplômes dédiés, du CAP (certificat d’aptitude professionnelle) au bac + 9. Les formations sont très orientées vers la pratique afin de placer les élèves rapidement en situation réelle tout en étant encadrés. Il est toujours possible après avoir acquis un diplôme, de continuer à se former pour acquérir des compétences plus pointues ou pour avoir davantage de responsabilités.

CAP

Diplômes d'État

  • Diplôme d’État d’Auxiliaire de Puériculture (DEAP) : permet de se spécialiser dans les soins du jeune enfant et devenir auxiliaire de puériculture.

  • Diplôme d’État d’Éducateur de Jeunes Enfants (DEEJE) : obtenu après 3 ans de formation, le cursus permet de se spécialiser dans le développement du jeune enfant, et de devenir EJE. 

  • Diplôme d'Etat d'infirmier (DEI) ou diplôme d’État de sage-femme : pour accéder au concours d'entrée aux écoles de puériculture. La formation débouche sur le diplôme d'Etat de Puériculteur

  • Diplôme d'Etat de psychomotricien (en 3 ans) pour être spécialiste du développement psychomoteur, et devenir psychomotricien.

Certifications spécifiques ou formations complémentaires

  • Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) garde d’enfants à domicile : adapté aux personnes qui souhaitent travailler directement chez les familles.

  • Concours d’Agent Territorial Spécialisé des Écoles Maternelles (ATSEM) : concours ouvert aux titulaires du CAP AEPE. Permet de travailler dans les écoles maternelles, pour aider à encadrer les enfants, aux côtés des enseignants.

  • Licence sciences de l'éducation / master en sciences de l'éducation (pour chaque, il existe une option Petite Enfance) : formations universitaires plutôt adaptée aux métiers de l'éducation.

Quelles qualités et compétences faut-il pour travailler dans les métiers de l’enfance ?

Ces métiers requièrent des compétences professionnelles spécifiques mais également des savoir-être (soft skills) indispensables, au-delà de la passion pour les enfants.

Ansam Chabane, assistante maternelle, rappelle « ceux de la bienveillance et de la patience ». Emmanuelle, éducatrice de jeunes enfants ajoute « le sens de l’observation pour prendre de la distance et mieux interpréter certains comportements, une bonne capacité d’écoute et une certaine spontanéité, sans oublier de se remettre en question ». Dominique Anguise, directrice d’un jardin d’enfants, souligne la nécessité d’avoir « l’esprit ouvert, d’être exempt de tout jugement de valeurs, et de respecter la personnalité de chaque enfant. » Enfin, Apolline, médecin de PMI (centre de protection maternelle et infantile) déclare l’empathie comme étant la principale qualité : « Nous travaillons avec des tout-petits et nous sommes souvent touchés par les situations que nous rencontrons ; l’empathie, mais aussi le recul, sont nécessaires pour accompagner au mieux. 

Quelles sont les conditions de travail dans les métiers de la petite enfance ?

Il y a le métier et il y a les conditions de travail. Le secteur de la petite enfance présente la particularité de s’exercer le plus souvent en équipe et en lien avec les parents. La responsabilité est grande pour les professionnels de ce secteur qui sont garants de la sécurité et du bien-être des enfants.

Le travail au sein d’une équipe pluridisciplinaire est un paramètre précieux pour réfléchir de manière collégiale et confronter divers points de vue, comme le précise Emmanuelle, éducatrice de jeunes enfants : « On réfléchit mieux à plusieurs et avec des regards différents. Mon travail en étroite collaboration avec des psychomotriciennes et d’autres éducateurs m’aide à interpréter au plus juste les réactions des enfants dont je m’occupe, lesquels n’ont parfois pas la parole et sont porteurs de lourds handicaps ». De son côté, Apolline, médecin en PMI (centre de protection maternelle et infantile), confirme combien « le travail en équipe et les échanges de manière collégiale permettent souvent de s’alléger des décisions difficiles que l’on est amené à prendre ».

Par ailleurs, ces métiers s’exercent souvent dans des ambiances bruyantes (cris, pleurs, etc.) et un certain épuisement physique peut apparaître en raison de postures parfois fatigantes (port répété d’enfants, positions accroupies, à genoux, etc.).

Soulignons que, contrairement à l’ensemble des professionnels de la petite enfance qui exercent à temps plein, les animateurs en centre de loisirs travaillent généralement à temps partiel.

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