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Les années lycée de Marine, guitariste des Plastiscines : "Mes parents m’ont dit : passe ton bac d’abord !"

publié le 12 juillet 2010
1 min

Marine PlasticinesDans quel état d’esprit étais-tu au lycée ?
Au départ, il n’a pas été évident de trouver ma place. Je sortais du collège, où j’avais été une élève très studieuse avec de longues études en vue et le projet de devenir vétérinaire. Mais en arrivant en seconde européenne au lycée Mansart à Saint-Cyr-l’École, j’ai subitement eu envie de me lâcher et de sortir du chemin conventionnel, sans trop savoir comment. Je ne me reconnaissais dans aucun groupe constitué. Ni les intellos, ni les skateurs, pas plus que les gothiques… Et puis, avec mon amie Katty, nous nous sommes découvert une passion commune : le rock. Quand nous sommes allées ensemble au concert des Strokes au Zénith, en 2004, ce fut la révélation. Nous savions exactement ce que nous voulions faire. Nous avons formé le groupe, et tout s’est enchaîné très vite.

Êtes-vous immédiatement devenues populaires au lycée ?
Pas vraiment… Nous n’avions aucune expérience, donc forcément les gens ne nous prenaient pas trop au sérieux. Mais peu importe. Nous découvrions un monde fascinant. Nous nous sentions fortes et confiantes comme jamais. Nous avons adopté un nouveau look, piqué les santiags de nos parents, les jeans 501, les vestes cintrées en velours… Au lycée, on nous regardait un peu comme des aliens. Nous n’étions pas reconnues parmi les personnes les plus cool du lycée, bien au contraire. Mais ce que je trouve amusant, c’est qu’aujourd’hui, les rôles se sont inversés. Ceux qui étaient cool ne le sont plus tellement. Côté cœur, les garçons du lycée ne me faisaient pas vraiment rêver, et on ne peut pas dire que j’ai eu beaucoup d’histoires d’amour à l’époque.

Que te rappelles-tu de tes professeurs ?
Comme toutes les élèves, j’en appréciais certains plus que d’autres. J’ai, par exemple, gardé un excellent souvenir de Mme Hanriot, qui enseignait l’anglais. Elle était merveilleuse, passionnée et passionnante. Elle intégrait beaucoup de culture et d’histoire dans ses cours et nous poussait vers le haut. Avec elle, je m’efforçais systématiquement de bien faire mes devoirs, pourtant très difficiles. Je devais régulièrement commenter un texte et m’enregistrer à l’oral sur une cassette. Quand on a un professeur que l’on apprécie, on n’a pas envie de le décevoir. Ce n’est malheureusement pas la même chose avec celui qui se contente de vous dire "ouvrez votre livre page 17 et faites les exercices".

Comment parvenais-tu à concilier la musique et les cours ?
Couverture PlasticineAu début je ne répétais que 3 heures par semaine dans un studio et je prenais des cours de guitare. Mais j’ai commencé à sortir beaucoup. Et mes notes ont dégringolé, ce qui ne faisait pas la joie de mes parents… Jusqu’à rater mon bac. Il est vrai que j’ai donné un concert la veille des rattrapages. Mais, avant de me lancer à 100 % dans le rock, j’avais un deal avec mes parents. C’était : passe ton bac d’abord ! J’ai donc redoublé ma terminale. Ce que j’ai d’ailleurs vécu comme une expérience très positive. Transférée au lycée La Bruyère à Versailles, j’ai découvert une ambiance aussi agréable que studieuse. J’ai finalement eu mon bac S, ratant de peu la mention. Enfin, comme les autres membres du groupe, je me suis inscrite à la fac, sans avoir eu l’occasion d’en profiter, puisque notre carrière s’est si vite emballée. Aujourd’hui, je me rappelle du lycée comme d’un grand espace de solidarité, où chacun, y compris celui avec qui vous n’êtes pas "meilleurs amis", n’hésite pas à vous aider quand vous êtes vraiment dans le besoin.

Bulletin scolaire
Math : 9/20. Je traînais une vraie phobie des équations.
Français : 10/20. Mon professeur de première m’a traumatisée en disséquant les Confessions de Rousseau 1 année entière.
Physique-chimie : 13/20. Curieuse, je considérais les sciences de la nature comme très enrichissantes.
Philo : 12/20. Tourner comme ça autour d’une question restait trop abstrait pour moi.
SVT : 15/20. J’aime la nature depuis toute petite, j’étais abonnée au magazine Wapiti.
Anglais : 17/20. Très proche de la culture anglo-saxonne, j’ai pu mettre l’apprentissage en pratique par les voyages et les correspondants.
Sport : 15/20. J’étais plutôt à l’aise en gymnastique, badminton et natation. Un peu moins dans les sports collectifs.
 
Les Plastiscines : la biographie express
À 22 ans seulement, les 4 Plastiscines comptent déjà 2 albums rock, "LP1" (2007) et "About Love" (2009), accompagnés de longues tournées en France comme aux États-Unis.

Propos recueillis par Flavien Bascoul

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