Qualités attendues, salaires par fonction, spécificités des métiers, niveaux de recrutement…vous nous avez posé des dizaines de questions sur le secteur de la banque et de la finance lors des salons de l’Etudiant. Quels métiers ? Quels salaires ? Comment évoluer ? Réponses extraites du livre "Les métiers de la banque et de la finance" de Pascale Kroll.
Pour que votre rêve devienne réalité, la bonne voie à choisir est d’aborder le marché par les postes qui recrutent, même si ce ne sont pas ceux que vous visiez au départ. "Cela étend le champ des possibles et vous permet d’acquérir des compétences techniques qui vous seront nécessaires par la suite", souligne ce spécialiste. En étant conscient des opportunités moindres sur ce créneau, comparativement à la banque de détail, vous saurez vous orienter vers les filières plus porteuses telles que le risque et le contrôle.
Des opportunités faibles pour les jeunes diplômés
Comparée à la banque de détail, la banque de finance et d’investissement fait travailler beaucoup moins de personnes. Celles-ci sont 50.000 à peine sur un effectif total pour les banques de 400.000 ! 23.000 professionnels officient dans le back-office et le middle-office, 15.000 dans les prestations de services titres et 10.000 dans le front-office. Les recrutements présentent le même ratio et ont été revus à la baisse dès 2008. "Nous continuons nos recrutements et nous ne pouvons nous permettre une politique de stop and go [c’est-à-dire, alternativement, une politique restrictive puis une politique de relance des recrutements] avec les jeunes diplômés, explique, anonymement, un campus manager chargé du recrutement de jeunes diplômés d’une banque d’investissement française, rencontré sur un forum finance en 2009. Mais les portes leur sont moins grandes ouvertes qu’il y a quelques années, et transformer un stage en emploi est devenu plus difficile."
Au début 2009, les banques ne donnaient plus leurs prévisions d’embauches à l’année. Les chiffres étaient réévalués tous les trimestres. À la fin 2009, elles affichaient sereinement leurs prévisions de recrutement 2010, mais toutes souhaitaient communiquer sur la banque de détail plutôt que sur la finance : "Trop peu significatif" ; "Nous ne voulons pas lancer un appel aux jeunes à postuler sur ce créneau" ; "Nous préférons parler des opportunités dans la banque de réseau".
Des fonctions touchées par la crise
"Les 2 métiers qui ont le plus la cote auprès des étudiants sont ceux qui sont le plus durement touchés par la crise, note Sandra Richez, International Career Advisor sur le campus de Nice de l’EDHEC. Pour le sales and trading (bourse, marchés financiers) et le corporate finance (fusions-acquisitions), ils veulent connaître l’ambiance dans les salles de marché, savoir ce qui motive ces professionnels jour après jour. Mais ils sont aussi conscients de la situation et s’enquièrent des possibilités de stages, de formation, d’expatriation, en attendant que rouvre le marché du trading." À ceux qui, malgré l’affaire Kerviel et la crise financière, rêvent toujours de devenir trader, Sandra Richez explique que, oui, les conditions se sont durcies, mais que des places restent offertes aux jeunes dans le trading et la finance en général.
POUR ALLER PLUS LOIN
À découvrir aux éditions l'Etudiant :
"Les métiers de la banque et de la finance", par Pascale Kroll.