Phoenix CMS Accéder au BO
Portrait

Léa, technicienne poids-lourds : "quand on va dans un garage, on ne voit que des garçons, mais ça ne m'a pas dérangé"

Par Rachel Rodrigues, Willane Djermoune, publié le 09 janvier 2025
3 min

VIDÉO - SÉRIE "AVEC UN E". En France, la branche de l'automobile ne comptabilisait que 22% de femmes, en 2021. Pourtant, Léa a sauté le pas il y a quelques années, pour devenir technicienne poids-lourds et travailler dans un milieu préempté par les hommes. L'Etudiant l'a rencontrée.

À l'âge de 28 ans, les pneus n'ont plus de secret pour Léa. La jeune technicienne peut reconnaître, en un coup d'œil, l'état de fonctionnement ou d'usure d'un pneumatique. "En comparant ceux-ci aux pneus neufs, on peut voir qu'ils ont déjà bien roulé et sont prêts pour partir à la destruction et avoir une autre vie", affirme-t-elle, pointant les anciens modèles qui reposent à l'arrière du garage.

Il y a un peu plus de trois ans, la jeune femme s'est formée sur le tas chez Vulco, à Genas, dans le Rhône (69), pour devenir technicienne spécialisée en pneumatiques poids-lourds. "J'avais toujours aimé la mécanique et un jour, j'ai vu l'offre pour un poste sur LinkedIn. J'ai osé envoyer mon CV sans qualification, et ils m'ont fait confiance", raconte-t-elle.

Un métier qui s'apprend sur le terrain

Pour exercer ce métier, le CAP Maintenance des véhicules automobiles option véhicules industriels est particulièrement conseillé. Mais l'essentiel du métier s'apprend "sur le terrain", assure Léa.

Au début, certains aspects physiques peuvent être difficiles à appréhender. "Forcément c'est lourd, admet Léa, qui doit au quotidien pousser des pneumatiques de camions et poids-lourds de plusieurs dizaines de kilos (entre 30 et 80kg, en moyenne), en étant exposée aux contraintes météo. "Au fur et à mesure, comme dans n'importe quel métier, on prend un coup de main et une aisance" qui rend l'exercice plus facile.

Des perspectives d'évolution

La technicienne de 28 ans affectionne tout particulièrement l'autonomie propre à son poste. "J'ai trois clients à ma charge et c'est moi qui gère l'ensemble des réparations et des interventions qui les concernent", détaille-t-elle.

Léa compte également beaucoup sur les possibilités d'évolution dont elle pourrait profiter dans les années à venir. "On commence simple technicien, ensuite on peut évoluer dans tout ce qui est travaux publics ou génie civil et il y a aussi tous les métiers de bureau, dans les garages", énumère la jeune femme.

Vous aimerez aussi

Contenus supplémentaires

Partagez sur les réseaux sociaux !