Jeunes diplômés : le métier d'assistant(e) se réinvente et recrute
Les nouvelles technologies ont dépoussiéré le métier de secrétaire. En entrant dans le XXIe siècle, il a fait place à celui d'assistant(e). Bras droit du cadre dirigeant ou du patron de PME, ses tâches sont aussi diverses qu'importantes pour le bon fonctionnement de l'entreprise.
L'avènement d'Internet, des logiciels de bureautique et des outils de gestion aurait pu avoir la peau des assistant(e)s. Mais c'était sans compter sur leur grande capacité d'adaptation ! Rattaché(e) à un cadre dirigeant ou à un patron de PME, l'assistant(e) le seconde dans la réalisation de ses objectifs en gérant son agenda et en le déchargeant des tâches administratives.
Et bonne nouvelle : ce métier recrute ! Selon le portail Géojobs.fr, sur les huit dernières semaines, 8.981 offres d'emploi d'assistant émanant de 2.748 entreprises ont été publiées sur le site (voir carte ci-dessous). "Ce qui correspond à 5.409 offres uniques réelles, hors doublons, et 3.211 offres en direct, c'est-à-dire hors agences d'intérim et cabinets de recrutement", calcule Diego de Brisoult, le fondateur de Géojobs.fr. Et d'ajouter : "38 % des offres sont des CDI [contrats à durée indéterminée]."
De secrétaire à assistant(e)
Celles et ceux que l'on nommait il y a quelques années des "secrétaires" ont vu leurs missions s'élargir et leurs compétences monter en puissance. "Avec l'arrivée des nouvelles technologies, leur rôle a changé. Aujourd'hui, les managers gèrent eux-mêmes leurs mails et leurs rendez-vous, et souvent aussi leur courrier. Du coup, le travail de frappe ne représente plus qu'à peine 20 % du temps", explique Laure Evain, manager chez Fed Office.
"Avec la réorganisation des entreprises, des lignes hiérarchiques entières de cadres intermédiaires et employés ont sauté, ce qui a permis aux ancien(e)s secrétaires d'assumer des tâches devenues vacantes dans les services. Leur mission est devenue plus technique et plus sectorielle au point que l'on recrute aujourd'hui des assistant(e)s juridiques, commerciaux, de formation ou RH", renchérit Diego de Brisoult.
Mais la nature du métier reste la même : accueil téléphonique, classement des dossiers, relance des factures, commandes auprès des fournisseurs... "Dans une PME, l'assistant(e) est la véritable cheville ouvrière de l'entreprise", atteste Denis Jacquet, fondateur de Edufactory, qui développe des solutions d'e-learning, et Yatedo, un moteur de recherche de personnes.
Débrouillardise et discrétion
Les qualités requises ? Débrouillardise, communication et discrétion. "L'avantage du métier est qu'aucune journée ne ressemble à une autre. L'assistant doit répondre et s'adapter à toutes les situations. Son objectif étant de faire gagner du temps au manager", commente Laure Evain. En bref, il doit impérativement avoir plusieurs cordes à son arc pour pouvoir gérer l'ensemble des tâches qui lui sont confiées.
Bac+2/3
"La formation doit être solide, avertit Diego de Brisoult. Les recruteurs apprécient particulièrement, le BTS assistant manager ou le BTS assistant de gestion PME-PMI. Mais également la licence pro management des organisations avec spécialité assistant de manager". "Quelle que soit la formation, un très bon niveau en orthographe est indispensable, ainsi que la maîtrise de la totalité des outils bureautiques : tableur, traitement de textes, logiciel de présentation (Power Point), base de données...", ajoute Laure Evain. Bonus : "Avec la maîtrise l'anglais, son salaire, qui tourne autour de 2.000 € brut par mois, peut bondir de 30 %", constate Diego de Brisoult.
Les offres d'emploi d'assistante par régions (septembre/octobre 2014)
La carte ci-dessous indique, région par région, le nombre d'offres d'emploi d'assistante déposées sur le site GéoJobs.fr.