"Le travail est très varié, il n’y a pas de journée type !" : Une jeune vitrailliste fait découvrir son métier
VIDÉO. Lucie, 22 ans, est vitrailliste chez France Vitrail International. Cette jeune professionnelle nous fait découvrir un métier créatif et manuel, dans lequel aucune journée ne se ressemble.
"J’ai toujours aimé l’art et la création, mais aussi le patrimoine et l’histoire. Avec la création et la restauration de vitraux, on touche à tous ces sujets", raconte Lucie, 22 ans.
La jeune femme exerce comme vitrailliste, dans l’entreprise France Vitrail International, à Colombes (92). "Quand on pense aux vitraux, on pense aux églises, mais c’est loin d’être que ça ! Notre dernier gros projet était la réalisation de vitraux pour la brasserie Mollard de la gare Saint Lazare à Paris", illustre Lucie. L’entreprise a ainsi créé des cloisons en vitrail, ainsi que deux plafonds et deux dalles de verre sculpté.
Deux CAP en Arts et techniques du verre
Après un bac littéraire, Lucie a réalisé un CAP Arts et techniques du verre, option vitrailliste, en apprentissage dans un atelier en Bourgogne. Elle a ensuite décidé de faire un deuxième CAP Arts et techniques du verre, cette fois-ci avec une option décorateur sur verre.
"C’est intéressant de marier ces deux CAP car on apprend des techniques différentes, et ça permet ensuite d’avoir beaucoup plus de possibilités dans la création du vitrail", explique-t-elle.
Une formation à nouveau réalisée en alternance, dans l’entreprise France Vitrail International, où elle travaille encore actuellement. "Être tout le temps en cours ne m’intéressait pas, je voulais vraiment découvrir ce métier et être dans le concret dès le début. Les cours sont aussi tous très intéressants, car ils sont ciblés sur le métier qu’on a choisi", témoigne la jeune professionnelle.
Du dessin au montage
Vitrailliste est un métier manuel et créatif qui nécessite de nombreuses qualités. "Il faut avoir un sens artistique, de la créativité, être doué de ses mains, et surtout avoir beaucoup de patience !", explique la jeune femme.
Créer ou restaurer un vitrail est en effet un travail minutieux. La vitrailliste commence par concevoir le vitrail et le dessiner. La forme est ensuite découpée sur un carton afin de créer des calibres. Lucie vient ensuite poser le calibre sur le verre, afin de le découper. Elle réalise ensuite les éventuelles gravures et peintures. "J’aime beaucoup le travail du verre. Il y a des centaines de types de verres et de couleurs différentes", raconte-t-elle.
Une fois toutes ces étapes menées avec brio, elle peut passer au montage des pièces, au soudage, puis au masticage. "Le montage est aussi très intéressant, c’est parfois complexe de savoir où faire passer le plomb, poursuit Lucie. Mais ce qui me plait dans ce métier, c’est surtout qu’il y ait toutes ces étapes, ça me permet de changer. Le travail est très varié, il n’y a pas de journée type !".
Restauration de vitraux
À ces créations s’ajoute l’aspect restauration. France Vitrail restaure notamment des vitraux d’immeubles haussmanniens. Il peut s’agir d’une restauration partielle, dans ce cas les vitraillistes changent les verres cassés et refondent les soudures abimées. Dans le cas de vitraux très abimés, l’entièreté du vitrail est démontée. "Nous changeons les vitraux cassés et nous refaisons tout le montage et le sertissage avec du plomb neuf", explique Lucie.
Un travail d’orfèvre qu’elle apprécie particulièrement. "Ce que j’aime dans la restauration, c’est la longévité du travail. Il se passe entre 100 et 150 ans entre les restaurations. Je trouve ça beau de me dire que je suis un maillon dans la vie de ce vitrail. Qu’après mon passage, il est reparti pour 100 à 150 ans !"