Les métiers pour voyager
Il existe de nombreux métiers permettant de voyager, que ce soit de manière régulière ou occasionnelle. Si voyager en travaillant ou travailler en voyageant vous plairait, vous savez en tous cas que votre quotidien professionnel ne doit pas rimer avec sédentarité. Alors quel métier choisir si vous voulez voyager ?
Quels métiers faire quand on aime voyager ?
Voici quelques exemples de professions pour associer travail et voyage.
Agent de voyage
Archéologue
Chercheur
Guide accompagnateur touristique
Hôtesse de l'air/Steward
Interprète
Journaliste grand reporter
Photographe de voyage/photographe animalier
Pilote de ligne
Enseignant de langue étrangère
Travailleur humanitaire
Agent de voyage
On l’appelle aussi agent de comptoir ou conseiller en voyages. L’agent de voyage exerce un métier dans le secteur du tourisme. Il travaille dans une agence de voyage indépendante ou appartenant à une chaine de grande distribution. Ses clients sont des particuliers ou des groupes.
Parlant une ou plusieurs langues, il a également en tête la géographie du globe pour conseiller et vendre des destinations de rêve à ses clients. Pour trouver le périple sur mesure qui conviendra à chacun, il jongle avec les tarifs, l’agenda, les réservations et toute autre requête du futur voyageur. Bien que ce métier implique principalement de planifier des séjours pour les autres, l’agent de voyage peut être amené à tester de nouvelles destinations mises en place par son agence pour évaluer les services, les hôtels et pouvoir mieux conseiller ensuite ses clients.
Comment devenir agent de voyage ?
Un bac + 2 ou 3 dans le domaine du tourisme est la voie d’entrée dans le métier. Citons le BTS tourisme, par exemple, ou la formation de vendeur conseil en voyages d’affaires ou tourisme, reconnue à bac + 2. A bac + 3, mentionnons la licence professionnelle mention métiers du tourisme.
Archéologue
A la fois chercheur et scientifique, l’archéologue fouille, trouve des indices, analyse des échantillons en laboratoire, se pose des questions sur les sociétés du passé et tente de donner des interprétations cohérentes à ses découvertes.
Véritable enquêteur, il recherche les traces du passé pour comprendre les modes de vie des hommes et des sociétés au fil des siècles. Mais l’archéologue peut être spécialisé dans la quête de vestiges matérielles (objets en céramique, en verre…) ou même d’ossements humains pour une période spécifique de l’histoire : préhistoire, Moyen-Age, époque moderne...
Ses conditions de travail sont parfois physiquement éprouvantes : en extérieur par tous les temps, sous terre, dans la boue ou la poussière, voire parfois sous l’eau lorsqu’il fait de l’archéologie sous-marine et que ses compétences de plongeur s’ajoutent à celles d’archéologue. Les chantiers de fouilles à explorer pouvant se trouver en France comme à l'étranger, il peut être appelé à voyager en exerçant son métier.
Quel diplôme pour devenir archéologue ?
Exerçant un métier du secteur du patrimoine et de la culture, l’archéologue possède au minimum un bac + 5. Il s’est souvent formé via un master universitaire mention archéologie, sciences pour l'archéologie ou un master mention histoire de l'art et archéologie. Mais la plupart du temps, il a complété ce diplôme par un doctorat (bac + 8).
Chercheur
Les chercheurs dans des domaines comme l'environnement, la biologie (cellulaire, marine…) ou encore l'anthropologie, pour ne citer que quelques exemples, peuvent être conduits à voyager aux quatre coins de la planète pour collecter des échantillons sur le terrain afin de les étudier ensuite en laboratoire.
Ils participent au développement des connaissances dans leurs disciplines, et peuvent être invités à les partager avec leurs pairs lors de congrès à l’étranger, ou à les transmettre à des étudiants en devenant enseignants-chercheurs. Leurs missions : faire des relevés, les étudier, les analyser, émettre des hypothèses, les vérifier, mais aussi publier leurs résultats dans des revues spécialisées.
Comment devenir chercheur ?
Quelle que soit sa discipline, un chercheur a souvent obtenu un doctorat (bac + 8), préparé en trois ans après un master ou une école d’ingénieurs à bac + 5.
Guide accompagnateur touristique
Le guide touristique accompagne des groupes de voyageurs dans différentes destinations, partageant avec eux ses connaissances sur la culture et l'histoire locales. Grâce à lui, les touristes remontent parfois le temps ou découvrent un site naturel, sa faune, sa flore. Comme son nom l’indique le guide est une sorte de traducteur de l’histoire du site qu’il fait visiter. S’il ne voyage pas toujours, il est parfois employé par un tour opérator et peut être désigné pour prendre en charge des groupes à l’autre bout du monde. Il veille alors au bon déroulement de leur séjour et de leurs visites.
Certes son travail semble plutôt agréable, mais il est précédé d’une importante préparation pour identifier les sites et les excusions, choisir les parcours à privilégier, faire les réservations de restaurant, d’hôtel, gérer les transports, bref, préparer l’emploi du temps d’un groupe sur plusieurs jours.
