Enquête

Les 10 métiers du web les plus demandés en 2020… selon LinkedIn

Le réseau social professionnel permet de trouver de bonnes opportunités.
Le réseau social professionnel permet de trouver de bonnes opportunités. © Adobe Stock / wichayada
Par Etienne Gless, publié le 08 janvier 2020
9 min

Le réseau social LinkedIn a dressé la liste des professions les plus demandées par les entreprises en 2020. Ingénieur DevOps, ingénieur en fiabilité de site, "customer success specialist"... découvrez en quoi consistent ces métiers qui paient très bien.

1. Ingénieur en intelligence artificielle

Selon LinkedIn, le nombre de postes liés à l’intelligence artificielle a été multiplié par seize depuis quatre ans. Créer un "chatbot", intégrer un système de navigation dans un véhicule autonome... L’ingénieur en intelligence artificielle conçoit des programmes informatiques qui reproduisent des tâches et des raisonnements effectués par les êtres humains. Mais l’intelligence artificielle a aussi besoin de développeurs informatiques pour intégrer ces technologies dans les produits et services : ce sont les intégrateurs d’IA. Des postes de chercheurs en intelligence artificielle se créent également pour répondre aux besoins.
Salaire : Un ingénieur en intelligence artificielle est rémunéré aux alentours de 30.000 € bruts par an en début de carrière mais peut rapidement gagner 40.000 € bruts par an.

2. Ingénieur en fiabilité de sites (SRE)

L’ingénieur en fiabilité de site ("site reliability engineer" en version originale) est embauché par des entreprises technologiques de toute taille pour assurer la fiabilité des sites web et applications. Ce métier doit tenir compte de l’évolution de la législation qui exige que les sites internet répondent à des normes strictes d’accessibilité. L’ingénieur en fiabilité de site est donc un expert de l’ingénierie logicielle et de son application aux infrastructures d’exploitation.
Salaire : Un ingénieur SRE peut débuter sa carrière à un salaire compris entre 32.000 € et 50.000 € bruts par an.

3. Spécialiste en cybersécurité

Vol d’informations, attaque virale, demande de rançons… les cyberattaques se multiplient contre les systèmes informatiques des entreprises, des administrations ou des États. Pour éviter la multiplication des fuites de données (qui valent de l’or pour les organisations) les experts en cybersécurité entrent en jeu. Le responsable de la cybersécurité informatique, par exemple, est le garant de la sécurité Web dans les entreprises. Il met en place la politique de sécurité du système d’information et de télécoms de l’entreprise. Il a en charge la protection des données et de leur intégrité. Il examine les menaces, analyse les risques encourus et instaure les protections nécessaires pour s’en prémunir. En cas d’incident ou d’attaque, il établit un plan d’actions correctives.
Salaire : Un consultant ou responsable en cyber-sécurité informatique peut débuter à 30.000 € bruts par mois.

4. Délégué à la protection des données

Au sein de l’entreprise le "data protection officer" (DPO), ou délégué à la protection des données, est l’interlocuteur pour tout ce qui a trait à la gestion des données personnelles. En Europe est entrée en vigueur en mai 2018 la réglementation de la protection des données personnelles. Que deviennent les données que nous laissons à travers nos smartphones, ordinateurs et tablettes ? Quel usage en font ceux qui les stockent ? À qui sont-elles transmises ? Le délégué à la protection des données personnelles au sein de chaque entreprise doit être en mesure de répondre à ces questions. Il veille au respect des grands principes de la réglementation européenne de protection des données (RGPD), sensibilise les équipes et promeut les bonnes pratiques. Pour exercer ce poste, vous devez être un expert du droit du numérique et connaitre les outils utilisés par les équipes informatiques.
Salaire : Le délégué à la protection des données peut gagner 40.000 € bruts par an.

5. Assistant clientèle en nouvelles technologies

Les services liés aux technologies se sont multipliés et exigent une assistance pratique. Ils sont devenus si sophistiqués qu’une aide quotidienne pour en maîtriser l’usage est souvent nécessaire. Il est donc naturel que les postes d’assistance clientèle soient également plus nombreux. Rebaptisé "Customer success specialist" soit littéralement le spécialiste du succès client, la mission de ce responsable avant ou après-vente est d’assurer une relation clientèle impeccable.
Selon LinkedIn, on compte aujourd'hui quinze fois plus de "customer success specialist" qu’il y a cinq ans. Les profils recherchés possèdent des compétences hybrides. Pour décrocher le job, vous devrez posséder à la fois des compétences technologiques et en gestion de la relation client. Le niveau bac+2 minimum est exigé, mais les profils bac+5 sont privilégiés.
Salaire : Un "customer success specialist" peut gagner entre 30.000 € et 45.000 € par an.

