Comment je suis devenue chef de marché

Pour Laura, 29 ans, le déclic "métier" a eu lieu sur le tard, après des études de marketing et communication, et grâce à une rencontre avec l’univers du "food".
Une filière à spectre large en guise d’orientation
Si Laura adore son travail et s’y consacre pleinement, rien dans son parcours scolaire ne la destinait à ce type de poste : bonne élève au collège Berlioz à Vincennes (94), elle aime l’école, mais ne manifeste pas d’intérêt particulier pour une matière. En cause, selon elle, le "manque d’informations concrètes sur les métiers". Après une seconde générale sans histoire, c’est en première ES qu’elle s’oriente, par besoin d’un "spectre large" dans ses études, et avec la "volonté de retarder l’échéance du choix".
Après son bac, elle intègre l’université de Paris II, en licence administration économique et sociale (AES), et découvre une filière plus générale, axée sur l’économie, à laquelle elle commence à s’intéresser de près. "L’entonnoir se resserrait : je savais que je serai à ma place dans le commerce". Macro et micro-économie, droit des affaires, droit social, anglais et espagnol sont les matières auxquelles Laura se frotte durant les trois ans de licence.
De l’économie au marketing et à la communication
Entre temps, Laura s’est trouvée : attirée par les marques et leur histoire, elle est créative, et désireuse de travailler dans la publicité. "Je me suis inscrite dans une école privée parisienne, l’ESCE, pour un Master II en marketing et communication, financé par mes parents. Grâce à ma licence, j’ai intégré directement la quatrième année", précise la jeune femme.
Atout de l’école, un voyage d’échange de six mois à New York, au MIM (Manhattan Institute of Management), une université réputée. Logée à Brooklyn, en colocation avec des étudiants de sa promotion, elle tombe sous le charme de la ville, "hyper-inspirante", et s’épanouit dans le cursus.
À son retour, c’est chez Habitat qu’elle effectue son stage de fin d’études, durant six mois, comme assistante marketing et relations presse. L’univers de la marque, raffiné, féminin et tendance la séduit. Quelques mois plus tard, elle retrouve une proximité avec les journalistes et les équipes de création au sein du groupe Marionnaud. Engagée comme assistante marketing en CDD, elle monte vite en grade et devient chargée de communication, puis chef de projet marketing, en CDI. Trois ans plus tard, elle démissionne, pour rejoindre son compagnon en Bretagne, à Carnac (56).
La rencontre avec l’univers du "food"
16 mai 1990 : Naissance à Paris (75)
Juillet 2008 : Bac ES, mention assez bien
Juillet 2011 : Décroche sa licence en AES
Janvier à Juillet 2012 : Laura suit les cours du Manhattan Institute of Management, à New York
Janvier 2014 à Janvier 2018 : Chargée de communication puis chef de projet marketing en CDI chez Marionnaud
Juillet 2018 : Signe un CDI de chef de marché chez ANSAMBLE, filière d’Elior.
Après un bac général, un DUT techniques de commercialisation, une licence pro spécialisée ou encore une école de commerce voire un Master II spécialisé en économie, statistiques ou marketing sont les voies idéales pour exercer ce type de métier. Un bac+ 5 est à prévoir, mais un parcours significatif dans le secteur commercial est aussi la clé d’entrée pour devenir chef de marché.
Salaire :
Entre 27.000 et 30.000 euros brut par an (pour la province).