Quel diplôme pour devenir guide touristique ?
Si aucun diplôme n’est exigé, en posséder un est néanmoins apprécié. Il existe un titre professionnel reconnu au niveau bac dont la formation dure un an : le TP guide accompagnateur touristique.
Citons aussi le BTS tourisme à bac + 2. A bac + 3, une formation de niveau licence (bac + 3) en histoire, histoire de l’art, tourisme ou la licence professionnelle guide-conférencier sont également des gages de compétences et de sérieux. De plus, la maîtrise d’une ou plusieurs langues étrangères est fortement conseillée.
Hôtesse de l'air/Steward
Les hôtesses de l’air/stewards travaillent pour des compagnies aériennes et voyagent fréquemment à travers le monde pour assurer le service à bord des avions. Mais leur rôle ne se limite pas à servir des plateaux et à sourire. Véritables professionnels de l’altitude, ils savent conserver leur sang-froid en cas d’incident en vol et prodiguer les premiers soins d’urgence médicale si nécessaire.
Leur bureau, c’est l’avion, et les hôtesses de l’air et les stewards sont autant responsables du bien-être et du confort des passagers tout au long du vol que de leur sécurité. Avant leur arrivée, c’est à eux de préparer l’intérieur de l’avion, de vérifier que les repas ont été livrés, que tout le matériel fonctionne correctement et que chaque siège est équipé d’une ceinture de sécurité, etc.
Comment devenir hôtesse de l’air/steward ?
Le baccalauréat est un prérequis pour devenir hôtesse de l'air/steward. À cela s'ajoute le diplôme européen CCA (Cabin Crew Attestation) obligatoire pour exercer, dont la formation dure un an.
Interprète
Contrairement à un traducteur qui est plus sédentaire, un interprète est amené à voyager surtout s’il travaille, par exemple, dans les institutions européennes ou s’il exerce comme interprète de conférences dans les institutions internationales. Il intervient alors à l’étranger pour différents colloques, rencontres politiques, débats, etc. Professionnel aguerri à la traduction simultanée (ou en temps réel), il sait traduire les nuances d’une langue vers une autre et son vocabulaire est fourni et précis.
Avant chaque intervention, il prépare le contenu d’une réunion ou d’un débat en se familiarisant avec le sujet et les orateurs qui seront présents. Une fois la discussion lancée, sa concentration est maximale pour tenir le rythme de la simultanéité de la traduction. En effet, l’exercice est rapide : il reçoit l’information, l’analyse, la traduit et la restitue en quelques secondes ce qui demande une grande endurance.
Comment devenir interprète ?
Un bac + 5 sinon rien ! Après un bac général, le futur interprète peut se diriger vers une licence en lien avec les langues, qu’il complètera avec un master en traduction-interprétation et ses différents parcours comme, par exemple, interprétation de conférence à l’ESIT-Paris, traduction professionnelle ou interprétation à l’ITIRI de Strasbourg. Citons également le diplôme (bac + 5) d’interprétation de conférence de l’ISIT-Paris. L’interprète maîtrise au moins deux langues étrangères en plus du français.
Journaliste grand reporter/Journaliste correspondant
Qu’il soit correspondant pour une chaîne de télévision, un journal de presse, une radio ou autre, ou bien qu’il soit grand reporter, le journaliste est amené à voyager pour couvrir toutes sortes d’événements.
Véritable globe-trotter, il peut partir quelques jours, plusieurs semaines, voire quelques mois aux quatre coins du monde afin de rendre compte du mariage d’une tête couronnée, d’une catastrophe naturelle (inondation, éruption, etc.) ou d’un conflit armé dans une zone de guerre. Son rôle ? Être le témoin de ce qui se passe sur le terrain et le partager au plus grand nombre.
Quel diplôme pour devenir journaliste ?
Le passage par l’une des 14 écoles de journalisme reconnues par la profession est recommandé. Certaines d’entre-elles proposent une formation spécifique au métier de journaliste reporter (ESJ, CFJ…). Des écoles spécialisées en journalisme ou audiovisuel ainsi que des masters en journalisme ou en information-communication peuvent également conduire à l’exercice de ce métier.
Photographe de voyage/photographe animalier
Le rôle du photographe, quelle que soit sa spécialité (photographe de voyage, photographe animalier…) est de capturer par l’image le monde qui l’entoure. Grâce à lui se révèlent des lieux, des peuples, des cultures, des espèces animales, etc. Si l’association des termes « photographe » et « voyages » vous fait penser que ce professionnel est toujours en vacances, détrompez-vous ! Une journée-type peut débuter très tôt le matin et se terminer très tard le soir car le rôle du photographe est de pouvoir se trouver au bon endroit au bon moment. Métier plutôt solitaire, il nécessite beaucoup de patience pour capturer l’instant parfait qui donnera la photo finale. Le photographe de voyage ou animalier travaille comme indépendant ou pour des agences de voyages, des hôtels, des offices de tourisme, des revues spécialisées, des zoo ou des parcs animaliers, par exemple.