6. Community manager

Le métier reste très en vogue. Les entreprises recrutent des gestionnaires de "communautés" pour accroître leur notoriété sur le web, maintenir leur e-réputation ou encore acquérir et fidéliser leur clientèle.

Le community manager est à la fois l’ambassadeur de la communauté des utilisateurs en interne auprès des dirigeants et de la marque en externe. Il surveille les conversations sur les réseaux sociaux comme le lait sur le feu, mais produit aussi du contenu éditorial (textes, vidéos…).
Le métier est accessible aux diplômés d’une formation en marketing, communication ou édition. Un bac+5 est souvent exigé. Et, bien sûr, vous devrez posséder une parfaite maîtrise du web, en particulier des outils de veille et de recherche et des nouveaux médias de communication qui fleurissent régulièrement.
Salaire : Un community manager peut gagner entre 26.000 € et 40.000 € bruts par an.

7. Ingénieur DevOps

L’ingénieur DevOps gère l’infrastructure informatique de son organisation. Ce poste est en plein essor en entreprise. "DevOps" est en fait la contraction des mots "développement" et "opérations". L’ingénieur DevOps a un profil double compétence : il possède à la fois l’expertise du développeur web qui écrit le code des applications informatiques et celle de l’administrateur systèmes chargé de leur exploitation une fois ces applications mises en place. Il travaille à la fois avec les développeurs logiciels, les testeurs et opérateurs système. Pour exercer ce métier très en vogue, il vous faudra suivre une formation en informatique de niveau bac+5 en école ou à l’université (master en informatique) et acquérir trois à cinq ans d’expérience professionnelle comme développeur et/ou administrateur système.
Salaire : vous pourrez alors prétendre à une rémunération d’au moins 38.000 à 45.000 € bruts annuels.

8. L'ingénieur data

L'ingénieur data ("data engineer" en VO) crée et met en place les infrastructures et les outils nécessaires à l’analyse de la donnée. Son travail s’effectue donc en amont de celui du "data scientist", dont le métier est d’analyser et d’interpréter cette masse de données (le fameux "big data"). L’ingénieur data est en quelque sorte le premier maillon de la chaîne des spécialistes du traitement de la donnée. Il est un triple expert en informatique, mathématiques et statistiques et maîtrise internet, les bases de données et divers langages de programmation.
Salaire : un ingénieur data gagne en début de carrière de 37.000 à 40.000 € bruts par an.

9. Le data scientist

Le data scientist est quant à lui payé pour faire parler des masses de données (le "big data" en extraire de la valeur pour aider les entreprises à prendre des décisions, ndlr). Il travaille aussi bien dans le e-commerce pour prédire les goûts du consommateur que dans le secteur de la défense pour détecter des terroristes en puissance. Le data scientist a souvent suivi une formation en école d'ingénieurs (bac+5) voire un doctorat (bac+8) en analyse statistique et programmation informatique.
Salaire : un data scientist peut gagner 50.000 € bruts par an.

10. Recruteur IT

C'est un chargé de recrutement spécialisé dans le recrutement des candidats spécialisés dans le domaine de l'informatique et des télécoms. Selon l'étude de LinkedIn, ce poste se développe en particulier dans quinze grandes villes en France pour répondre aux besoins de recrutements de compétences dans le secteur. Comme tout responsable de recrutement, ce professionnel des ressources humaines doit repérer les viviers de candidats, sélectionner ces derniers et les recruter en fonction des postes à pourvoir.
Salaire : en début de carrière un chargé de recrutement peut prétendre à un salaire minimum de 32.000 € bruts par an.

Méthodologie

Pour calculer les métiers les plus recherchés en France, l'enquête LinkedIn s'est appuyé sur les profils publics des personnes en poste à temps plein en France ces cinq dernières années. "Une fois le vivier de talents identifié, nous avons calculé le taux de recrutement et le taux de croissance annuel pour chaque métier entre 2015 et 2019", expliquent les auteurs de l'étude. "Les postes avec le plus fort taux de croissance composent notre liste des métiers les plus recherchés".

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