Portrait

Cette étudiante vegan milite pour un monde de consom’acteurs

Emilie fait de la sensibilisation dans les universités.
Emilie fait de la sensibilisation dans les universités. © Delphine Dauvergne
Par Delphine Dauvergne, publié le 11 août 2015
1 min

LES JEUNES ONT DE L'AVENIR ! Émilie Pujol, 24 ans, ne consomme aucun produit qui a nécessité l'exploitation d'animaux. Sensible à la cause animale, mais aussi aux enjeux environnementaux de l’alimentation, cette étudiante en L3 d’histoire a choisi de finir son année universitaire par un service civique à Bio Consom’acteurs.

Émilie Pujol est devenue vegan du jour au lendemain. En 2014, elle visionne une vidéo de l'activiste américain Gary Yourofsky qui la convainc de rejoindre ce mode de vie : ne consommer aucun produit qui a nécessité l'exploitation d'animaux. Après ce déclic, pendant son année en échange Erasmus en Angleterre, elle décide de se rendre utile à cette cause.

Une mordue d'engagement

"À mon retour en France, j'ai milité l'été à AnimalAmnistie, une association de défense des animaux toulousaine. Nous avons notamment participé à une manifestation contre la corrida", raconte Émilie. À la rentrée 2014, elle rejoint l'association Vegan L214, qui mobilise pour les droits des animaux. Elle participe également à des opérations du collectif Les Désobéissants, comme par exemple faire pression sur un supermarché pour qu'il arrête de vendre du désherbant cancérogène. Elle a adhéré aussi aux Jeunes amis de la Terre, en mars 2015, dont les actions font converger les luttes sociales et environnementales.

À 24 ans, après des études de lettres, Émilie termine une licence d'histoire à Paris 4, tout en commençant, depuis avril 2015, un service civique à Bio Consom'acteurs. "J'adhère totalement à leur idée principale : il faut responsabiliser les consommateurs, car nos achats ne sont pas anodins, si chacun agit à son échelle cela pourra avoir un impact important", soutient-elle.

Un avenir pro vert

Actuellement, elle coordonne le projet "Zéro phyto 100 % bio" de l'association. Cette campagne a pour but d'intervenir auprès des maires français, pour qu'ils s'engagent à réduire leur utilisation des pesticides et à favoriser l'introduction d'aliments bio en restauration collective. Les communes déjà engagées sur cette voie recevront des prix pour que leurs actions soient valorisées. Outre le développement d'outils pour les guider dans cette direction, Émilie s'occupe également de chercher des événements extérieurs pour faire connaître cette campagne, comme par exemple Le Printemps bio, début juin.

L'année prochaine, Émilie espère intégrer le master en relations internationales de Paris 4 en partenariat avec Paris 2. "Mais il est très sélectif...", redoute la jeune femme. Autre option : un master de sciences politiques. Dans tous les cas, Émilie souhaite "travailler ensuite dans une ONG qui soutient la cause environnementale".

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