Etudes : quel diplôme faut-il pour devenir photographe ?
S’il est nécessaire de posséder un bon sens artistique, les formations se chargent ensuite de vous faire acquérir les techniques de photographie. Le BTS photographie constitue le premier palier pour rejoindre ensuite des écoles spécialisées comme l’Ecole supérieure de la photographie d’Arles, l’Ecole Louis-Lumière, la Fémis, Spéos, etc.). Certaines universités dispensent des DU (diplômes d’université) orientés vers la photographie animalière : DU photographie de nature et d'environnement à La Rochelle, DU méthodes et techniques de la photographie nature et animalière à Poitiers.
Pilote de ligne : un métier qui fait voyager
Les pilotes de ligne (également appelés commandants de bord) parcourent parfois de longues distances pour transporter des passagers d’un point à un autre. Du décollage à l'atterrissage, ils sont garants de la sécurité des voyageurs, aidés par les équipages en cabine. Leurs débuts dans le métier s’effectuent souvent en tant que co-pilotes avant de devenir eux-mêmes pilotes. La mission d’un pilote commence toujours par la préparation du vol avec son co-pilote, puis l’équipage à bord (nombre de passagers, conditions météos, temps de vol, prévision du carburant…). C’est en s’appuyant sur les compétences de toute une équipe qu’il peut ensuite mener à bien son vol, du départ à l’arrivée.
Les horaires sont parfois difficiles (vols de nuit, rotations durant les week end et les jours fériés, par exemple), mais lorsqu’ils sortent de l’avion, ils laissent leur travail derrière eux dans l’aéroport. Lorsqu’ils sont en voyage vers une destination lointaine, les pilotes ont en général une demi-journée pour se reposer et peuvent parfois profiter de l’endroit qui les accueille avant de reprendre leur route à travers les nuages.
Etudes : quel diplôme pour devenir pilote de ligne ?
Avant de s’asseoir dans le cockpit, le futur pilote de ligne doit réussir le concours de l’ENAC (école nationale de l’aviation civile) accessible après un bac + 1 scientifique. La formation dure ensuite 2 ans.
Enseignant de langue étrangère
Do you speak english ? Hablas español ?
Maîtriser une langue étrangère peut ouvrir les portes de l’enseignement à l'étranger et permettre de vivre dans différents pays tout en travaillant. Vous pouvez ainsi être détaché par exemple par le ministère de l’Education nationale et répondre aux recrutements en cours dans des collèges, des lycées, etc. Pas de panique si vous ne parlez pas couramment l’espagnol, l’anglais ou une autre langue, il est tout à fait possible d’aller enseigner le français à l’étranger en postulant, par exemple, auprès des alliances françaises afin d’apprendre le français à des étrangers non-francophones.
Quelle formation pour devenir enseignant de langue étrangère ?
Pour devenir enseignant de langue étrangère en dehors de la France, il faut avoir réussi un concours de l’enseignement après un master MEEF (métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation) à bac + 5. Un master de FLE (française langue étrangère) permet d’enseigner le français à l’étranger.
Travailleur humanitaire
Sous ce terme générique, on regroupe les professionnels travaillant pour des ONG ou des organisations humanitaires et qui voyagent souvent dans des zones touchées par des crises, des guerres, des famines, des catastrophes naturelles afin de leur apporter aide et soutien aux populations en souffrance. Du personnel médical (médecins, infirmiers, psychologues, aides-soignants…) au responsable logistique en passant par le chef de mission ou le coordinateur, tous sont obligés de se rendre plusieurs semaines voire plusieurs mois à l’étranger lorsque l’association pour laquelle ils travaillent les envoie sur le terrain.
Quels diplômes pour travailler dans l’humanitaire ?
A l’exception du personnel médical qui passe par des filières qui lui sont dédiées (études de médecine, d’infirmier, etc.), il existe de nombreuses formations à l’université ou en école qui permettent d’accéder à ce secteur. Pour tous les métiers de l’humanitaire, la pratique d’une ou plusieurs langues étrangères est un plus.
Quelles sont les qualités pour travailler à l’étranger ?
La maîtrise des langues étrangères est l’atout indispensable à un travail à l’étranger ou en lien avec l’international. La curiosité, l’envie de découvrir d’autres cultures, l’adaptabilité, la capacité à sortir de sa zone de confort, mais également le sens du travail en équipe et une bonne gestion du stress sont des qualités clés pour travailler à l’étranger.
Quelles sont les conditions de travail des métiers qui permettent de voyager ?
Les métiers évoqués dans cet article offrent, non seulement la possibilité de voyager, mais aussi d'explorer différentes cultures et d'acquérir des expériences enrichissantes. Les horaires sont souvent flexibles et éloignés des horaires de bureau et il faut parfois supporter les décalages horaires (surtout fréquents durant les rotations des pilotes de ligne et des hôtesses/stewards).
