Comment je suis devenu chef de projet digital vidéo dans une maison de disques

Bercé depuis l’enfance par la musique, Cédric, passionné de graphisme et de vidéo, quasi autodidacte, a réussi à intégrer un poste convoité pour la promotion des artistes dans une maison de disques internationale.
À 29 ans, avant d’être recruté en CDI (contrat à durée indéterminée) par une grande maison de disques, Cédric a travaillé durant plus de cinq ans pour une radio musicale. Par un concours de circonstances, l’univers de la radio et de la musique lui étaient déjà familiers.
Une enfance rythmée par la musique
Baisse de régime
La vidéo sur YouTube qui change tout
L’issue viendra d’un concours passé un peu avant le bac pour intégrer l’école Sup de Pub, en métropole, basé sur un partenariat entre La Réunion et le groupe INSEEC. Les aides régionales pour le voyage et les frais de scolarité sont les bienvenues. Cédric complètera le tout avec un prêt étudiant. Installé à Paris, tout près de son école, il suit pendant deux ans les cours, sans conviction : la théorie l’ennuie, il a envie de concret.
À force de bricoler sur Illustrator et Photoshop et de tourner des petites vidéos, il devient, en parallèle de ses cours, graphiste et vidéaste free-lance. Une rencontre improbable avec les créateurs d’une marque de vêtements streetwear réunionnaise, basée à Paris, fait basculer son destin. "Coqlakour faisait promotionner ses vêtements par des artistes en concert. J’y suis allé, j’ai filmé, j'ai fait un montage et j'ai posté le tout sur YouTube. Ma vidéo a été repérée, j’ai rencontré les boss. Quelques mois après, je faisais pour eux le montage d’un clip musical. Je m’éclatais et je n’allais presque plus en cours, mais j’ai quand même décroché mon BTS [brevet de technicien supérieur] sans problème !", avoue-t-il. Cédric enchaîne avec une formation en alternance dans une nouvelle école en arts numériques, histoire de rassurer ses parents et de décrocher une licence. Très vite déçu par le cursus, il décroche et s’investit toujours plus avec la marque qui lui fait confiance.
Du son à l’image, il n’y a qu’un pas
Au même moment, sa famille décide d’acheter la franchise Fun Radio pour la Réunion. Cédric est chargé de rencontrer les équipes parisiennes pour aider son père à se lancer. L’expérience est fructueuse : quelques mois après avoir livré un site Internet pour le lancement de la marque Fun Radio Espagne, il est contacté par le directeur des programmes. "Il cherchait un réalisateur d’émissions, mais avec un profil de graphiste pour sortir des images, raconte-t-il. Au culot, je lui ai demandé de me laisser un week-end en formation avec un réalisateur, en lui promettant d’être opérationnel dès le lundi matin. C’est ce qui s’est passé. J’ai passé deux nuits blanches, et j’ai eu le job !"
14 mai 1990 : Naissance à Saint-Pierre de La Réunion
Juillet 2008 : Bac ES avec mention assez bien
Septembre 2008 : Intègre l’école Sup de Pub, à Paris
Juillet 2010 : Décroche son BTS communication des entreprises
Janvier 2013 : Intègre Fun Radio en CDD
Septembre 2018 : Signe un CDI dans une grande maison de disques internationale
L'une des voies d'accès est un BTS métiers de l’audiovisuel, un BTS design graphique, option communication et médias numériques. Des bases idéales pour accéder au statut de technicien vidéo. Le must : compléter cette formation par une licence pro, voire un master, dans le domaine de la réalisation audiovisuelle et de la vidéo.
Certaines écoles, comme l’ESRA (École supérieure de réalisation audiovisuelle), l’ESEC (École supérieure d'études cinématographiques), l’ETPA (École de photo et Game Design), permettent aussi une formation dans les métiers de l’image et du multimédia.
Les Gobelins, à Paris, proposent également une formation au métier de motion designer, très prisé actuellement pour devenir chef de projet digital.
Salaire : de 32.000 € à 55.000 € bruts annuels.