Boîte à outils

Quel avenir pour les métiers de l'assurance ?

Par Gabrielle Blanchout-Busson, publié le 27 mars 2014
1 min

Protéger les individus et leurs biens, voilà la mission des assureurs, une profession qui recrute plus de 10.000 personnes par an, dont 20% en alternance et 60% de moins de 30 ans.

Bernard Le Draoullec - metiers assuranceBernard Le Draoullec, directeur adjoint des études et de l'ingénierie pédagogique, à l'IFPASS (Institut de formation de la profession de l'assurance)

"La gestion de patrimoine et l'actuariat sont deux métiers tendance"

"Les métiers commerciaux et de la gestion de contrat représentent 61% des embauches. Au cœur de l'activité, ils vont rester en demande, notamment le métier de conseiller sur plate-forme, dont le nombre a presque doublé en huit ans. Le BTS (brevet de technicien supérieur) NRC (négociation et relation client) appliqué aux métiers des assurances est, là, particulièrement adapté. La gestion de patrimoine et l'actuariat sont deux autres métiers tendance qui vont rester en développement. Un DU (diplôme universitaire) en sciences actuarielles forme aussi des assistants actuaires, qui peuvent ensuite évoluer. Enfin, avec les nouvelles technologies, l'approche marketing et le suivi clients sont en plein bouleversement : comparateurs d'assurances sur Internet, communication et souscription en ligne et via les smartphones... Une licence pro e-assurance et services associés ouvrira à la rentrée, en partenariat avec l'université Paris 10-Nanterre. Elle concernera l'ensemble des métiers en permettant aux étudiants d'apprendre à travailler avec les moyens technologiques les plus récents utilisés par les assureurs et leurs clients."

Norbert Girard - metiers assuranceNorbert Girard, secrétaire général de l'Observatoire de l'évolution des métiers de l'assurance

"L'alternance représentera un quart des recrutements"

"L'alternance représentera bientôt un quart des recrutements du secteur. Elle est présente aux deux niveaux d'entrée de la profession : les cursus bac+5, pour accéder à des fonctions de cadres ; et bac+2/3. Le BTS assurance est le diplôme de référence pour travailler en indemnisation. Pour les métiers commerciaux, citons les BTS NRC et MUC (management des unités commerciales), et les licences de commerce ou de banque-finance-assurance. Nous apprécions beaucoup les diplômés des grandes écoles de commerce et des écoles d'ingénieurs qui s'ouvrent au commerce et à la gestion de projet. Au niveau master, nous recherchons des profils scientifiques autour des mathématiques et de l'informatique pour des métiers d'avenir tels que le data scientist, le spécialiste de la sécurité des systèmes d'information et le développeur d'outils mobiles... Le community manager est également en demande à l'ère de l'assurance 2.0. Au final, nous accueillons des profils variés, car l'assurance est partout."

Jean-Loup Bonvin - metiers assuranceJean-Loup Bonvin, directeur des ressources et opérations RH d'Axa France

"Nous apprécions les profils de juristes ou écoles d'ingénieurs"

"Avec près de 4.000 recrutements par an (et environ 1.600 en France), Axa France poursuit son expansion. Nos équipes commerciales intègrent chaque année 1.000 conseillers spécialistes de la protection sociale et patrimoniale, 650 agents indépendants et 1.000 collaborateurs chez nos agents généraux. Sur les métiers de l'expertise, nous recrutons de 600 à 700 collaborateurs par an. Ce sont des métiers diversifiés, comme la souscription de contrat ou le règlement, où nous apprécions les profils de juriste ou école d'ingénieurs. Nous recrutons aussi des diplômés des systèmes d'information et du numérique : développeurs, architectes informatique... Nous prévoyons au moins une centaine de recrutements de ce type par an. Enfin, les stages, avec 350 stagiaires par an, et l'al­ternance, avec 700 alternants, sont de vraies filières de prérecrutement. D'ailleurs, notre nouveau site regorge de conseils pour les étudiants dans sa rubrique 'Campus'."

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