Métier : comment devenir Comportementaliste animalier ?

Pour comprendre la psychologie et le comportement d’un animal (quelle que soit l’espèce), il existe une catégorisation des comportements observés. C’est le domaine de l’éthologie. Le comportementaliste animalier s’occupe plus généralement des animaux domestiques (chats, chiens…). Ses clients l’appellent lorsque leur animal « émet un comportement gênant pour l’humain (ce que le propriétaire appelle souvent une “bêtise”). Les exemples sont variés : un chat qui fait pipi en dehors de sa litière, qui griffe un canapé, un chien qui aboie lorsqu’il est seul, des peurs et des colères inexpliquées, etc. », raconte Valérie Cantaloube, comportementaliste animalière indépendante. Tout semble lié à l’assouvissement des besoins fondamentaux de l’animal et à son état de bien-être dans l’environnement qui lui est proposé.

Valérie envoie d’abord un questionnaire de contact pour collecter des informations sur l’animal, son environnement (quels humains ou autres animaux vivent avec lui, quelles activités fait-il, que mange-t-il, à quelle fréquence, où dort-il, est-il porteur d’une maladie déjà détectée, etc.), sur son développement antérieur (a-t-il été acheté dans une animalerie, adopté auprès de particuliers, d’une association, bref comment s’est déroulé son début de vie…) et surtout quel est le problème dont se plaignent les propriétaires. Dans un deuxième temps a lieu la rencontre et l’observation de l’animal dans son milieu de vie. Si cela n’est pas possible en raison d’une trop grande distance géographique, elle demande aux personnes de lui envoyer des vidéos de l’animal à des moments-clés de la journée. Vient ensuite le temps de l’analyse et du diagnostic, puis, enfin, des conseils. « Parfois, l’humain ne comprend pas que l’animal est un animal. Il lui met des objectifs sans être conscient qu’il lui demande de s’adapter à un monde humain », explique Valérie.

Les études de psychologie puis une spécialisation en éthologie peuvent être une des voies possibles. L’ESAV-Institut Bonaparte forme au métier d’éducateur canin comportementaliste (sans condition de diplôme) qui peut être une bonne base également. L’école propose aussi un DU éthique et condition animale en un an pour des diplômés de bac+2. Des CFA (centres de formation d’apprentis) délivrent des « brevets de maîtrise » de niveau bac+2. A bac+3, citons la licence professionnelle « Métiers de la relation à l’animal-compagnon : médiation, éducation, comportement », qui se déroule en partie à Nanterre Université. L’école vétérinaire de Maisons-Alfort offre également un diplôme intitulé « Comportement du chien : application à la relation humain-chien », qui s’adresse à des professionnels déjà en poste (éducateurs, auxiliaires vétérinaires, etc.). Les formations d’« entraîneur comportementaliste canin » / ou « félin » dispensées par le Centre du bien-être animal sont reconnues au RNCP, durent 6 mois et s’adressent aux titulaires d’un diplôme de niveau CAP ou aux professionnels secteur des animaux domestiques qui possèdent déjà 3 ans d’expérience.

Il faut être empathique, altruiste, organisé, avoir un esprit analytique, être rigoureux dans les protocoles proposés, avoir du recul, être dans le non-jugement, être patient… et après la pratique et l’expérience font le reste.

Il varie chaque mois. En général, le comportementaliste est indépendant et va étoffer son salaire au fur et à mesure qu’il étend son réseau.